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Mai 2017
30 Mai 2017

Un étudiant tibétain de 15 ans s’immole en protestation à la domination chinoise

Un étudiant de 15 ans du Gansu dans l’est du Tibet s’est immolé en signe de protestation contre la domination chinoise le 2 mai dernier.

Chagdor Kyab, du canton de Bora dans la préfecture autonome tibétaine de Gannan, Amdo, s’est immolé près du monastère de Bora, une succursale du monastère de Labrang Tashikyil.

D’après des témoins Chagdor Kyab, un étudiant d’une famille d’agriculteurs, aurait crié “Le Tibet veut sa liberté” et “Laissez Sa Sainteté le Dalaï Lama revenir au Tibet” alors qu’il brûlait.

« Alors que son corps était en feu, l’adolescent a essayé de courir vers les bureaux du Gouvernement chinois de Bora Township, mais il est tombé avant d’atteindre les bureaux. La police et l’armée chinoises sont rapidement arrivées sur les lieux et ont éteint les flammes et emmené le corps » selon les déclarations de la source données à RFA

Samedi 13 mai il n’était pas certain si Chagdor Kyab était vivant ou mort. RFA a identifié sa mère comme Dolma Tso et son père comme Zoepa, des agriculteurs de Daro.

Suite à l’auto-immolation, les autorités chinoises locales ont imposé de sévères restrictions dans la zone qui ont rendu difficile l’obtention d’informations supplémentaires. Jusqu’à présent les sources du Tibet Post n’ont pas été en mesure de confirmer cette auto-immolation.

Le nombre d’auto-immolations vérifiées au Tibet  depuis février 2009 est de 149. Plus de 120 de ces personnes sont décédées des suites de leurs blessures.

Le Gouvernement chinois affirme que le Tibet a toujours fait partie de son territoire, mais les Tibétains protestent que le Tibet était une nation indépendante pendant des siècles jusqu’à ce que les troupes chinoises l’envahissent.

Le Tibet a été envahi par la Chine en 1949. Depuis plus de 1,2 million sur une population de 6 millions de Tibétains ont été tués, plus de 6 000 monastères ont été détruits et des actes de meurtre, de viols, d’emprisonnements arbitraires, de tortures et de traitements cruels, inhumains et dégradants ont été infligés aux Tibétains.

Et pourtant Pékin continue d’appeler son occupation du Tibet une « libération pacifique ».


29 Mai 2017

Un tibétain qui s’était immolé est libéré après cinq ans de prison

Des moines assis à l’extérieur du monastère de Kirti à Ngaba dans une photo non datée

Un jeune moine qui s’était immolé, il y a cinq ans, au Sichuan dans une protestation contre la domination chinoise qui sévit dans les régions tibétaines, a été libéré mercredi après avoir purgé son mandat, selon une source tibétaine en exil.

Lobsang Gyatso, 24 ans, s’est immolé le 13 février 2012 dans le siège du Comté de Ngaba dans la préfecture autonome tibétaine de Ngaba (en chinois, Aba).  Survivant à ses brûlures, il fut battu et détenu par les forces chinoises de sécurité.

« Lobsang Gyatso a été libéré le 10 mai et est arrivé à son domicile à Ngaba vers minuit », déclarait un Tibétain vivant en Suisse au  de Service tibétain Radio Free Asia, citant des sources de Ngaba.

« Il a été soumis à des tortures et un harcèlement extrêmes au cours des cinq années et trois mois durant lesquels il a été détenu », d’après la source témoignant sous condition d’anonymat.

Aucune autre information  n’a été immédiatement disponible concernant l’état de santé actuel de Lobsang Gyatso.

Lobsang Gyatso, moine appartenant au monastère Kirti à Ngaba, avait crié des slogans appelant à la liberté du Tibet lors de sa manifestation d’auto-immolation, avaient déclaré des sources à la RFA dans des rapports antérieurs.

« [Mais] des officiers de sécurité armés et les forces spéciales sont arrivés rapidement et ont éteint les flammes, le battant alors qu’il brûlait », a déclaré une source.

