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Février 2017
28 Février 2017

Le Tibet, un test décisif pour le monde: visite de Sikyong au Japon

Le public écoutant la conférence sur le Tibet donnée par Sikyong Dr Lobsang Sangay et organisée à Osaka, Japon, le 15 février 2017. (Photo: Bureau du Tibet au Japon)

Osaka, Japon — “Personne n’ayant empêché la Chine d’envahir le Tibet, celle-ci s’est crue autorisée à agir de même dans d’autres pays″ a déclaré le chef politique du peuple tibétain, ajoutant “aussi le Tibet constitue-t-il un test décisif pour le reste du monde″.

Sikyong s’est exprimé en tibétain sur les thèmes “Tragédie au Tibet : quelle est l’issue ?″ et “Pourquoi le Tibet est-il si important pour le reste de l’Asie ?″. La conférence était organisée par un groupe de soutien au Tibet d’Osaka, Fire Under the Snow. Selon le Bureau du Tibet au Japon, environ 200 personnes ont assisté à une conférence publique sur le Tibet et rencontré le leader politique tibétain Dr Lobsang Sangay le 15 février 2017 à Osaka.

Un documentaire sur la répression chinoise au Tibet a été projeté avant le début de la conférence donnée par Sikyong. L’apparition de Sikyong Dr Lobsang Sangay, en tenue traditionnelle tibétaine a provoqué un tonnerre d’applaudissements tandis  qu’il se dirigeait vers la scène.

Sikyong a déclaré que pour comprendre la Chine, il faut comprendre le Tibet. “La Chine est présente partout en Asie. Tout est arrivé parce que les gens n’ont pas prêté attention à ce qui s’est passé au Tibet il y a 60 ans. Si le Tibet avait été soutenu par la communauté internationale et par tous les pays bouddhistes d’Asie, nous aurions pu alors élever un mur pour empêcher la Chine de continuer. Quand la Chine a occupé le Tibet, beaucoup de pays d’Asie ou de la communauté internationale nous ont soutenus, l’empêchant alors d’étendre son influence en Asie du Sud-Est et dans l’île  de Senkaku en Mer de Chine″ a-t-il ajouté.

Sikyong s’est déclaré convaincu que le soutien des Japonais en faveur du problème tibétain envoie un signal fort à tous les pays bouddhistes d’Asie qui défendent la non-violence, la justice et la démocratie. Ce soutien envoie aussi un message d’espoir et de courage aux Tibétains qui endurent la répression sous la botte chinoise.

Sikyong a affirmé qu’accorder au Tibet une véritable autonomie transformerait les fondements d’une idéologie chinoise basée sur le communisme, le Confucianisme et le nationalisme. On peut espérer que cela permettra d’amener un changement positif dans les conflits émanant de l’expansion de la Chine à Senkaku et d’autres pays environnants.

Sikyong a dit que, personne n’ayant empêché la Chine d’envahir le Tibet, cela lui a laissé croire qu’elle pouvait agir de la même façon envers d’autres pays Il a ajouté qu’ainsi le Tibet constitue un test décisif pour le reste du monde.

“La constitution chinoise autorise la liberté religieuse et le gouvernement chinois affirme qu’au Tibet, la liberté religieuse est respectée, mais la destruction de Larung Gar et d’autres monastères prouve clairement qu’il y a au Tibet de graves violations des droits humains, ″ a-t-il précisé.

Sikyong a déclaré que, sous la houlette de Sa Sainteté le Dalaï Lama, les Tibétains en exil ont reconstruit tous les principaux monastères qui avaient été détruits au Tibet et réussi à faire renaître le Bouddhisme tibétain. “Tel est l’esprit du peuple tibétain. Peu importe combien vous nous écrasez, nous nous relèverons encore et encore″ a-t-il ajouté.

Sikyong a répété que le gouvernement communiste chinois n’a aucune légitimité ni crédibilité dans sa reconnaissance du prochain Dalaï Lama. “Considérez leur bilan : ils ont détruit 98% des monastères et des couvents, chassé 99,99% des moines et des nonnes et critiqué Sa Sainteté le Dalaï Lama tout au long de sa vie. Alors quelle crédibilité peut-on leur accorder lorsqu’ils reconnaissent la réincarnation de Sa Sainteté le Dalaï Lama ?″ a-t-il affirmé.

A Osaka, Sikyong a exhorté  les personnes présentes à encourager leurs élus au Parlement à prendre partie pour la juste cause du Tibet et à susciter une prise de conscience sur ce sujet au travers d’articles dans la presse.

Sikyong parle de l’encadrement et de la résistance à Tokyo.

Le 16 Février, à Tokyo, Sikyong Dr Lobsang Sangay a donné une conférence sur un thème intitulé “encadrement et résistance″. La conférence était organisée par l’Institut des Valeurs Humaines basé au Japon. Cet institut se consacre à l’éducation du public aux valeurs humaines intrinsèques dans un contexte laïque, principalement par le biais de l’éducation.

Sikyong Dr Lobsang Sangay a relié ce thème à sa propre enfance et à sa vie personnelle ainsi qu’à la manière dont il a pris la succession [de Sa Sainteté le Dalaï Lama]  dans le rôle de leader.

Sikyong a dit que la compassion vis-à-vis de la cause tibétaine et la souffrance du peuple tibétain l’ont poussé à s’engager dans ce leadership.

Tout en insistant sur le fait que la compassion doit être la motivation première de tout chef, Sikyong a déclaré : “la compassion nous donne la certitude, la détermination et le courage de mener les autres et d’œuvrer pour leur bonheur et leur bien-être.″

Il a dit que lorsque l’on devient altruiste, cela se transforme en compassion pour les autres. “Si vous avez de la compassion, cela vous incite à ne pas vous montrer arrogant, autoritaire et offensant. Grâce à la compassion, le leader arrogant devient un leader humble. La seule raison que j’ai d’être chef, c’est la compassion.″

Le Tibet a été envahi par la Chine Communiste en 1949. Depuislors, plus d’1,2 million sur 6 millions de Tibétains ont été assassinés, plus de 6000 instituts religieux ont été détruits et des actes de meurtre, de viol, d’emprisonnement arbitraire, de torture et de traitements cruels, inhumains et dégradants on été infligés aux Tibétains du Tibet. Mais Pékin persiste à appeler cela  “libération pacifique″.


28 Février 2017

Un Tibétain témoin d’une répression sanglante par les autorités chinoises libéré de prison après 5 ans

Samdup salue Sherphel (droite), ancien prisonnier politique, à son domicile avec un portrait de Dalai Lama en arrière-plan.

Les autorités chinoises ont libéré un homme Tibétain nommé Sherphel après cinq ans d’emprisonnement à Serthar (Ch : Seda) Comté de Kardze (Ch : Ganzi) Préfecture Autonome tibétaine dans la province du Sichuan.

Sherphel a été libéré l’année dernière, le 25 novembre, après quatre ans et dix mois passés en prison pour avoir participé à une protestation contre les autorités chinoises dans le Comté de Serthar en 2012. Les nouvelles de la sortie de Sherphel ont pris du temps en raison de la répression de sécurité incluant des restrictions de partager des informations au Tibet. À son arrivée à la maison dans le Village d’Onsa dans la Commune de Shomar, il a été salué par ses membres de la famille et ami. Samdup fut aussi libéré la même année, durant le mois d’août.

Sherphel a été retenu pour avoir participé aux manifestations massives organisées par des tibétains locaux les 23 et 24 Janvier 2012 respectivement à Drango et à Serthar. À Serthar, plus de 300 Tibétains rassemblés ont crié des slogans appelant au «retour du Dalaï Lama! » Et « Liberté pour le Tibet! « La manifestation a été violemment réprimée par un grand nombre de troupes paramilitaires. Les manifestants ont été violentés par la police armée. Des tirs à l’aveugle ont fait au moins deux morts et le préjudice de 10 Tibétains. Sherphel a été retenu avec d’autres manifestants.

À Drango, des troupes paramilitaires chinoises ont tiré sur des manifestants non armés, tuant quatre tibétains et blessant d’autres Tibétains. Beaucoup d’entre eux ont été arbitrairement arrêtés et emprisonnés. Le tribunal chinois locale a condamné sept tibétains à l’emprisonnement de 10 à 13 années en plus de l’imposition d’amendes. Dans Serthar, quatre tibétains ont eu une peine de prison de trois à sept ans.


28 Février 2017

Dans un précédent article, nous faisions état du sort d’un jeune tibétain Sonam Dhondup, détenu au centre de rétention de Cornebarrieu, en attente d’être expulsé vers l’Italie. Nous vous racontions la vie de ce jeune homme de 26 ans, abandonné par ses parents à l’âge de 2 ans. Elevé par ses grands-mères dans un univers de pauvreté qui ne permet que de survivre, il n’était bercé que par le seul Amour sa terre natale chargée d’histoire et de symboles. Alors qu’il était étudiant, il signa une pétition qui l’a obligé par la suite à fuir le Tibet. Ce fut alors la traversée de l’Himalaya vers l’Inde, terre d’accueil où vit le Daïla Lama. Puis vint le départ vers l’Europe qui, à la suite d’une erreur de demande de visa, le conduisit en Italie. Arrivé en France il y a quelques mois, il fut hébergé chez un cousin à Toulouse. Il entreprit son intégration, avec joie, enthousiasme et une quiétude enfin retrouvée. Il suivit avec assiduité des cours pour apprendre le français. Il avait même un projet de solidarité mettant en œuvre son métier de couturier. Puis, brusquement, ce fut l’arrivée de la police et le cauchemar commença. Seul Monsieur le Préfet pouvait lui venir en aide en vertu d’un pouvoir discrétionnaire. ( lire ici )

Une attente interminable et l’angoisse que le couperet ne tombe

Inquiet, stressé, le jeune Sonam retrouva la peur des lendemains qui déchantent derrière les murs du centre de rétention. Ce pacifiste, prônant la non-violence comme tout le peuple tibétain, attendait avec frayeur et désarroi la décision de Monsieur le Préfet. Allait-il pouvoir continuer de rêver à un monde meilleur sur cette terre généreuse où ont été élaborés les droits de l’homme ou bien retrouver la solitude et la peur dans cette Italie voisine où il ne connait personne et dont il ne parle pas la langue ?

Minute après minute, espoir et désespoir se croisaient inlassablement dans son esprit. Au fond de lui, il avait foi en la générosité d’un pays qui a gravé des valeurs fortes dans sa Constitution mais il craignait, sans illusion, que le Droit ne l’emporte sur le Coeur. Là où certains voient des hommes avec leur histoire bouleversante, d’autres ne voient que des réfugiés en situation irrégulière pour lesquels il faut appliquer un droit européen qui a oublié les valeurs humanistes de l’Europe. Que les accords de Dublin III passent et soient appliqués sans état d’âme !

Le couperet tomba. Escorté par deux policiers, ce fut le départ en avion. Des témoins nous décrivent un jeune homme effrayé, tête baissée, des entraves aux pieds et aux mains à son arrivée à Paris. C’est une grande tristesse et un sentiment de gâchis humain qui envahissent toutes les personnes qui se sont mobilisées autour de lui. Si personne ne peut contester le Droit, tout le monde est unanime à dire qu’il faut le changer.

Aux dernières nouvelles, Sonam Dhondup est au camp de réfugiés via Milano 31 à Rome. La communauté tibétaine italienne va tenter de se mobiliser pour lui venir en aide et lui éviter le syndrome de l’abandon. Il espère des visites et exprime des inquiétudes quant à sa situation.

Dans une lettre adressée en réponse à Philippe Folliot, député du Tarn, monsieur le Préfet justifie la non application de son pouvoir discrétionnaire.

Extrait :

« Vous réitérez enfin la possibilité pour l’intéressé de bénéficier des dispositions de la clause discrétionnaire n° 2 de l’article 17 du règlement UE n° 604/2013 du parlement européen et du conseil en date du 26 juin 2013 dit « Dublin III ».

Je vous rappelle toutefois que la présence d’un seul cousin en France et d’une naissance au Tibet ne peuvent constituer des motifs humanitaires suffisants, au titre de la réglementation européenne suscitée, pour qu’une telle dérogation soit accordée.

En conséquence… désormais seules les autorités italiennes ont vocation à instruire la demande d’asile de monsieur Dondhup Sonam… »

Que tout ceci est juste de par la Loi mais tellement inhumain… L’Europe, la France ont perdu cette générosité qui fit leur grandeur. Il est tellement plus simple de s’occuper de l’Europe marchande…


28 Février 2017

Dernière minute : Qu’advient-il de deux jeunes Tibétains « dublinés » : Sonam est renvoyé en Italie, Tenzin , elle peut rester en France. Cherchez l’erreur !

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Communiqué de France Tibet, au sujet de Sonam Dondup dont nous étions sans nouvelles depuis deux jours après son expulsion pieds et mains entravés …:

Après donc deux jours sans nouvelles de Sonam , nous avons pu enfin le localiser en Italie.

Conformément à nos inquiétudes le « cinéma » a recommencé .. comme prévu !

Non seulement pieds et mains menottés … mais privé de moyen de communication, Sonam a connu une nouvelle galère…  mais

cette fois dans un pays démocratique… lui qui rêvait de DE-MO-CRA-TIE !

Arrivée à Rome, zone de rétention puis camp de réfugiés ou enfin une aide a pu lui être apportée,

grâce aux quelques amis italiens engagés dans la défense des Tibétains et que nous avions placé en alerte maximum.

Sonam a enfin une nouvelle carte Sim et nous avons  pu communiquer rapidement par téléphone.

A ce que nous avons compris Sonam  doit rester dans ce  Camp de réfugiés, jusqu’ à ce qu’une décision soit prise à son sujet.

Nouvelle galère…puisque tout est à recommencer : papiers ? apprentissage de l’italien ?ou expulsion vers l’Asie ?

Quelle suite ?

Nous craignons vraiment son expulsion d’ Italie, car rien n’est très clair …
Merci M. Mailhos … Préfet de Toulouse, pour ce cas d’école que vous avez créé et que nous pourrions proposer à la réflexion des Cercles Condorcet. 

Communiqué de Tibet 77, au sujet de  Tenzin Tseten, convoquée au Tribunal de Melun :

 Après une journée épuisante de tension, la bonne nouvelle est là !

Nous sommes sortis du Tribunal Administratif vers 17h15 avec Tenzin Tseten, son amie et le traducteur tibétain indispensable et trouvé en dernière minute. 

Ce fut très chaud et long pour ce dernier et ultime recours. L’avocat a su trouver les vices de procédures de ce dossier (procédure Dublin III). 

De son côté, la Présidente a pris le temps de questionner Tenzin, qui assistée du traducteur tibétain , a spu s’expliquer malgré l’émotion et répondre précisément. 

Lors de l’énoncé du délibéré il est évident que Mme la Présidente avait très bien étudié le dossier de Tenzin : elle ne pouvait rendre meilleure décision et je vous laisse imaginer l’état de Tenzin en pleurs dans nos bras … d’ailleurs nous pleurions tous les 3. 

La préfecture de Cergy peut encore faire appel, Tenzin doit maintenant déposer sa demande d’asile. 

Lundi nous fêterons le plus beau Losar (nouvel an tibétain) ! 

Mais dans notre joie nous n’oublions pas Sonam, expulsé mercredi de notre sol français « pieds et poings liés ».

P.S. Merci à toutes celles et ceux qui nous ont apporté leur soutien dans cette épreuve

 note de la rédaction France Tibet : Pourquoi cette procédure n’a pu être mise en place pour Sonam Dondup Question ouverte ?


26 Février 2017

Dernière minute : Au sujet des expulsions de Tibétains  » dublinés » de France vers l’Italie.

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Communiqué de France Tibet :

 Après deux jours sans nouvelles, nous avons pu enfin localiser Sonam en Italie

 Le cinéma a recommencé .. comme prévu

Non seulement menotté …mais privé de son téléphone . Arrivé à Rome, zone de rétention puis camp de réfugiés ou enfin une  aide a pu sans doute lui être apportée parmi les quelques amis italiens que nous avions alertés. Sonam a enfin un tel et à ce que nous avons compris est placé dans un camp de réfugiés

 Quelle suite ?

 Nous craignons son expulsion d’ Italie …
Merci M. Mailhos …Préfet de Toulouse, pour ce cas d’école que vous avez créé et que nous pourrions proposé à la réflexion des Cercles Condorcet 
 

Communiqué de Tibet 77 :

 Après une journée épuisante de tension, la bonne nouvelle est là !

Nous sommes sortis du Tribunal Administratif vers 17h15 avec Tenzin Tseten, son amie et le traducteur tibétain indispensable et trouvé en dernière minute. 

Ce fut très chaud et long pour ce dernier et ultime recours. L’avocat a su trouver les vices de procédures de ce dossier (procédure Dublin III). 

De son côté, la Présidente a pris le temps de questionner Tenzin, qui assistée du traducteur tibétain , a spu s’expliquer malgré l’émotion et répondre précisément. 

Lors de l’énoncé du délibéré il est évident que Mme la Présidente avait très bien étudié le dossier de Tenzin : elle ne pouvait rendre meilleure décision et je vous laisse imaginer l’état de Tenzin en pleurs dans nos bras … d’ailleurs nous pleurions tous les 3. 

La préfecture de Cergy peut encore faire appel, Tenzin doit maintenant déposer sa demande d’asile. 

Lundi nous fêterons le plus beau Losar (nouvel an tibétain) ! 

Mais dans notre joie nous n’oublions pas Sonam, expulsé mercredi de notre sol français « pieds et poings liés ». 

P.S. Merci à toutes celles et ceux qui nous ont apporté leur soutien dans cette épreuve

 note de la rédaction France Tibet : Pourquoi cette procédure n’a pu être mise en place pour Sonam Dondup Question ouverte ?


26 Février 2017

Un jeune Tibétain disparaît après son arrestation par la police au cours d’une manifestation solitaire

Le manifestant Tibétain, incarcéré, Sonam Tashi sur une photo non datée

Un jeune Tibétain de 20 ans a été arrêté par la police chinoise alors qu’il menait seul une protestation dans la rue du chef-lieu de comté Serta, de la province du Sichuan, le 5 janvier.

Depuis, sa situation demeure inconnue, comme l’a relaté le service Tibétain de Radio Free Asia, le 16 février, se référant à un ancien moine et prisonnier Tibétain qui vit désormais en exil.

Plusieurs sources affirment que ce jeune, du nom de Sonam Tashi, a crié pour un retour au pays du chef spirituel en exil du Tibet, le Dalai Lama, et pour la liberté au Tibet. Il a aussi scandé des prières de longue vie au Dalai Lama.

« Tout en marchant, il jetait des tracts en l’air et en appelait au Tibet libre et une longue vie au (chef spirituel en exil) Dalai Lama », rapporte RFA, d’après le récit de Golog Jigme en Suisse. Il a ajouté que la police chinoise s’est vite abattue sur le jeune.

Des sources expliquent que la famille de Sonam Tashi cherche désespérément des informations sur son sort mais en vain. Les autorités refusent de dire dans quel état et où il se trouve.

L’acte de protestation de ce jeune survient au moment où les autorités chinoises ont massivement renforcé la sécurité, avec un déploiement supplémentaire de troupes, à l’approche des fêtes et commémorations sensibles du Nouvel An Tibétain et de la Journée du Soulèvement National Tibétain du 10 mars.


26 Février 2017

Une ville américaine adopte une résolution sur le Tibet

Le conseil municipal de la ville de Berkeley, Californie, a adopté une résolution pour
le Tibet lors de la session du 14 février. 2017. Photo-VOA Tibetan services

Dharamsala, 21 février 2017 :  Une ville américaine de l’État de Californie a adopté une résolution pour le Tibet. Celle-ci condamne les violations des droits humains au Tibet sous occupation chinoise, appelle à l’auto-détermination du peuple tibétain et au dialogue entre Pékin et Dharamsala où le gouvernement tibétain en exil est basé.

Le conseil municipal de la ville de Berkley a adopté le 14 février dernier une résolution qui dénonce la politique répressive de Pékin mise en oeuvre au Tibet occupé et qui a eu pour conséquence l’auto-immolation de plusieurs tibétains depuis 2009 en signe de contestation. La résolution évoque aussi les récents évènements comme la destruction de l’université monastique bouddhiste de Larung Gar à l’est du Tibet.

La résolution a été votée à l’unanimité par les huit membres du conseil présent au moment du vote (un des conseilles municipaux de la ville était quant à lui absent). La décision a été prise de faire flotter le drapeau national tibétain sur le mat de la ville le 10 mars 2017, jour du 58ème soulèvement national tibétain. Le drapeau avait déjà été levé plus de 20 fois par la ville en signe de solidarité et de support aux tibétains.

Kalsang Phuntsog, président de l’Association Tibétaine de Californie du Nord a indiqué : « La résolution passée cette année contient des additions vitales et des nuances qui n’avaient jamais été inclues auparavant et qui montrent le soutient renforcé du conseil municipal et de la population de la ville de Berkley. »
Kalsang a aussi ajouté qu’il était en discussion avec deux autres villes, San Fransisco et Richmond, qui avaient montré des réactions positives quant à l’adoption de pareilles résolutions concernant le Tibet.

La levée du drapeau tibétain le jour du 10 mars, acte de solidarité et de soutien pour la communauté tibétains, a déjà été effectuée dans le passé dans diverses villes d’Europe et des États-Unis.

Le jour du soulèvement national tibétain, le 10 mars, commémore les manifestations de 1959 contre l’occupation du Tibet par la République Populaire de Chine. Les violentes répressions de la Chine à Lhassa ce jour-là ont entrainé la mort de centaines de tibétains et la fuite du leader tibétain, Sa Sainteté le Dalai-Lama, sur les chemins de l’exil.

Article original écrit par Tenzin Dharpo sur phayul.com
Traduit par François Gremaud pour France Tibet.


26 Février 2017

Après Sonam hier, est-ce au tour de Tenzin Tseten d’être expulsée demain ?

drapeau_flottant

 

Tenzin Tseten a été arrêtée vendredi dernier alors qu’elle était convoquée à un rendez-vous à la Préfecture de Cergy.

Ses empreintes ayant été prises en Italie elle risque l’expulsion vers ce pays où elle n’a aucune famille, ni contact.

En France elle a retrouvé de la famille et une communauté de sa culture et de sa langue.

Par ailleurs, elle est hébergée à Paris, et a fourni à la Préfecture un certificat d’hébergement vendredi dernier, le jour de sa convocation, la Préfecture n’a rien voulu savoir. Cette incarcération semble déloyale en ce que la Préfecture de Cergy savait où elle était hébergée.

Transférée au centre de rétention du Mesnil Amelot, le premier recours a échoué lundi, il faut dire que la Préfécture de Cergy n’a pas été très coopérative en ne fournissant pas d’interprète en langue tibétaine alors que Tenzin ne parle que le tibétain.

Le traducteur qui lui a été assigné était chinois et d’après une amie présente celui-ci a affirmé que Tenzin comprenait parfaitement le chinois, mais ne voulait pas l’admettre pour des raisons politiques !

De même tous les documents qui lui ont été remis étaient en chinois.

Mercredi pour le second recours à la Cour d’Appel de Paris, son amie tibétaine lui avait trouvé un avocat très compétent (le même que Chimé), malheureusement la réputation de cette cour d’Appel a été une nouvelle fois confirmée avec un nouvel échec.

Demain, l’ultime recours sera traité au Tribunal de Melun à 9h30 pour contester le transfert en Italie, mais les chances s’amenuisent : en effet au centre de rétention, Tenzin Tseten aurait vu sur un tableau son nom associé à une date (le 1er mars à 6h30) et à une destination (l’Italie).

Elle pense qu’ils ont déjà prévu son vol, et elle se sent extrêmement mal et ne se nourrit quasiment plus ….

Nous venons de trouver in extremis un traducteur assermenté qui pourra traduire, sans manipulation éhontée, les explications de Tenzin.

Comme pour Chimé, je serai présente demain au Tribunal de Melun pour apporter un soutien moral. Toutes les personnes souhaitant soutenir Tenzin Tseten seront les bienvenues à l’audience qui est publique.

Cet appel peut-être diffusé dans modération.

Tenzin Tseten a été arrêtée vendredi dernier alors qu’elle était convoquée à un rendez-vous à la Préfecture de Cergy.

Ses empreintes ayant été prises en Italie elle risque l’expulsion vers ce pays où elle n’a aucune famille, ni contact.

En France elle a retrouvé de la famille et une communauté de sa culture et de sa langue.

Par ailleurs, elle est hébergée à Paris, et a fourni à la Préfecture un certificat d’hébergement vendredi dernier, le jour de sa convocation, la Préfecture n’a rien voulu savoir. Cette incarcération semble déloyale en ce que la Préfecture de Cergy savait où elle était hébergée.

 

Transférée au centre de rétention du Mesnil Amelot, le premier recours a échoué lundi, il faut dire que la Préfécture de Cergy n’a pas été très coopérative en ne fournissant pas d’interprète en langue tibétaine alors que Tenzin ne parle que le tibétain.

Le traducteur qui lui a été assigné était chinois et d’après une amie présente celui-ci a affirmé que Tenzin comprenait parfaitement le chinois, mais ne voulait pas l’admettre pour des raisons politiques !

De même tous les documents qui lui ont été remis étaient en chinois.

 

Mercredi pour le second recours à la Cour d’Appel de Paris, son amie tibétaine lui avait trouvé un avocat très compétent (le même que Chimé), malheureusement la réputation de cette cour d’Appel a été une nouvelle fois confirmée avec un nouvel échec.

Demain, l’ultime recours sera traité au Tribunal de Melun à 9h30 pour contester le transfert en Italie, mais les chances s’amenuisent : en effet au centre de rétention, Tenzin Tseten aurait vu sur un tableau son nom associé à une date (le 1er mars à 6h30) et à une destination (l’Italie).

Elle pense qu’ils ont déjà prévu son vol, et elle se sent extrêmement mal et ne se nourrit quasiment plus ….

Nous venons de trouver in extremis un traducteur assermenté qui pourra traduire, sans manipulation éhontée, les explications de Tenzin.

Comme pour Chimé, je serai présente demain au Tribunal de Melun pour apporter un soutien moral. Toutes les personnes souhaitant soutenir Tenzin Tseten seront les bienvenues à l’audience qui est publique.

Cet appel peut-être diffusé dans modération.

Bien triste France …  terre d’asile et pays des droits de l’homme semblent bien loin …

Nous devons rester mobilisés pour nos amis tibétains.