Selon certaines sources, deux autres jeunes Tibétains et un moine ont été également agressé par la police. L’un des deux jeunes hommes a pu s’échapper grâce à l’aide de la foule qui s’était rassemblée.

Toujours selon ces sources, l’autre  Tibétain, qui a été enlevé avait été aperçu avec beaucoup de sang, blessé à la tête et au bras.

Le 28 mars, Lobsang Konchok, un autre moine appartenant au monastère Kirti de Ngaba, a été libéré après avoir purgé un mandat de cinq ans et a été immédiatement embarqué par la police dans une zone nomade, loin de sa maison familiale. C’est ce qu’a déclaré une source locale au service tibétain RFA.

Konchok avait également survécu à sa manifestation d’auto-immolation, mais a perdu une jambe pendant le traitement de ses brûlures et a été soumis à la torture et d’autres types de sévices pendant son séjour en prison.

Le monastère de Kirti et la ville principale de Ngaba ont été le théâtre d’auto-immolations répétées et d’autres manifestations ces dernières années par des moines, des anciens moines, des nonnes et d’autres Tibétains opposés à la domination chinoise.

Rapporté par Sangye Dorjee pour le service tibétain RFA. Traduit par Karma Dorjee. Rédigé en anglais par Richard Finney.


29 Mai 2017

La visite d’une délégation du Congrès Américain marque un grand moment pour le Tibet » selon le Porte-Parole du Parlement Tibétain en exil

La visite de la haute délégation du Congrès des États-Unis d’Amérique à Dharamshala marquera « un moment important de l’histoire du Tibet » déclare Khenpo Sonam Tenphel, Porte-Parole du Parlement Tibétain en exil .

« Tout d’abord, au nom du Parlement Tibétain en exil ainsi qu’au nom de tous les Tibétains, j’aimerais accueillir chaleureusement l’ex Présidente de la Chambre des représentants et représentante démocratique de son pays, Mme Nancy Pelosi et tous les parlementaires des États-Unis d’Amérique. Merci d’être avec nous en ce jour ! »

« Vous avez tous été de fidèles soutiens de la cause tibétaine et je suis sûr que ce rassemblement marquera un moment important de l’histoire du Tibet. Il enverra également un message fort au gouvernement Chinois disant que les Tibétains ne sont jamais seuls » furent les mots du Porte-Parole du Parlement Tibétain en exil lors de la célébration publique pour les hauts dignitaires de la délégation du Congrès des États-Unis d’Amérique à Dharamshala.

« Comme nous le savons tous, la situation à l’intérieur du Tibet se dégrade de jour en jour. Les auto immolations ainsi que la destruction des institutions monastiques continuent au Tibet. Il n’y a aucune amélioration du respect des droits de l’Homme sous ces politiques fermes et intransigeantes émanant du gouvernent Chinois » continua le Porte-Parole.

Il a également pointé qu’au lieu de s’améliorer le respect des droits de l’Homme au Tibet se détériore. « Le droit à la liberté de religion continue d’être ignoré et même bafoué au Tibet. Et cela est perpétré par le Gouvernement Chinois. Il y a des restrictions sur la pratique le bouddhisme qui vont de pair avec une restriction sur la perpétuation de la culture tibétaine. Ces restrictions s’appliquent jusqu’à l’enseignement de la langue Tibétaine qui est le cœur de l’identité nationale tibétaine. »

« L’incessante généralisation du Mandarin dans toute la Chine s’est faite au détriment des autres langues. Nous craignons qu’une telle politique restrictive couplée à une assimilation culturelle ne produise des Tibétains étrangers à leur propre culture, à leur propre langue. » Il ajouta également « Parmi d’autres atrocité les Tibétains qui vivent au Tibet ont à faire face à de nombreuses discriminations sociales, des interdictions de voyager ou de se déplacer sur le territoire et bien plus encore. »