24 Février 2017

Sonam a été mis de force, menotté, dans un avion en partance pour l’Italie

Sonam2

 

Aujourd’hui, 22 février 2017, Sonam a donc été mis de force dans l’avion, menotté aux mains et aux pieds, dans l’impossibilité d’utiliser son téléphone et de pouvoir prévenir ses proches.

Au moment où nous écrivons ces lignes, Sonam serait encore retenu au centre de rétention à Rome. Une association de soutien pro-tibétaine a été informée de sa venue (brutale) et devrait l’assister pour son arrivée dans Rome.

Monsieur le Préfet, Pascal Mailhos, a bien rempli son rôle, piteusement respectable, droit dans ses bottes, de parafait soldat aux ordres de lois aveugles et de règlements absurdes…

Et ceci au nom de la République Française, Patrie des Droits de l’Homme et des Libertés.


21 Février 2017



Lien de téléchargement

21 Février 2017

Les soutiens à Sonam Dhondup se multiplient

Sonam

 

Les soutiens à Sonam se multiplient.

Nous ne pouvons tous les mettre en ligne, mais vous trouverez les liens de quelques uns des principaux ci-dessous :

Association Caritas

Philippe Folliot – député

Patrick Bloche – député

JL Halioua – maire

INALCO

formateur Sonam

Mais maintenant, tout est entre les mains du Préfet, à sa totale discrétion….


21 Février 2017

Le Dalaï Lama, adversaire du séparatisme : point de vue d’un intellectuel chinois

Han Lianchao, installé aux États-Unis, militant de longue date pour la démocratie.

Washington, DC – « En fait, si la question du Tibet ne trouve pas de solution efficace du vivant du Dalaï Lama, sa disparition risque d’intensifier les tensions entre Tibétains et Hans, d’augmenter la durée du conflit et d’aggraver l’effusion de sang et la haine inutilement, » a déclaré Han Lianchao, militant de longue date pour la démocratie, installé aux États-Unis.

Nous publions ci-dessous le texte intégral du récent article de Han Lianchao,  Le Dalaï Lama est un élément anti-séparatiste, paru sur le site web du Hudson Institute. Il  fournit quelques clés sur la politique tibétaine de la Chine.

Certains de mes jeunes amis chinois me reprochent souvent mon implication avec le Dalaï Lama. Ils affirment que c’est un élément sécessionniste qui tente de séparer le Tibet de la Chine. Je ne leur en veux pas dans la mesure où j’ai moi-même eu une vision des choses assez similaire à une certaine époque. Ce n’est qu’au fil des opportunités que j’ai eues d’observer de près le Dalaï Lama  et d’interagir avec lui, et au cours de rencontres répétées avec des Tibétains, que mon endoctrinement mental a peu à peu évolué.

Ma réponse à ces jeunes est la suivante : Contrairement à ce qu’affirme le Parti Communiste Chinois dans sa propagande, le Dalaï Lama  n’est pas un séparatiste.

J’ai récemment entendu Sa Sainteté le Dalaï Lama détailler sa philosophie lors d’une conférence à Bruxelles. J’ai été impressionné par sa grande compassion pour l’humanité, son opposition ferme à la violence et au séparatisme, son réel désir de mettre un terme à l’hostilité entre Hans et Tibétains, et son envie sincère d’un compromis et de négociations avec le gouvernement central. Indifférent à l’opposition des jeunes Tibétains et au radicalisme de certains Chinois Hans anti-communistes, il reste fidèle à son Approche de la Voie du Milieu. Il a abandonné les exigences d’indépendance pour le Tibet, et est déterminé à œuvrer pour une véritable autonomie dans le cadre juridique et le contexte politique actuels de la Chine communiste.

La décision du Dalaï Lama de ne pas revendiquer l’indépendance du Tibet, et d’abandonner  la lutte armée repose sur sa conviction que la manière brutale et sanglante dont les hommes s’entretuent n’est pas compatible avec la doctrine et l’esprit du bouddhisme tibétain, et va  à l’encontre de l’orientation prise par la civilisation moderne. Il a, en même temps, souscrit à cette stratégie au vu des réalités politiques, comme étant une sorte de compromis de dernier recours pour protéger le peuple tibétain, sa culture et sa religion. C’est un geste qui prouve sa compassion mais aussi sa sagesse politique, et ses qualités de dirigeant.

Le principe de base de l’Approche de la Voie du Milieu veut que les tibétains renoncent à l’indépendance du Tibet, et à la scission avec la Chine. Mais dans le même temps, la manière dont le Parti Communiste Chinois contrôle actuellement le Tibet est jugée inacceptable. Les deux côtés doivent donc accepter un compromis : le Tibet continuera à faire partie de la grande famille chinoise en échange d’une « véritable autonomie ethnique régionale. »

Dans les années 70, le chef suprême de la Chine, Den Xiaoping, avait approuvé l’Approche de la Voie du Milieu, disant que toute solution était négociable dans la mesure où le Tibet ne déclarait pas son indépendance.

Cependant, le groupe d’intérêt sur le Tibet conduit par Zhu Weiqun n’a cessé d’inventer des moyens de diaboliser le Dalaï Lama afin de protéger son propre « bol de riz d’acier ».  Ils l’ont calomnié et insulté,  le traitant de séparatiste, de traître, et même de « loup déguisé en agneau ». Ils ont dressé toutes sortes d’obstacles devant lui, trompé les autorités centrales, compromis les négociations, et interdit au Dalaï Lama de retourner dans son pays –ce qui a contribué à une radicalisation croissante des Tibétains modérés, et les a contraint de s’engager sur la voie d’un Tibet indépendant. Avec pour résultat la menace du séparatisme. Ce sont en fait Zhu Weiqun et son groupe de pression les véritables coupables de séparatisme.

Zhu Weiqun a délibérément dénaturé l’Approche de la Voie du Milieu prônée par le Dalaï Lama en la qualifiant de « revendications séparatistes déguisées. » Il l’a critiquée  pour son refus de reconnaître que le Tibet était territoire chinois depuis la nuit des temps, fournissant par là même un fondement juridique au mouvement pour l’indépendance du Tibet. Zhu accuse à tort l’exigence d’autonomie ethnique de l’Approche de la Voie du Milieu de vouloir renverser le système actuel, et créer un Grand Tibet qui obligerait l’Armée de Libération Populaire et tous les Hans à quitter la région. Pour preuve, selon lui, un discours du Dalaï Lama voici trente ans devant le Congrès américain, dans lequel Sa Sainteté avançait un  « Plan de paix en cinq points » pour régler la question tibétaine, ainsi que le « Nouveau programme en 7 points » présenté plus tard à Strasbourg.

Nous savons tous qu’une négociation est un processus de marchandage au cours duquel chaque camp tente de conforter ses droits et intérêts propres tout en travaillant à un compromis et à des contreparties au service de l’intérêt mutuel des deux camps. Négocier ne consiste pas à être péremptoire et déraisonnable, et à imposer sa volonté à l’autre.

Ni le « Plan de paix en cinq points » ni le « Nouveau programme en sept points » ne réclament l’indépendance du Tibet, et l’un comme l’autre partent du principe que le Tibet devrait rester à l’intérieur de la Chine. Si l’on suit les directives de Deng Xiaoping, il devrait être possible de discuter chacune de ces propositions.

En fait, le Dalaï lama n’a jamais parlé d’un « Grand Tibet ». Il a simplement proposé que toutes les régions tibétaines aient une véritable autonomie ethnique régionale dans le cadre de la loi d’autonomie ethnique régionale de la République Populaire de Chine. Le gouvernement central continuerait, bien entendu, à gérer les relations extérieures  ainsi que la sécurité nationale, et le gouvernement central aurait toujours le loisir de poster des troupes. La conception du Dalaï Lama d’une région pacifique n’est qu’une suggestion et non l’exigence de voir l’ALP quitter le Tibet.

Il n’a jamais été question, non plus, pour lui d’expulser les Hans du Tibet. Par contre il rejette l’immigration massive des Hans, avec pour conséquence une surreprésentation de la population han par rapport aux Tibétains qui constitue une menace pour la culture et le mode de vie tibétains. L’expression « fort degré d’autonomie » a déjà été utilisée à propos de Hong-Kong et ne contient en rien la notion de renversement de l’actuel régime politique du Parti Communiste. De plus, bien que le contenu de l’Approche de la Voie du Milieu ait été grandement édulcoré au fil des ans, peu importe les changements, il ne revendique toujours pas l’indépendance et reste fidèle au principe de non-séparation d’avec la Chine.

Reste la question de l’appartenance séculaire du Tibet au territoire chinois. Liu Hancheng, professeur retraité de la City University de Hong Kong, y a apporté une très bonne réponse lors de la conférence de Bruxelles.  Le professeur Liu a passé de nombreuses années à faire des recherches sur ces questions, et à analyser la multitude de documents historiques officiels datant des dynasties Yuan, Ming et Qing, en plus de documents de la période républicaine. Il a consulté des nomenclatures, des registres de divisions administratives,  des annales d’impôts et tributs, des archives d’enregistrement des ménages, des listes de résultats d’examens, des procès-verbaux administratifs et judiciaires, des registres postaux et des informations sur les soldats en garnison, et il a dégagé toute sorte de preuves démontrant que le Tibet est indépendant de la Chine depuis des sièccles.

J’ai appris beaucoup des conversations que j’ai eues avec le professeur Liu à l’issue de la conférence. Il m’a expliqué qu’il n’avait pas mené ces recherches avec une quelconque intention politique en tête, et qu’il ne voulait pas discuter la question de savoir à qui le Tibet devrait appartenir. Il voulait uniquement faire toute la lumière sur le statut historique du Tibet et saisir la chance de discuter de manière rationnelle avec des intellectuels appartenant au gouvernement ou non.

En fait, le Dalaï Lama a répété à maintes reprises qu’il était impossible de faire abstraction de l’histoire. Mais il défend l’idée que le passé est le passé, quel qu’ait pu être le statut historique du Tibet. On ne doit pas rester enfermé dans l’histoire, mais se concentrer sur l’avenir et le bien-être des individus. C’est une nouvelle démonstration de la vision politique du Dalaï Lama et de sa position anti-séparatiste.

Zhu Weiqun et son groupe de pression espèrent que la question tibétaine se dissipera d’elle-même quand le Dalaï lama aura quitté ce monde. En fait, si elle n’est pas résolue du vivant du Dalaï Lama, il est probable que sa disparition entraînera des conflits plus vifs et plus durables entre Hans et Tibétains, et aussi des effusions de sang et un sentiment de haine inutiles.

Lors de cette récente conférence de presse à Bruxelles, j’ai nettement ressenti la radicalisation de la jeunesse tibétaine et la force grandissante de l’idée d’un Tibet indépendant. Au cours de conversations privées avec mes amis américains, nous nous sommes inquiétés de cette tendance qui éloigne  les jeunes  de l’Approche de la Voie du Milieu. Même si je soutiens le principe d’auto-détermination reconnu par les Nations-Unies, je crains que le coût de la lutte pour l’indépendance ne soit élevé, et qu’il ne serve à terme ni les intérêts des Hans ni ceux des Tibétains. Il est, à mon avis,  bien préférable de s’en tenir à l’Approche de la Voie du Milieu de Sa Sainteté.

L’opposition du Dalaï Lama au séparatisme et son désir de voir une résolution pacifique au conflit sont profondément sincères. Au cours d’une réunion,  j’ai été personnellement témoin de la façon dont le Dalaï Lama a publiquement  tenté de convaincre la représentante ouïghour, Rebya Kadeer, d’abandonner ses appels à un Turkestan oriental indépendant, de renoncer à la violence et de suivre l’Approche de la Voie du Milieu. Ce jour-là, Rebiya Kadeer a admis qu’elle avait été convaincue par les propos du Dalaï Lama.

Je conseille aux jeunes en Chine la lecture du livre de Phuntsok Wangyal,  » la Longue route  vers l’unité et l’égalité : Réflexions sur les relations ethniques dans notre pays ».  Phuntsok Wangyal a été l’un des membres fondateurs du Parti communiste tibétain, et le plus haut responsable tibétain en Chine dans les années 50. Son analyse et ses positions sur l’origine de la question tibétaine, la fuite du Dalaï Lama, et la manière de résoudre le conflit  sont toutes extrêmement fines et précises.

Pour finir, je conseillerais au président Xi Jinping de mettre un terme aux ingérences de Zhu Weiqun  et de ses groupes d’intérêt, de saisir une occasion historique, et de rencontrer le Dalaï Lama en personne pour résoudre la question tibétaine une bonne fois pour toute, et concrétiser la vision d’une coexistence pacifique entre groupes ethniques ainsi qu’une stabilité nationale durable.

Lianchao Han collabore au programme Future of innovation initiative du Hudson Institute. Il a travaillé au sénat américain pendant 12 ans. Il a servi  plus de dix ans comme conseiller législatif et directeur politique auprès de trois sénateurs américains, en charge de la stratégie législative dans les domaines du budget fédéral, de l’imposition, de la sécurité sociale, et de la politique économique. Il est actuellement vice-président d’Initiatives for China, organisation qui travaille à une transition pacifique vers la démocratie en Chine. Han possède des diplômes d’études supérieures de l’université des Affaires étrangères de Chine, de l’université de Yale, de l’université George Mason et de l’université Johns Hopkins.


21 Février 2017

Menacé d’expulsion, le sort du jeune Sonam Dhondup est désormais entre les mains du Préfet.

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Lorsque droit et humanisme s’opposent.

Sonam Dhondup, actuellement détenu dans le centre de rétention de Cornebarrieu, est en attente d’être expulsé vers l’Italie. Seul Monsieur le Préfet peut empêcher cette injustice humaniste. Sonam est âgé de 26 ans. Voici l’histoire de ce jeune tibétain qui a dû fuir son pays.

Sonam est issu d’un milieu très pauvre. A l’âge de 2 ans, il est abandonné par son père et sa mère qui se remarient et partent chacun de leur côté. Ce sont ses deux grands-mères qui vont s’occuper de lui. Par manque d’argent, il ne pourra suivre qu’une courte scolarité. Alors qu’il est en deuxième année du secondaire (2013), il signe une pétition d’étudiants opposés à l’enseignement en langue chinoise. Ce sera alors pour lui l’obligation de fuir le Tibet en traversant l’Himalaya. Un acte de rébellion motivé par le fait qu’il ne supportait pas le déclin de la langue tibétaine. Il avait beaucoup entendu parler par ses grands mères de l’invasion du Tibet par la Chine et de toutes les conséquences qui en ont découlé. Cela l’attristait car la politique menée par les chinois vise à transférer des populations au Tibet pour entraîner le déclin de la culture tibétaine.

Tout laisser, ses racines, sa famille et ses amis pour n’emporter que l’Amour de son Pays. Dans un premier temps, il se rend en Inde pour aller tout naturellement à Dharamsala, terre promise où réside le Dalaï-lama. Dans ce pays, il apprendra le métier de couturier. Ayant un oncle à Toulouse, il décide de rejoindre la France, pays des droits de l’homme où règne la démocratie, afin d’y demander l’asile. Il commet l’erreur de demander un visa pour l’Italie et non pour la France pour venir en Europe.

A peine arrivé en terre occitane, Sonam met tout en œuvre pour bien s’intégrer. Il se tisse un réseau d’amis et apprend le français avec monsieur Robert, formateur spécialisé, mais également avec le secours catholique. Avec cette association, il porte même un projet de solidarité locale à travers la couture, son métier. Chacun note son assiduité et un savoir être remarquable.

Tous les feux sont au vert pour que ce jeune homme ait enfin une vie heureuse, entouré par des personnes qui l’aiment et le soutiennent et avec des projets plein la tête. Hélas, d’un seul coup tout bascule. Le Droit vient de parler. Il ne peut rester en France car, entré en Europe par l’Italie, il doit faire sa demande d’asile dans ce pays, même s’il n’y possède aucune attache ou aucun repère. De plus il ne parle pas un traitre mot d’italien.

Le 15 février, il est monté dans un avion de force mais refuse pacifiquement de partir. Ce peuple porte la non violence dans ses traditions les plus ancestrales. A ses yeux, cette décision est tellement injuste, inhumaine et incompréhensible. Entre deux policiers, il est alors conduit au centre de rétention de Cornebarrieu en attendant que les autorités organisent son expulsion. Une lente descente aux enfers et cette peur au ventre qui s’installe à nouveau à l’idée d’un avenir incertain et sans lendemain.

Certes le Droit reste le Droit et on ne peut reprocher à l’État français de l’appliquer. Mais ne peut-on pas, pour une fois, opposer l’humanisme au Droit ? Ne peut-on pas d’abord regarder ce jeune homme respectueux et non violent, à la capacité d’intégration reconnue par tous, avant de s’attarder sur son visa italien plutôt que français ? Où est cette Europe sans frontière généreuse et humaniste ?

Alors des députés, des maires ont écrit à Monsieur le Préfet de la Haute-Garonne pour qu’il déroge à la règle et fasse parler son cœur en vertu de son pouvoir discrétionnaire. Ils ont demandé audience pour plaider la cause de ce jeune tibétain. De nombreuses associations le soutiennent comme le secours catholique, France Tibet, la ligue des droits de l’homme ou des particuliers touchés par cette histoire.

Chacun est désormais fébrilement en attente de la décision du Préfet. Si rien n’est fait Sonam sera expulsé le mercredi 22 février 2017.


21 Février 2017

Un chanteur tibétain libéré après quatre ans de prison

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Le chanteur tibétain Amchok Phuljung sur une photographie non datée

Une source tibétaine a rapporté que les autorités de la province du Sichuan dans le sud de la chine venaient de libérer un chanteur tibétain emprisonné pendant quatre ans pour avoir écrit des textes célébrant la personne du Dalai Lama et dénonçant la dureté des conditions de vie imposées par Pékin.

Un informateur de Radio Free Asia vivant sur place a en effet relaté que le chanteur Amchok Phuljung, dont les compositions bénéficiaient d’une forte popularité dans les zones tibétaines de Chine avant son arrestation, avait été libéré le 02 février dernier de la prison de Mianyang dans le Sichuan après avoir purgé l’intégralité de sa peine.

La même source a indiqué sous couvert de l’anonymat que « Les autorités chinoises avaient informé sa famille de sa libération quelque jours à l’avance et ordonné qu’aucun comité ne soit présent lors de sa sortie » avant de  préciser cependant que « lorsque Amchok Phuljung est arrivé chez lui, le soir même, dans le district de Marthang [Hongyuan en chinois] une réception avait été organisée à son intention  pour l’accueillir chaleureusement. Nombre de participants lui ont offert des écharpes cérémonielles et ont également chanté en son honneur ».

Un autre informateur a confié qu’après quelques temps passés dans la clandestinité, Phuljung fut arrêté le 03 aout 2012 dans un salon de thé situé dans le district sichuanais de barkham  (Ma’erkang) et détenu secrètement avant sa condamnation à la suite de laquelle il fut transféré à la prison de Mianyang, où il a accompli sa peine. « Avant sa détention, Amchok Phuljung avait sorti cinq albums comportant également des chants patriotiques tibétains ce qui avait augmenté sa popularité auprès de ses fans ».

Parmi les treize titres de son cinquième album on pouvait trouver des chants célébrant le leader spirituel tibétain, le Dalai Lama, et le premier ministre tibétain en exil Lobsang Sangay a rapporté un  ami du chanteur lui aussi exilé.

Les autorités chinoises qualifient régulièrement le Dalai Lama et Lobsang Sangay de « dangereux séparatistes » et répriment sévèrement toute forme de soutien que les tibétains vivant sous la férule chinoise pourraient apporter à ces deux hommes.

Un moine également libéré

Un autre informateur a rapporté que les autorités chinoises avaient aussi relâché un moine tibétain incarcéré en 2013 après que son implication dans une immolation effectuée en signe de protestation contre l’occupation chinoise aient été relevée.

Radio Free Asia a ainsi pu apprendre, sous la condition de respecter l’anonymat de l’informateur, qu’un moine du monastère de Thangkor Soktsang dans le district sichuanais de Dzoege [ Ruo’ergai] âgé d’approximativement 37 ans et dénommé Yonten, avait été libéré le 31 janvier après avoir accompli l’intégralité de sa peine de trois ans et demi de prison.

« Il est retourné vivre dans sa famille et est en bonne santé ». « À présent il se repose et retournera bientôt dans son monastère pour y reprendre ses études » a-t-il été confié à RFA.

Yonten faisait partie d’un groupe de cinq tibétains arrêtés à la suite de l’auto-immolation d’un moine du temple de Thangkor Soktsang,  âgé de dix-huit ans et se nommant Konchok Sonam.  Ce dernier s’est donné la mort par le feu le 20 juillet 2013 afin de soutenir la lutte pour la liberté au Tibet.

La mère de Sonam et un enseignant du monastère comptaient au nombre des cinq qui furent arrêtés et relâches le 22 juillet après avoir été interrogés par la Police.

Rapporté par Lhuboom et Lobe Soktsang au département Tibet de Radio free Asia. Traduit par Dorjee Damdul. Ecrit en anglais par Richard Finney.


21 Février 2017

La Chine empêche les pèlerins tibétains d’assister à des cérémonies religieuses en Inde en déchirant leurs passeports.

Il a été reporté que les autorités Chinoises ont humilié des Tibétains qui désiraient assister à une importante cérémonie religieuse présidée par le Dalaï Lama. C’est à l’aéroport que les autorités ont saisi le passeport des Tibétains et les ont déchirés en leur ordonnant de rentrer chez eux. Ces événements se sont produits dans deux endroits distincts : Beijing et Chengdu, la capitale de la province du Sichuan.

« Ils ont déchiré les passeports de plusieurs voyageurs les rendant invalides » nous rapporte la section tibétaine de Radio Free Asia (basée à Washington) le 31 janvier citant une source locale désireuse de garder l’anonymat. « Ils ont utilisé des ciseaux pour les déchirer sous leurs yeux » complète la source.

Ce n’est pas la première fois que des pèlerins tibétains sont victimes de tels traitements, des agissements similaires avaient été reportés en décembre 2016 et janvier 2017 sur des Tibétains des provinces ce Gansu et Qinghai.

Obtenir un passeport est une entreprise longue et ardue en Chine pour les Tibétains. Ils doivent passer par diverses autorités pour obtenir des pièces et leur appui.

Depuis Octobre 2016, et même avant, de nombreux Tibétains ont voyagé ou ont envisagé de le faire pour faire des pèlerinages, notamment à Bodh Gaya le lieu le plus sacré du Bouddhisme pour assister à l’initiation du Kalachakra (prévue le 02 Janvier 2017), une cérémonie présidée par le leader spirituel des Tibétains, le Dalaï Lama.  Or à partir de novembre 2016 les autorités chinoises ont ordonné aux Tibétains au Népal ou en Inde de retourner en Chine en menaçant leurs familles de représailles s’ils n’obéissaient pas. Les Tibétains qui n’étaient pas encore partis ont eu leurs passeports confisqués pour les empêcher de rejoindre le pèlerinage.


21 Février 2017

Forte présence militaire chinoise lors d’un festival dans un monastère tibétain

Pour la deuxième année consécutive, de nombreux policiers chinois ont été déployés lors d’un important festival qui avait lieu dans un monastère tibétain du Qinghai, dans l’optique d’intimider les dévots, indiquent des sources locales.

Le rassemblement religieux, connu sous le nom de Chotrul Monlam, se tient chaque année au monastère de Kumbum situé dans la préfecture autonome tibétaine de Tsoshar (Haidong en chinois). Durant ce festival, d’imposantes sculptures faites de beurre coloré sont exposées.

« Mais, le 11 février, le gouvernement chinois a envoyé un grand nombre de paramilitaires à Kumbum dans un but d’intimidation, » a rapporté une source au service tibétain de la RFA.

« Le fait que cette démonstration de force soit faite pendant un événement religieux est extrêmement inapproprié » a ajouté la source sous couvert d’anonymat.

« Cela a rendu les pèlerins tibétains très mal à l’aise et a provoqué de l’anxiété et de la peur dans la vie quotidienne de ces gens. »

Une autre source a également confié à la RFA que beaucoup de Tibétains qui voulaient participer à cette manifestation sont à présents incapables d’accéder aux sculptures et ce dû à une foule de plus en plus compacte, les enfants et les personnes âgées étant littéralement bousculés et écartés.

« La présence de force de sécurité est omniprésente » a t-elle ajouté.

Cependant, les visiteurs chinois ayant acheté des billets pour la somme de 100 yuan (14€) peuvent sans faire la queue accéder aux sculptures, « pendant que les pèlerins tibétains sont retenus plus bas sur la route et doivent patienter dans de longues files d’attente » indique la source.

DES SCÈNES SIMILAIRES L’ANNÉE DERNIÈRE

Des scènes similaires se sont déroulées l’année dernière au monastère de Kumbum après que les autorités chinoises avaient déployées de nombreux policiers armés « afin d’intimider les moines et les Tibétains de la région. »

« Le 22 février, le dernier jour du festival Chotrul Monlam, des forces de police armées se sont mêlées à la foule » ajoute un témoin sous couvert d’anonymat.

Il ajoute que « cela a causé un grand malaise parmi les dévots qui s’étaient rassemblés au monastère. »

Les monastères bouddhiques situés dans les régions peuplés de Tibétains sont devenus des points d’ancrage pour les Tibétains, pas seulement religieux mais également comme vecteur des valeurs culturelles tibétaines. Les forces de sécurités chinoises surveillent souvent et vont parfois même jusqu’à annuler certains événements brassant de larges foules.

Les assemblées publiques annuelles des monastères rassemblent de plus en plus de monde ces dernières années, des milliers de Tibétains s’y retrouvent afin d’affirmer leur identité nationale face à la dominations culturelle et politique de Beijing.


21 Février 2017

URGENT – pour empêcher l’expulsion de Sonam

Sonam

 

Sonam est un jeune tibétain demandeur d’asile.

Le 7 février dernier, alors qu’il était à la préfecture pour un rendez-vous afin de régulariser sa > situation, il a été emmené au centre de rétention de Cornebarrieu afin > d’être expulsé vers l’Italie (selon les accords de Dublin), le pays par lequel il est entré en Europe. >

Le 15 février dernier, Sonam a refusé pacifiquement de prendre l’avion qui devait l’emmener en Italie. Il est toujours au centre de rétention > de Cornebarrieu et nécessite  une forte solidarité. Selon son avocat, maître Barbot Laffitte, le préfet a le pouvoir discrétionnaire de le libérer et de transférer son dossier en France tel que Sonam le souhaite.

En effet, un membre de sa famille habite Toulouse, et Sonam a su se faire un réseau d’amis. Par ailleurs, il suit ses cours de français assidûment à la Ligue de l’enseignement et à l’Ostalada.
Un petit visuel vidéo et audio au sujet de Sonam Dhondup, jeune réfugié tibétain actuellement retenu au centre de rétention de Cornebarrieu (31), hier à la manifestation de Toulouse (18/02) pour les sans-papiers et les demandeurs d’asile. Merci pour Sonam

Voici l’audio dans le lien suivant : https://came2016.wordpress.com/2017/02/18/sonam-menace-dexpulsion/

Et pour signer la pétition lancées par France Tibet :   https://secure.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_Pascal_


19 Février 2017

Le Tibet a nouveau fermé par la Chine à l’approche de l’anniversaire du soulèvement de mars 1959

Comme chaque année depuis 2008, la Chine a de nouveau fermé la région autonome du Tibet aux voyageurs étrangers non chinois, du 25 février au 1er avril. Une fermeture qui n’a été précédé d’aucune annonce officielle.

La raison est Claire :  empêcher les étrangers d’assister à toute manifestation qui pourrait avoir lieu pendant la commémoration du soulèvement tibétain de 1959 et les manifestations de 2008, lourdement réprimées par l’Etat chinois. Pour l’occasion, la présence policière et militaire ont été renforcée.

Les tour-opérateurs ont annoncé sur les sites Web au début de janvier que la “fermeture annuelle” du Tibet à des étrangers serait exécuté cette année du 25 février au 1er avril. De ce fait, tous les étrangers sont dans l’obligation de quitter le Tibet avant le 24 février, a déclaré de Washington, International Campaign for Tibet (Jan 27) .

Chaque année, à travers le monde, les Tibétains commémorent le soulèvement populaire qui a eut lieu à Lhassa le 10 mars 1959. C’est au cours des années 1949/50 que les troupes de l’armée chinoise envahirent le territoire tibétain. Egalement, le 14 mars marque la date de protestation d’un groupe de moines à Lhassa. Un acte qui a suivi un soulèvement sur l’ensemble du plateau tibétain. La répression brutale des manifestations de l’armée chinoise a conduit à des massacres à grande échelle, à des arrestations, à des restrictions sur les mouvements et à la répression des institutions religieuses. Le Tibet a été coupé du reste du monde.

Cette année, la Chine a empêché des milliers de pèlerins tibétains d’assister à une cérémonie religieuse majeure présidée par le Dalaï-Lama, le chef spirituel des Tibétains en exil. La célébration a eu lieu au site le plus sacré du bouddhisme, Bodh Gaya, dans l’État indien de Bihar, du 2 au 14 janvier. Les passeports tibétains ont été confisqués et une sévère punition a été attribuée à tous ceux qui ne rentrer pas à temps chez eux.

La Chine méprise le Dalaï Lama, en le qualifiant de séparatiste, alors qu’il demande seulement d’appliquer honnêtement la loi de la RPC sur l’autonomie des minorités ethniques, au Tibet.


19 Février 2017

Le premier ministre tibétain annonce une révision de la politique d’émancipation des femmes

Dharamsala, le 2 février. Le premier ministre tibétain, Dr. Lobsang Sangay, a annoncé que son administration avait révisé sa politique quant à l’émancipation des femmes.

Le diplômé d’Harvard a déclaré que le 15ème Kashag (qu’il a lui même présidé) a fait tout son possible pour que les tibétaines deviennent égales aux hommes dans tous les domaines et tous les aspects de la société à travers une participation égalitaire aux activités socio-économiques et politiques. « La politique existante quant à l’émancipation des femmes, décidée en 2008, a permis de grands bénéfices quant à l’égalité entre les hommes et les femmes. Mais comme il n’y a jamais de fin au progrès et au changement autour du monde, une révision était nécessaire » a déclaré le premier ministre, en précisant que le 14ème Kashag avait bien contribué à l’écriture du brouillon de ce projet.

Sangay, dans son deuxième mandat consécutif, a précisé que l’administration actuelle reconnaissait le besoin de réviser cette politique pour permettre aux femmes tibétaines de prendre part égalitairement à toutes les activités socio-économiques et politiques du pays, ainsi que pour contribuer au progrès de la communauté et du monde.

Les mesures, révisées en sept points, couvrent les droits des femmes et les droits humains au Tibet, l’éducation, la santé, l’économie, la politique, les enjeux sociaux ainsi que la protection contre la violence basée sur le sexe ou le genre.

Le premier ministre tibétain Lobsang Sangay avec Topgyal Tsering, secrétaire du Kashag annonçant que le 15ème Kashag avait révisé sa politique concernant l’émancipation des femmes le 2 février. February 2, 2017. Photo- Phende/TibetNet

Alors qu’il expliquait les différentes clauses des nouvelles mesures le premier ministre à indiqué : « les femmes tibétaines ont toujours pris un rôle crucial dans la lutte et la protection des traditions religieuses, linguistiques et culturelles du Tibet. Il est donc important que les femmes en exil puissent approfondir leurs lien à la culture pour en devenir des protectrices fortes. »

Fier qu’il n’existe pas d’écart de salaire entre les hommes et les femmes, Lobsang Sangay a aussi communiqué sur le fait qu’aujourd’hui 45% des employés du gouvernement tibétain en exil étaient des femmes.

Le leader politique tibétain, condamnant le harcèlement sexuel dans les écoles, les camps, les maisons et au travail, a dit que de tels actes étaient inacceptables et ne devaient pas être passés sous silence.

Comme part intégrante des engagements sur l’émancipation des femmes, l’administration représentée par Sangay a organisé ce qui est appelé la première Conférence pour le Droit des Femmes, du 21 au 23 février à Dharamsala. Cette conférence verra se rassembler près de 250 participants (hommes et femmes) venus de tous les coins du monde.


19 Février 2017

La Chine défavorable aux pressions du nouveau ministre des Affaires étrangères de Donald Trump en faveur du dialogue sino-tibétain

Un officiel chinois de haut-rang a déclaré vendredi 3 février qu’il est “impossible″ d’instaurer un dialogue avec le leader tibétain en exil, Sa Sainteté le Dalaï Lama, après que le secrétaire d’état Rex Tillerson, nouveau ministre des Affaires étrangères de Donald Trump, ait déclaré plus tôt dans la semaine que son nouveau gouvernement mettra tout en œuvre pour promouvoir le dialogue entre Pékin et le leader tibétain.

L’organe de presse officiel chinois, Global Times rapporte que Zhu Weiqun, chef du comité des affaires ethniques et religieuses, aurait déclaré que le dialogue entre les deux parties n’aurait jamais lieu car la Chine ne reconnaît pas la légalité de l’organisation tibétaine.

Le même official chinois déclare également que les Etats Unis ne devraient pas instrumentaliser le Dalaï Lama pour semer le trouble et remettre en cause la souveraineté de la Chine. Il a par ailleurs affirmé qu’une telle attitude de la part des Etats Unis ne pourrait que refroidir les relations entre les deux pays.

Mardi, l’ex-PDG d’Exxon Mobil et ministre récemment nommé Rex Tillerson a déclaré: “Tout en reconnaissant que le Tibet fait partie de la Chine, je continuerai à encourager le dialogue entre Pékin et les représentants du Gouvernement Tibétain en exil et/ou le Dalaï Lama.″

Tillerson a également dit qu’il encouragerait Pékin et les gouvernements des autres nations à respecter et à préserver l’identité culturelle, linguistique et religieuse spécifique du peuple tibétain dans le monde entier.

Le gouvernement tibétain en exil, basé à Dharamshala, en Inde, et que l’on connaît officiellement sous le nom d’Administration Centrale Tibétaine a adopté une position officielle qui est celle de l’approche de la Voie du Milieu (Middle Way) dans la résolution de la question tibétaine. La Chine, cependant, a en de multiples occasions déclaré qu’elle rejetait cette proposition.


19 Février 2017

Des pèlerins stoppés à la frontière et interdits de fêtes religieuses au Tibet

Un instantané, à partir d’une vidéo non datée, montrant un pèlerin Tibétain cerné par la police à la frontière du Sichuan

Dharamshala – Des Tibétains voyageant depuis la province du Gansu, au Nord-Ouest de la Chine, pour assister à un rassemblement religieux dans la province voisine du Sichuan, ont été bloqués à la frontière où leur à été signifié de « ne pas aller plus loin », selon une de nos sources dans la région.

Aucune raison n’ a été donnée à ce blocage des pèlerins dans leur voyage au monastère Kirti dans la Préfecture Autonome Tibétaine de Ngaba au Sichuan, a expliqué cette source,au TPI cette semaine.

« La police a juste dit qu’aucun véhicule n’était autorisé à traverser la frontière », continue cette source, sous couvert de l’anonymat.

« Ils ont dit aux pèlerins d’abandonner leurs voitures car ils ne seraient autorisés à poursuivre leur voyage qu’à pied ».

« Ces restrictions ciblées ont profondément blessé les Tibétains en pèlerinage », nous explique cette source.

Une autre source ajoute, à condition que son nom ne soit pas mentionné, que les pèlerins du Gansu allaient à Kirti pour des motifs religieux et n’avaient commis aucun crime.

« Nous ignorons si ces ordres venaient de plus haut dans la hiérarchie ou si la police agissait arbitrairement ».

Le monastère Kirti de Ngaba a été marqué par de multiples auto-immolations et protestations de moines, d’anciens notamment, et de nonnes, opposés à la domination chinoise dans les régions tibétaines.

Des descentes de police au monastère, en 2011, avaient été marquées par une rafle des centaines de moines pour les expédier en « rééducation politique », alors que les Tibétains qui avaient tenté de les protéger étaient battus et jetés en prison, comme ces sources l’avaient relaté dans nos reportages antérieurs.

Les grands rassemblements au monastère sont étroitement surveillés par les forces de sécurité chinoises, avec des agents en civil se mêlant à la foule pour prévenir tout « événement indésirable », nous a expliqué une source vendredi dernier.

« Désormais, les Tibétains du Gansu sont empêchés de se rendre sur place.« 

Le Tibet a été envahi par la Chine communiste en 1949. Depuis, entre 1,2 à 6 millions de Tibétains ont été tués, plus de 6000 monastères détruits, des meurtres, viols, détentions arbitraires, actes de torture, traitements cruels, inhumains et dégradants ont été infligés aux Tibétains à l’intérieur de leur pays. Pékin persiste à appeler cela une « libération pacifique ».


19 Février 2017

PARIS / PEKIN : « La Chine a gagné sans livrer bataille »… la France s’est autocensurée au sujet du Tibet et des droits de l’homme… Réponse à la question posée par le cas de Sonam ?

chine elus

Dans la perspective d’attirer des investissements chinois, la France s’est autocensurée au sujet du Tibet et des droits de l’homme, analyse François Godement, spécialiste de la Chine.

Propos recueillis par Marc Epstein, publié le , mis à jour à

Note de la rédaction de la France Tibet : 

Dans notre article précédent, posté vers 14h, nous nous posions une question …

 

 

« TOULOUSE  / ALERTE ROUGE : Un virus asiatique a-t-il contaminé le Préfet, qui ordonne l’expulsion d’un Tibétain ?

Quelle mouche a piqué Monsieur le Préfet ? »

Voici donc la réponse par ce professeur de Sciences Po Paris,  sans aucune concertation bien sûr ! Coïncidence ? Serendipité ? Fort amusant, quoiqu’il en soit !!

Quels sont les relais d’influence de la Chine en France?

La représentation diplomatique, au sens large, repose sur une mécanique ancienne et très forte. Ce pays possède une énorme ambassade, avenue George-V, et un grand centre culturel situé à 100 mètres du Quai d’Orsay. Il a aussi racheté l’ex-ministère de la Coopération, afin d’y établir les services de la chancellerie, et dispose d’un grand service à Chevilly-Larue, dans la banlieue parisienne, soupçonné d’abriter un centre d’écoutes satellitaires.

 Au-delà, beaucoup de régions chinoises et de grandes entreprises ont des représentations à Paris, parfois très luxueuses, ou en province. Dans ce domaine, le cas le plus frappant a été le rôle joué par Georges Frêche, avant son décès: dès 1981, alors maire de Montpellier, il pilote le jumelage de sa ville avec la municipalité de Chengdu. La région Occitanie est aussi partenaire de la province du Sichuan.

LIRE AUSSI : La France sous influence étrangère

Peut-on parler de propagande?

Oui et non. Les Français, comme d’autres, sont nombreux à être invités en Chine : outre les politiques, des universitaires sont sollicités pour enseigner ponctuellement dans les établissements chinois, parfois par le biais des associations scientifiques.

Les thèmes proprement politiques sont moins porteurs. En 2014, de nombreuses entreprises françaises ont contribué à la Nuit de Chine au Grand Palais, à l’occasion du 50e anniversaire des relations diplomatiques entre Paris et Pékin, mais l’événement n’a pas rencontré le succès espéré. A titre de comparaison, un pays comme la Russie développe un discours inventif et créatif, porté par des diplomates qui connaissent la culture européenne. Ce n’est pas le cas de la Chine: l’ambassadeur, à Paris, ne parle pas français.

Quid des médias?

Si les Chinois font pression sur les anglophones, ils semblent peser moins sur les Français, même si la correspondante de L’Obs, Ursula Gauthier, a été expulsée de facto en 2016.

LIRE AUSSI : Des élus français très zélés avec les pays autoritaires

Le Tibet et la situation des droits de l’homme en Chine mobilisent-ils toujours?

Très peu d’élus y font allusion. Sur ces sujets, la Chine a gagné sans livrer bataille: la perspective d’attirer des investissements d’entreprises chinoises amène les uns et les autres à s’autocensurer. Voyez la mairie de Paris. Il y a une dizaine d’années, elle prenait position sur la situation des droits de l’homme. Aujourd’hui, elle ne se manifeste guère. Entre-temps, la capitale française est devenue la ville la plus visitée au monde par les touristes chinois.

François Godement est directeur du programme Asie et Chine de l’European Council on Foreign Relations (ECFR), professeur de sciences politiques à Sciences po.

Dans notre article précédent :

TOULOUSE  / ALERTE ROUGE : Un virus asiatique a-t-il contaminé le Préfet, qui ordonne l’expulsion d’un Tibétain ? : quelle mouche a piqué Monsieur le Préfet ? voici  donc la réponse par ce professeur.


19 Février 2017

TOULOUSE / ALERTE ROUGE : Un virus asiatique a-t-il contaminé le Préfet, qui ordonne l’expulsion d’un Tibétain ?

drapeau_flottant

Oui… quelle mouche pique les Préfets actuellement …?

En ces temps de grippe aviaire … d’origine asiatique, il est presque normal de se poser la question !

La période électorale et ses soubresauts ferait-elle craindre à nos Préfets une néfaste chasse aux sorcières, s’ils n’appliquent pas les ORDRES.

Au fait, quels ordres ? Pourquoi cette expulsion d’ un demandeur d’ asile réfléchi alors que nous, citoyens ordinaires, sommes bien obligés d’accepter les migrants imposés par les mêmes autorités françaises …? sans consultation des citoyens d’ailleurs…

Ou bien ce Gouvernement n’est -il pas tout simplement inféodé à Pékin, pour toutes les raisons imaginables relatives au business et aux investissements escomptés.

N’ oublions pas les problèmes de l’ aéroport de Toulouse, l’attente d’industriels chinois sur la zone aéroportuaire de Châteauroux Déols en Berry, les ventes d’ excellentes terres à blé… seulement 16 000 hectares, encore en Berry… le lait récolté en Bretagne pour expédier en poudre vers la Chine ….

Il semble que Madame Merkel, plus  affirmée dans le domaine des Droits de l’ homme ait pourtant de meilleurs résultats commerciaux.

Rappelons que le Dalaï Lama  a été plus que snobé par les autorités françaises, lors de sa venue en France  à l’automne 2016 …

Donc retour à à Toulouse : le cas de Sonam nous inquiète ENORMEMENT.  Sonam est sous le coup d’une mesure d’expulsion avec renvoi vers l’Italie où il avait touché le sol européen la première fois ; mesure décidée par Monsieur le Préfet Mailhos, alors que Sonam a pu retrouver un membre de sa famille dans cette ville, ce qui est démenti par le même Préfet, mais confirmé par une professeure de l’ INALCO, qu’ on ne peut soupçonner de

… Sonam a aussi déjà bien entamé un processus d’ intégration dans notre pays, suivant assidûment ses cours de langue française, ce qui, reconnaissons-le, n’est pas le plus courant des migrants ou des demandeurs d’asile.

En Italie, la communauté tibétaine est réduite à quelques moines. En France, cette Communauté tibétaine, non violente par ailleurs, est importante depuis les premiers Tibétains orphelins invités par le Général de Gaulle, alors que même il reconnaissait la Chine.

Merci d’avoir donné ces quelques minutes pour prendre connaissance de ce cas particulier et inédit et de consacrer  encore quelques instants afin d’ envoyer un court et clair message à Monsiieur le Secrétaire Général de la Préfecture de Toulouse, à défaut de pouvoir joindre Monsieur le Préfet.

MERCI  d ‘apporter votre soutien à Sonam

 et de signer cette pétition

 https://secure.avaaz.org/fr/petition/Monsieur_Pascal_MAILHOS_Prefet_de_Haute_Garonne_contester_larrete_dexpulsion_concernant_Sonam_Dondhup_tibetain/?pv=0&fb_action_ids=10211914665044865&fb_action_types=avaaz-org%3

 Merci aussi, si vous le souhaitez d’ utiliser le lien suivant pour tenter de stopper cette expulsion et faire connaître votre soutien :

http://www.haute-garonne.gouv.fr/Contactez-nous

Que faire ? 

Monsieur le Préfet est en vacances … normal c’est la saison … ! Il est donc impossible de demander un entretien ou de lui soumettre une ultime requête.

LE  « GUICHET »  répond …mais avec tant d’agressivité hautaine qu’il eût mieux valu qu’il fut fermé ! Bien sûr, le Consulat de Chine de Toulouse n’est pas loin … ! des pressions plus rapprochées existeraient-elles ? qui sait ?Airbus … l’ Aéroport de Toulouse Blagnac  … Obéit-on à ce point ? … « au pied » ?

Alors, voici la situation et le parcours de Sonam, présentée par l’un de ses professeurs  : 

« Sonam Dhondrup, jeune Tibétain arrivé en France après être passé en Italie, risque d’être renvoyé en Italie ce MERCREDI 15 janvier 2017.

Sonam est actuellement en centre de rétention – situé au bout de l’aéroport… donc inaccessible – prêt pour le départ en avion, via Paris, pour Rome où l’attendra la police italienne.
Le renvoi en Italie en soi n’est pas tragique mais personne ne peut affirmer que si Sonam risque d’être renvoyé en Inde ou ailleurs. Mais aussi il serait logique et humain de considérer que  Sonam a commencé à apprendre le français, qu’ il a pu retrouver de la famille à Toulouse.
Nous savons aussi que la Communauté tibétaine en France est très nombreuse et solidaire , ce qui n’est pas le cas en Italie ou  cette Communauté n’est pas représentée.
Il souhaite donc ardemment rester en France. »
Sonam a le soutien de plusieurs Parlementaires entre autres Messieurs Bloche, Folliot, Lucca…, de plusieurs Maires de la région de Toulouse, membres du Collectif de Parrainage de Communes du Tibet par des Communes  de France …
Le député P. Folliot a déjà écrit plusieurs lettres pour appeler le Préfet de Haute Garonne à la clémence, en vain…. Un réfugié tibétain en voie d’ intégration est donc si dangereux aux yeux de Monsieur le Préfet ? La loi vous dis- je …la loi … l’article Dublin, alinea 3
Mr Roland Barraux, diplomate et écrivain, ancien Ambassadeur de France qui fut en poste à Kathmandu et ne connaît que trop bien la situation des Tibétains et les persécutions subies, lui apporte aussi son soutien … « 

Lettre adressée par M. Jean Louis Halioua 

 Maire de Salles sur Garonne et et initiateur de la Campahgne de Parrainage  à

Monsieur le Préfet,

Alerté par la situation de M. Sonam DHONDUP, je vous demande de bien vouloir réexaminer son dossier et d’éviter qu’il soit renvoyé en Italie, pays où M. Dhondup n’a absolument aucun lien familial.

Au vu des différents courriers qui vous ont été adressés, en particulier par des parlementaires et par le Bureau du Tibet, vous avez pu constater la volonté de M. Dhondup de s’intégrer le plus rapidement possible dans notre pays. Il suit des cours de français de manière assidue, réside chez un des membres de sa famille.

Vous n’êtes pas sans connaître, les difficultés politiques que subissent les Tibétains sur leur territoire depuis des décennies.

Les immolations trop nombreuses, les interdictions sur le plan religieux, les arrestations musclées, les incarcérations pour raison idéologique ou politique, les tortures sont des raisons qui expliquent la volonté de certains jeunes tibétains de fuir à regret leur pays pour essayer de trouver la sécurité dans un pays qui respecte la démocratie.

Nous sommes encore dans le monde, le symbole même de l’accueil des peuples opprimés et du refuge trouvé dans le giron de la démocratie.

Monsieur le Préfet, vous savez aussi que les Tibétains sont des citoyens très respectueux des lois de par leur philosophie non-violente. Ils n’ont de cesse d’aider les autres, de cultiver une fraternité ouverte et tolérante. De par leur principe et leur culture asiatique, un Tibétain ne souhaite pas être assisté par une communauté. Les Tibétains sont habitués à un contexte de vie plus difficile qu’en Occident et ils n’ont pas peur de s’investir dans le monde du travail.

Monsieur Sonam Dhondup, accompagné par sa communauté et par son réseau d’amis, a un objectif professionnel et souhaite s’accomplir au sein de notre pays.

En tant que représentant du Collectif des Communes qui parrainent des Communes tibétaines, et au nom de mes confrères, je sollicite votre bienveillance afin de bien vouloir réexaminer la situation de M. Dhondup, et de lui permettre de réussir son projet d’être un citoyen français enfin libre et heureux.

Dans l’attente d’une réponse positive de votre part, veuillez agréer, Monsieur le Préfet de Région, l’expression de ma haute considération.

 Jean Louis Halioua 

 Maire de Salles sur Garonne 

 Et en piqûre de rappel …

 N’oublions pas aussi que le Préfet de Haute Savoie, en date du 15 décembre 2016, a sommé Monsieur  Jean Luc Bidal de retirer le drapeau du Tibet de la Mairie de Sciez, Commune  engagée pour le Tibet, de  longue date ! Cette sommation seulement quinze jours après sa prise de fonction fin  novembre 2016… ;  sans aucun doute sous la pression de M. Bernard Accoyer poussé par le lobby chinois en France, puisque  Monsieur Accoyer se trouve  être vice-président du Groupe d’Amitiés France chine à l’ Assemblée  Nationale, en même temps d’ailleurs que Maire d’Annecy le Vieux donc collègue de Jean luc Bidal !
CQFD
RESTONS VIGILANTS
Attention au suivi de toutes nos actions… le vent tourne mal, semble-til 
Pékin se sentirait-il tout puissant en France ?
Merci de votre attention et de votre soutien.
Le Bureau de France Tibet

19 Février 2017

Le Tibet n’est pas un problème intérieur de la Chine mais bien un pays occupé

Lors d’un récent dîner organisé par l’ancien envoyé américain en Inde la Chine a émis des objections quant à la présence de Lobsang Sangay , Premier ministre du gouvernement tibétain en exil, à New Delhi.

L’inquiétude de la Chine souligne sa préoccupation croissante à préserver dans le monde l’apparence légitime de sa présence au Tibet.

La Chine a déclaré qu’elle s’opposait fermement aux contacts officiels de tout pays avec le Tibet et s’opposerait à toute ingérence dans ce qu’elle appelle ses “affaires intérieures” .

Il est grand temps que la Chine soit mise au courant que le Tibet n’est pas de la responsabilité de son ministre de l’intérieur et qu‘il est un pays indépendant injustement occupé par la Chine dans le cadre de ses plans expansionnistes.

La Chine a semé le vent et récolte maintenant la tempête : La conscience mondiale ne pliera pas.

Beaucoup de personnes se sentent préoccupées par la situation difficile des tibétains. Voilà pourquoi le Dalaï Lama, chef spirituel du Tibet, est accueilli dans de nombreuses régions du monde même quand les gouvernements de ces pays y sont réticent de crainte de contrarier le géant chinois.

Après 60 ans d’occupation et d’injustice de plus en plus de voix se lèvent à travers le monde et soutiennent la quête d’indépendance des tibétains.

Malgré l’intimidation et la désinformation de la Chine, le Dalai-Lama continue à jouir d’une énorme popularité dans le monde et est admiré comme un homme de paix qui a réagi à l’agression chinoise avec beaucoup de dignité.

La récente réception donnée au Dalaï-Lama par le gouvernement mongol est une démonstration de la tendance mondiale émergente en faveur du Tibet et cette évolution des événement secoue la Chine.

Dans ce contexte, le monde est en train de voir à travers le jeu agressif de la Chine que ce soit à travers sa revendication de l’Arunachal Pradesh, état du Nord-Est de l’Inde, en tant que partie de la Chine ou ses litiges avec le Japon sur les îles Senkaku, et avec les Philippines, Brunei et d’autres pays concernant la mer de Chine méridionale.

Les intentions expansionnistes de la Chine sont devenues très claires pour la communauté mondiale et plusieurs pays d’Asie de l’Est et du Sud-Est se rendent compte que l’agression de la Chine envers ses voisins devrait être réfrénée.

Ce qui est particulièrement important c’est que les tibétains en exil dans le monde entier gardent toujours espoir et demeurent patriotes.

L’histoire a montré à maintes reprises que l’agression et les mauvaises actions ne payent pas à long terme. De toute évidence, la Chine prend conscience de ces faits historiques et s’étonne que, malgré sa forte opposition à toute invitation des dirigeants tibétains partout dans le monde, les dirigeants tibétains soient encore invités dans de nombreux pays. La Chine constate que son pouvoir économique et militaire et sa force conséquente en ne peuvent pas défaire l’image qu’elle a acquise au cours des années comme un pays agressif pour qui des relations équitables avec ses voisins importent peu.

Les tibétains du monde entier doivent voir les signes annonciateurs du changement et continuer leur campagne pacifique et vigoureuse exigeant la liberté pour le Tibet et les tibétains. Le monde regarde le Tibet avec inquiétude et la Chine n’aura pas d’autre alternative que de s’incliner devant l’opinion mondiale et d’abandonner son occupation du Tibet.


19 Février 2017

Première réunion du Groupe Tibet en 2017 au Parlement Européen

La première réunion du Groupe d’Intérêt pour le  Tibet de 2017 a eu lieu au Parlement européen le 25 janvier 2017. La réunion a été menée par le président du groupe d’intérêts tibétains M. Thomas Mann et suivie par les Membres du Parlement Européen dont Csaba Sogor, Laszlo Takes, Nathalie Griesbeck, Tunne Kelam ainsi que 16 assistants parlementaires.

Le principal sujet au programme était la suite à donner à la Résolution du Parlement européen, adoptée en urgence en décembre 2016, au sujet de Larung Gar. M. Mann s’est félicité de cette première réunion de l’année 2017 du Groupe d’Intérêts Tibétains (GIT) de 2017 et a dit qu’une majorité des Membres du Parlement Européen (MPE) ont voté en faveur de la Résolution, ce qui a envoyé un signal clair à la Chine.

M. Takes, lui même parmi les initiateurs de cette Résolution, a expliqué que ce sujet lui tenait particulièrement à coeur et encourageait ses amis tibétains à se battre contre le totalitarisme du régime chinois.

M. Kelam a évoqué en détail les activités du Parlement Européen sur le Tibet. Il a insisté sur le fait que le rôle du Parlement européen est d’assurer l’équilibre entre les intérêts économiques tout en faisant en sorte que les conditions soient réunies pour que l’identité tibétaine puisse survivre.

Le secrétaire Thutop Namgyal et le Vice-secrétaire Tenzin Rabga du Bureau du Tibet de Bruxelles ont assisté à la réunion. M. Thutop Namgyal a exprimé sa gratitude aux Parlementaires européens pour leur soutien dans cette Résolution récente. Il a donné un aperçu de la tournée d’une semaine du représentant Tashi Phuntsok en France où ce dernier a visité l’ Assemblée Nationale et pressé les Députés d’adopter une Résolution similaire au Parlement Français.

Créée en 1989, le GIT a été une voix forte pour les intérêts du peuple tibétain dans le but de créer un dialogue constructif entre le Gouvernement Tibétain en Exil et la République Populaire de Chine.

Le GIT a été a l’origine de toutes les Résolutions de Parlement Européen en ce qui concerne les Droits de l’Homme au Tibet.


19 Février 2017

GENEVE / ONU : « Le Tibet au sein des Nations Unies »

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GENEVE – Dans le cadre de la campagne «Le Tibet au sein des Nations Unies – Renforcement de la défense des droits de l’Homme au Tibet», le Département ministériel de l’information et des relations internationales (DIIR) de l’Administration centrale tibétaine a conclu avec succès une réunion de planification stratégique de deux jours dimanche à Genève.

La réunion de planification stratégique, qui a duré deux jours, a rassemblé des experts de l’ONU et du Tibet: 14 représentants de tout le spectre, le DIIR, le Bureau du Tibet, la Campagne internationale pour le Tibet, le Réseau international du Tibet et des experts sur la politique de l’ONU et de la machinerie internationale des droits humains.

La réunion de stratégie a évalué le travail de plaidoyer de l’ONU et a élaboré un plan stratégique sur le profil des violations des droits humains pertinentes au Tibet en utilisant les mécanismes des droits de l’Homme des Nations Unies et les possibilités dans les cinq prochaines années.

Les questions de droits de l’Homme abordées sont les suivantes : Crackdown sur les défenseurs des droits de l’Homme par l’arrestation arbitraire, les peines injustes comme dans le cas de Tulku Tenzin Delek Rinpoche et Tashi Wangchuk, la répression religieuse au Tibet comme dans le cas de démolition et d’expulsion forcée des résidents de Larung Gar, de l’ingérence de l’Etat dans les affaires religieuses, de l’administration des monastères, du cas du Panchen Lama, du système de surveillance et de surveillance, des restrictions de voyage, de la confiscation des passeports et des pratiques discriminatoires dans la délivrance du passeport.

La formation de plaidoyer de l’ONU dirigée par la Coalition de défense des droits de l’homme du Tibet a ciblé 14 participants de Suisse.

 « Cette formation s’est avérée très efficace pour nous habiliter en tant que défenseurs des droits de l’homme et nous éduquer avec un sens de l’objectif et la direction sur la façon de mieux utiliser les mécanismes de l’ONU et ses procédures pour maintenir la question du Tibet sur les droits de l’homme aux Nations Unies« , A déclaré Konchok, un participant de Zurich.

ONU2

– Rapport déposé par l’UE, l’ONU et HR Desk, DIIR –

Campagne « Le Tibet au sein des Nations Unies » par Central Tibetan Administration (CTA) – 31 janvier 2017 – 

Participants identifying the UN Human Rights Organs in the training session.

Participants identifiant les organes des droits de l’homme des Nations Unies lors de la session de formation.


11 Février 2017

PHNOM PENH : « Drapeaux taïwanais et tibétains désormais interdits » …déclaration de Hun Sen, le Premier ministre cambodgien.

Cambodia PM Bans Raising Tibetan, Taiwanese Flags

 

 
 
 » Le Premier ministre cambodgien Hun Sen a déclaré que son Gouvernement ne permettra pas que  des drapeaux taïwanais et tibétains soient hissés au Cambodge. »selon un rapport cité dans le Bangkok Post .

« Nous ne ferons rien de ce qui peut porter atteinte à la souveraineté et l’indépendance de la Chine, relatif àTaiwan – ou au Tibet -, »

Cambodge

expliquant que la logique veut que le Cambodge se doit de respecter la souveraineté et l’indépendance de la Chine alors que la Chine fait la même chose pour le Cambodge ; Taiwan, que dans les termes employés, il décrit simplement comme une province de la Chine.
« Le Premier ministre, cependant, a dit que, pour des fins commerciales les activités taïwanaises sont les bienvenues, mais aucune activité politique ou diplomatique», toujours selon ce rapport.
Taiwan est gouverné par un Gouvernement indépendant  où s ‘est récemment achevée une période d’élections où la candidate pro-démocratique Tsai Ing Wen a remporté la responsabilité du Gouvernement. Les militants taïwanais protestent contre l’influence et un contrôle sans précédent dans la gouvernance de Taiwan par  Pékin et ils exigent une véritable autonomie de l’Etat.

 

Image :

 *  Le Premier ministre cambodgien Hun Se

 *  Le drapeau tibétain désormais interdit au Cambodge 

 

11 Février 2017

« J’ai puisé dans la vérité une force que je ne me connaissais pas » confie un ancien prisonnier politique tibétain

 

« La police nous piège et nous accuse des pires crimes. Au cours des procès, ils utilisent la persuasion ou même la force pour nous faire avouer des actes que nous n’avons jamais commis. Cela fait partie d’un processus continu pour nous vider de toute notre énergie, voire nous éliminer purement et simplement, » raconte Labrang Jigme

Cette déclaration de courage et de résilience, qui circule sur Internet, émane d’un moine érudit et respecté, Labrang Jigme, récemment libéré de prison.

Labrang Jigme, un moine de Labrang – province d’Amdo – a enduré la torture et failli perdre la vie suite à plusieurs séjours en prison. Il a été libéré en octobre après avoir purgé une peine de presque cinq années, et a été immédiatement hospitalisé.

Écrivain et intellectuel populaire, il est le seul Tibétain à avoir relaté dans une vidéo le récit de sa propre incarcération et son opinion sur la politique de la Chine à l’encontre du Dalaï Lama, et à y divulguer son identité.

Des images circulent en ligne d’une lettre manuscrite, rédigée en tibétain, et datée du 26 novembre 2016 dans laquelle il fait part de sa détermination sans faille, face à une oppression terrible.

« La police nous piège et nous accuse des pires crimes. Au cours des procès, ils utilisent la persuasion ou même la force pour nous faire avouer des actes que nous n’avons jamais commis. Cela fait partie d’un processus continu pour nous vider de toute notre énergie, voire nous éliminer purement et simplement, » y écrit Labrang Jigme

Vous pouvez vous dire :  » ‘Ils son impuissants à changer mes capacités de raisonnement ou mon engagement le plus intime’, mais plus exactement, dans un souci de respect scrupuleux de la vérité, j’ai trouvé en moi une force, une capacité, un courage et une endurance que je ne me connaissais pas, et que je crois fermement être la force de la vérité et de la raison. »

La nuit du 26 octobre 2016, Jigme est sorti de la prison de Lanzhou, capitale de la province de Gansu, et emmené par les autorités pénitentiaires jusqu’à sa maison familiale de Labrang dans le comté de Sangchu (en chinois, Xiahe). Les membres de sa famille n’ont pas eu le droit de l’accueillir avec une cérémonie traditionnelle, et, selon certains témoignages, on lui a interdit de porter la robe des moines.

Il est décrit vêtu d’une veste bleue et d’un pantalon, et portant des lunettes. Les prisonniers politiques tibétains ne sont en général pas autorisés à retourner dans leurs monastères, et Jigme n’a, selon toute vraisemblance, pas pu se rendre à Labrang.

Selon un membre de sa famille en exil, Labrang Jigme aurait dû être libéré en 2015, conformément au règlement stipulant qu’en fonction des résultats de son travail et d’une bonne conduite, un prisonnier est libérable plus tôt. Mais, dans la mesure où il a refusé de signer un document officiel, il a été maintenu en détention plus longtemps, et n’a été relâché que deux mois après l’expiration de sa peine d’emprisonnement de cinq ans, le 20 août 2016, suite à sa mise en détention en 2011.

Jigme Guri, qui a la quarantaine, a été de nouveau mis en détention alors qu’il était dans la ville de Tso (en chinois : Hezuo), dans la préfecture autonome du Tibet de Kanlho, province de Gansu, en août 2011. Deux avocats chinois engagés par la famille de Jigme Guri se sont rendus à Tso, siège de la Préfecture, pour examiner l’affaire, mais ils se sont entendu dire que les audiences avaient déjà eu lieu six mois auparavant, et que l’affaire avait été traitée par deux avocats locaux. Le tribunal les a informés que Jigme Guri était accusé de :« Soupçon d’incitation au séparatisme antinationaliste ».

Jigme Guri avait été arrêté une première fois à son retour au Tibet, après avoir suivi les enseignements du Dalaï Lama en Inde. Il a été détenu 40 jours, libéré et reconduit au monastère de Labrang. Sa deuxième période d’emprisonnement a débuté le 22 mars 2008, suite à des manifestations au monastère de Labrang les 14 et 15 mars 2008. Bien que Labrang Jigme n’ait pas pris part aux manifestations, les autorités le soupçonnent d’en être un des meneurs. Il a été emprisonné et torturé pendant plus d’un mois avant de finir à l’hôpital.

Dans la vidéo qui relate cette expérience, Labrang Jigme (connu également sous les titres honorifiques d’Akhu Jigme et Lama Jigme) s’exprime devant la caméra pendant 22 minutes. Il fait un compte-rendu calme et clair de sa détention et des interrogatoires, donne son opinion sur les politiques générales de la Chine, et sur l’hostilité de l’Etat à l’égard du Dalaï Lama.

Dans sa vidéo, il déclare : « En tant que témoin de la vérité, je raconte ici l’histoire des Tibétains assassinés qui ont subi la torture en prison, et celle des innombrables personnes qui ont dû fuir dans les montagnes et qui ont trop peur de revenir dans leurs foyers, et ce afin que les médias puissent dire la vérité sur ces situations. »

Le Tibet a subi l’invasion de la Chine communiste en 1949. Depuis, plus d’ 1,2 million Tibétains, sur une population de 6 millions, ont été tués, plus de 6 000 monastères ont été détruits, des meurtres, viols, emprisonnements arbitraires, actes de torture, et traitements cruels, inhumains et dégradants ont été infligés aux Tibétains à l’intérieur du Tibet. Pékin persiste à appeler cela une « libération pacifique ».

Voici ci-dessous la traduction intégrale de la note, écrite un mois après sa dernière libération.

« Retour à la vie après avoir affronté la mort ».
Si mon courage et ma détermination flanchent, mon affection pour mon peuple et ma loyauté à son égard, mon espoir et ma vitalité sont mon soutien et la raison qui me pousse à continuer. Les moyens qu’ils utilisent pour nous écraser sont multiples. Intimidation, mensonges et tromperies, allant en bref, de la colère froide aux sourires trompeurs. Et ils savent y faire. En plus de berner les gens, ils nous piègent et nous accusent des pires crimes. Au cours des procès, ils utilisent la persuasion ou même la force pour nous faire avouer des actes que nous n’avons jamais commis. Cela fait partie d’un processus continu pour nous vider de toute notre énergie, voire nous éliminer purement et simplement. Vous pouvez vous dire ‘Ils son impuissants à changer mes capacités de raisonnement ou mon engagement le plus intime’, mais plus exactement, par souci du respect scrupuleux de la vérité, j’ai trouvé en moi une force, une capacité, un courage et une endurance que je ne me connaissais pas, et que je crois fermement être la force de la vérité et de la raison.
La dévotion altruiste qui me lie à mon peuple, mon amour pour mon pays, mes espoirs pour mes proches sont plus fermes que jamais, inébranlables, mais supporter l’adversité pour la paix du monde, le développement de la nation, le bien-être attentif, etc. sont l’engagement de ma vie au service de la vérité. La bougie de la vie peut bien s’éteindre, le mât de la force vitale se rompre, mais ceci est mon testament, le souffle de vie au plus profond de mon être.

Labrang Jigme
26 novembre 2016

 Image  : la note en tibétain

 Labrang Jigme en vêtements laïcs à sa sortie de prison en novembre 2016.

 

11 Février 2017

GENEVE / ONU : Le Gouvernement tibétain met en évidence les violations des droits de l’homme au Tibet.

 

Le Tibet auprès des Nations Unies: le renforcement de la sensibilisation aux droits de l’homme au Tibet

Selon les officiels du Bureau du Tibet de Genève, l’Administration Centrale du Tibet -ACT – s’engage dans une démarche importante de renforcement de la mobilisation sur les Droits de l’homme au Tibet auprès des Nations Unies, en prévision du 34ème Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies qui va débuter le mois prochain.

Une délégation de trois membres du Département d’Information et Relations Internationales (DIRI) de l’Administration Centrale  Tibétaine *, c’est à dire le Secrétaire Sonam Norbu Dagpo, le Secrétaire Dhardon Sharling et le responsable des Droits de l’Hommeauprès des Nations Unies, Kalden Tsomo – accompagnés de Nyima Lhamo, la nièce de Tulku Tenzin Delek Rinpoche-, est présente à Genève pour un programme d’une semaine de sensibilisation auprès des missions onusiennes basées à Genève.

D’après le communiqué officiel paru vendredi dernier, en marge de cette campagne de lobbying d’une semaine, le DIRI à l’ONU et le Bureau des Droits de l’Homme, en coordination avec le Bureau du Tibet, vont convoquer une réunion stratégique d’experts des Nations Unies pour élaborer un plan d’actions en faveur de la campagne de l’ACT aux Nations Unies.

« La stratégie à mener sera d’esquisser des mesures concrètes envers cette campagne pour les droits de l’homme au Tibet par l’ACT à l’ONU. Suivant en cela les mécanismes internes à l’ONU, le moment sera d’engager les Nations Unies à chercher une réponse à la situation urgente des droits de l’homme au Tibet » explique Sonam Norbu Dagpo, Secrétaire des Relations Internationales au DIRI.

Le DIRI mettra en relief les violations des droits de l’homme au Tibet, en particulier : la répression religieuse comme à Larung Gar, le système de surveillance, les restrictions de voyage et les confiscations de passeports, les disparitions forcées dont celle du Panchen Lama par exemple, les arrestations et condamnations comme celle du défenseur de la langue tibétaine Tashi Wangchuk, la torture et les morts en prison comme Tulku Tenzin Delek Rinpoche, et les auto-immolations en protestation à la politique répressive de la Chine.

« Le Conseil des Droits de l’Homme aux Nations Unies, dont la Chine est membre, est l’organisme que le Gouvernement chinois cherche à saper. Le DIRI juge significative l’occasion d’en tirer profit pour souligner aux Nations Unies les violations des droits de l’homme au Tibet par la Chine, et faire pression sur ses Etats membres pour la rendre responsable de ses actes et lui faire respecter ses engagements au sein du HCR – Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés – » relate Dhardon Sharling, Secrétaire à l’Information du DIRI.

Le Tibet a été envahi par la Chine communiste en 1949. Depuis, 1,2 à 6 millions de Tibétains ont été tués et 6000 monastères détruits ; meurtres, viols, détentions arbitraires, tortures, traitements cruels, inhumains et dégradants ont été infligés aux Tibétains dans leur pays. Pékin continue d’appeler cela « une libération pacifique ».

Traduction France Tibet

  •  A.C.T. Administration Centrale  Tibétaine
  • Image  : La délégation tibétaine rencontre Maza Martelli, Représentant Permanent du Salvador et Président de Conseil des droits de l’ Homme des Nations Unies
 

11 Février 2017

CONFLANS : 78 réfugiés tibétains hébergés par des familles d’accueil

Conflans

  La chaîne de solidarité prend de l’ampleur à Conflans-Sainte-Honorine pour répondre à l’appel de l’association la Pierre-Blanche qui gère l’accueil des réfugiés tibétains. De plus en plus de familles se portent volontaires pour héberger un demandeur d’asile à leur domicile : leur nombre a doublé en un an.

Aujourd’hui, l’association en compte près de 50. « Ce sont des retraités et des couples de tous les âges et de toutes les classes sociales, explique Raymonde Dugeon, chargée de l’accompagnement. Il faut avoir la fibre humaniste. » Ces familles sont implantées dans les communes d’Andrésy, Maurecourt, Chanteloup-les-Vignes mais aussi dans le Val-d’Oise à Jouy-le-Moutier, Eragny, Franconville ou encore La Frette. « Une chambre individuelle est mise à la disposition du réfugié, poursuit la bénévole. Il doit être autonome et l’endroit doit être desservi par les transports afin qu’il puisse effectuer ses démarches pour obtenir des papiers. » La prospection est effectuée en partenariat avec, notamment, la Ligue des Droits de l’homme, le Collectif des sans-abri et la paroisse.

Parmi les 260 Tibétains en lien avec la péniche « Je Sers », 78, dont de nombreuses femmes, sont logés dans des familles (lire ci-dessous). « Il y a une prise de conscience des gens qui comprennent qu’il faut être solidaire, précise Hugues Fresneau, coordinateur de la Pierre-Blanche. Les Tibétains sont très agréables à vivre et très respectueux ». Jigmey, un jeune réfugié, bénéficie d’une chambre chez un couple. « Je suis très content et je suis au calme, confie-t-il dans un français très hésitant. Je parle français avec les membres de la famille, ce qui me permet d’apprendre la langue plus facilement. »

 

11 Février 2017

Khedrup, médecin tibétain lié à une manifestation d’immolation par le feu, vient d’être libéré après avoir été battu et torturé

8 décembre 2016, dans le comté de Machu à Gansu, Tashi Rabten s’immole dans la rue

Un médecin tibétain, soupçonné d’être en lien avec une manifestation d’auto-immolation, a été libéré la semaine dernière après avoir été victime de coups et de torture, durant sa détention. Il a été reenu par la police, pendant plus d’un mois dans la province chinoise de Gansu, selon une source tibétaine.

Khedrup, âgé d’environ 50 ans fut arrêté, le 14 décembre, par la police du canton de macho – en chinois, Maqu -, dans la préfecture autonome tibétaine de Kannho  – Gannan – à Gansu.

“Il a été détenu pendant plus d’un mois dans le Comté de Machu. Durant sa détention, il a été interrogé et torturé. Il souffre des coups et des mauvais traitements infligés par la police”, a déclaré une source anonyme de RFA.

 » La police soupçonne Khedrup d’ avoir envoyé des photos et des clips vidéo de la protestation par auto-immolation du résident de Machu, Tashi Rabten, ce 8 décembre 2016 aux médias internationaux, » selon la source.

« Mais les autorités n’ ayant aucune  preuve de son crime l’ont donc libéré le 21 janvier 2017 », a t-il ajouté.

Avant sa libération, les autorités ont averti Khedrup, le médecin résident du monastère Mura de Machu,  de ne pas discuter avec des “étrangers” au sujet de sa détention,  toujours selon cette source.

Ils ont dit qu’il serait surveillé de très près, et l’ont menacé de l’arrêter à nouveau.

La police n’a pas renvoyé le téléphone cellulaire de Khedrup ou d’autres objets lui appartenant au moment où il a été détenu, at-il dit.

Appel à la liberté

Tashi Rabten, âgé de 33 ans, s’est auto-immolé, le 8 décembre vers 19 h, heure locale, sur une route menant du centre du Comté de Machu au pont du Machu, ont indiqué des sources locales après la manifestation.

Les Tibétains qui vivent dans la région ont déclaré le lendemain à la RFA, que des témoins de la manifestation ont entendu Rabten appeler à la “liberté pour le Tibet et au retour du dalaï-lama”.

« Il a également appelé à la libération du Panchen Lama [détenu], Gendun Choekyi Nyima », a complété la source de RFA.

La police chinoise a ensuite battu et torturé la femme et les filles de Rabten, après les avoir mises en garde à vue pour interrogatoire, toujours selon des sources locales.

Les autorités ont exigé que la famille – les trois personnes – signent un document déclarant que Rabten s’estimmolé non pour protester contre les politiques chinoises, mais en raison de problèmes domestiques, selon une source.

 

11 Février 2017

La Chine proteste contre la présence du Premier Ministre Tibétain au dîner de l’ambassadeur américain

Dharamshala — À la suite d’un dîner organisé par S. E. Richard Verma, Ambassadeur américain en Inde sur le départ et auquel le Sikyong Dr Lobsang Sangay était invité, la Chine a protesté accusant l’Ambassad eur d’interférer dans les affaires intérieures chinoises et a répété qu’elle ne souhaitait « aucun contact d’aucune sorte » de la part des Gouvernements avec l’Administration Centrale Tibétaine.

Le dîner organisé par Verma le 15 janvier en honneur de son ami l’acteur Richard Gere a rassemblé plusieurs personnalités et notamment le Premier Ministre, Dr Lobsang Sabgay, comme le confirme la photo du dîner partagé par le Ministre indien Kiren Rijiju le 26 janvier.

Le Ministre chinois des Affaires étrangères a publié une déclaration indiquant que la Chine est « fermement contre tout contact de n’importe quelle forme et de n’importe quel pays avec lui et s’oppose résolument à toute interférence de n’importe quel pays dans les affaires intérieures de la Chine qui utilise le problème tibétain comme excuse. »

La Chine continue de déclarer que toute visite ou rencontre avec le leader spirituel du Tibet, le Dalaï Lama, ou avec ceux qui lui sont affiliés, constitue une interférence dans ses affaires intérieures.

En octobre dernier, la Chine avait déjà protesté contre la visite de Verma à Tawang dans l’Arunachal Pradesh, qu’elle considère comme faisant partie de son territoire. Elle avait alors déclaré que toute interférence de Washington sur les problèmes de la frontière sino-indienne rendrait « plus compliqué » et « dérangerait » une paix durement gagnée.

 

11 Février 2017

La Mongolie rassure la Chine concernant une nouvelle visite du Dalaï Lama

Note de la rédaction : La pression trop forte sur la Mongolie a fait fléchir les dirigeants à se ranger derrière la ligne de Pékin...

(TibetanReview.net, le 26 janvier 2017) – Le 24 janvier, la Chine a déclaré que Tsend Munkh-Orgil, le Ministre des Affaires étrangères de Mongolie, a assuré son homologue chinois, Wang Yi, qu’il n’y aurait pas de nouveau visa délivré au Dalaï Lama. Il montre ainsi la position mongole face au Dalaï Lama, position approuvée par le 10ème Jetsun Dhamba Khutuktu, le chef spirituel mongol.

Wang a déclaré que la Mongolie devait tirer des leçons de la visite du Dalaï Lama, en novembre dernier, et respecter les intérêts et les préoccupations majeures de la Chine, selon un compte-rendu de l’agence de presse chinoise officielle Xinhua le 24 janvier.

Il stipule également que le haut diplomate mongol a de son côté revu sa position à propos de la visite du Dalaï Lama et que le 10ème Khalkha Jetsun Dhampa est également d’accord avec cette position. Il a également rappelé que la Mongolie attache une très grande importance à ses relations avec la Chine, qu’elle protégera ses liens politiques et défendra ses relations bilatérales par des actes concrets.

 

 
4 Février 2017

Ponctualité obligatoire à Damdo… sous peine d’arrestation et de passage à tabac.

 

Note de la rédaction : cette information date de début janvier ; en raison des difficultés de communication,  nous  vous la communiquons donc, même tardivement… Nous ne pouvons manquer,   de vous donner, s’il le fallait encore…, cette preuve de l’absurdité, conjuguée à la barbarie ,des autorités chinoises locales envers la population tibétaine.

Arrivés en retard à une conférence publique sur la santé, organisée dans le village de Damdo par les autorités locales du canton de Karma, de la préfecture de Chamdo le 28 décembre dernier, six Tibétains ont été arrêtés et plusieurs autres, y compris des femmes, auraient été victimes de coups, selon des informations rapportées par Radio Free Asia.

Arrivés en retard à la dite conférence, à laquelle assistait le responsable du canton, une vingtaine de Tibétains a eu à faire face à une réaction violente des forces de police accompagnant les officiels, altercation qui s’est terminée par l’arrestation et le passage à tabac de certains d’entre eux.

Une source a en effet rapporté que « lorsque certains Tibétains vivant dans les environs sont arrivés en retard à la réunion publique, les officiels et la police les ont sauvagement battus et ont procédé à l’arrestation de six d’entre eux », avant d’ajouter que « beaucoup d’entre eux ont été transportés en urgence à l’hôpital tandis que d’autres ont dû être ramenés chez eux ».

L’événement n’a été que tardivement relayé en raison de la chape de plomb qui pèse sur la transmission des informations dans la région. Les six Tibétains sont toujours détenus dans l’établissement carcéral de la Préfecture de Chamdo.

Le même informateur a précisé que les participants ayant tenté de calmer la situation se sont également vus molestés.

Un autre témoin des faits a rapporté que plusieurs femmes présentes sur les lieux avaient, elles aussi, été agressées après qu’elles en eussent appelé aux autorités.

A la suite de cela, la police et les autorités locales ont perquisitionné plusieurs domiciles et interrogé les personnes s’y trouvant.

Un troisième témoin a déclaré que « les autorités et la police du canton de Karma sont incultes et corrompus, ils détournent les fonds publics à leur profit » et « il n’est pas permis [aux Tibétains] de s’exprimer librement lorsque des missions d’inspection sur l’emploi des fonds gouvernementaux dans la région sont conduites par les supérieurs des autorités locales ».

« Le village de Damdo lui-même n’a jamais reçu aucune aide gouvernementale » a-t-il conclu.

Traduit pour France-Tibet par Éric Pegorer.

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