« L’environnement tibétain pâtit également beaucoup de la gouvernance Chinoise. Car c’est au mépris de sa richesse, de sa fragilité et de son importance cruciale dans la région que la Chine le dévaste au nom de la croissance économique. Car, en fin compte, l’exploitation des hauts plateaux du Tibet aura des conséquences qui retomberont sur tous les pays asiatiques. »

« Sa sainteté le Dalaï Lama a toujours poursuivi sans relâche une solution bénéfique mutuelle de compromis, la « Voie du milieu », qui est une solution pragmatique pour enfin résoudre la question du Tibet dans une démarche de paix. Cette approche convient pour les besoins du peuple Tibétain et protège également l’unité de la République Populaire de Chine. Nous avons besoin de votre soutien pour pouvoir encourager les autorités Chinoises à reprendre le dialogue avec des représentants de sa sainteté le Dalaï Lama et le Gouvernement Chinois. »

Khenpo Tenphel a également remercié et salué le Gouvernement des États-Unis d’Amérique ainsi ce le Gouvernement Indien. « L’accord politique de 2002 entre le Tibet et les États-Unis d’Amérique était en effet un grand pas en avant pour les Tibétains. De la même manière, l’Inde s’est toujours montré bienveillante et accueillante pour les tibétains en exil au cours des années, » ajouta t’il.

« J’aimerais vous faire savoir ma gratitude pour votre soutien continu au cours des ans pour la cause Tibétaine.  C’est votre soutien qui encourage les Tibétains et qui leur donne de l’espoir, surtout pour les Tibétains au Tibet, » rajoute t’il « Nous vous sommes reconnaissants de votre infaillible soutien. »

Le Porte-Parole termina son discours en remerciant les délégués américains pour leur venue à Dharamshala, « Je suis sûr qu’avec votre support la cause Tibétaine prévaudra. »

Note : Le Tibet fut envahi par la Chine communiste en 1949. Depuis cette époque 1,2 millions de Tibétains sur les 6 millions de l’époque furent tués, plus de 6 000 monastères ont été détruits et des meurtres, des viols, des emprisonnements arbitraires, de la torture et des traitements cruels, inhumains et dégradants furent infligés aux Tibétains au Tibet. Beijing continue de qualifier cela de « libération pacifique ».


27 Mai 2017

TERREUR ORDINAIRE AU TIBET : Lavage de cerveaux à grande échelle avec, à la base, les « détecteurs de mensonges » et une escalade de tous les contrôles.

 

L’utilisation de « détecteurs de mensonges » sur des membres du Parti Communiste indique une escalade des contrôles au TibetLes officiels chinois d’une région de l’est du Tibet ont été sommés de se soumettre à un test polygraphe, plus communément appelé « détecteur de mensonges » [1] dans le cadre d’une évaluation de leur loyauté au Parti Communiste Chinois (PCC). La nouvelle, publiée dans les médias d’État, est une preuve d’un perturbant nouveau niveau d’intrusion dans la vie privée et les opinions des Tibétains. Cela révèle aussi l’existence d’une atmosphère de suspicion et de paranoïa dans la sphère officielle ainsi que l’insécurité du PCC quant à l’érosion de son autorité.

Un rapport d’ un média de Kardze (chinois : Gandzi) indique que le détecteur de mensonges a été mis en place pour établir les « véritables sentiments » des cadres du Parti dans la région.[2] Alors qu’ en fait, il est écrit que tout ceci a été mis en place pour établir l’état de leur « stabilité psychologique », la priorité des autorités semble plutôt de s’assurer de la loyauté politique envers le PCC ainsi que de l’adhésion à ses politiques.
L’introduction des détecteurs de mensonges pour tester même les représentants du Parti Communiste représente une vraie escalade dans les efforts du PCC pour asseoir sa domination, créant dans le même mouvement un climat de peur et de méfiance. C’est aussi un signe implicite de reconnaissance que dans la sphère officielle aussi bien que dans le reste de la société civile, de nombreux Tibétains restent loyaux au Dalaï Lama et maintiennent un fort attachement à leur identité tibétaine.
Les autorités chinoises ont récemment admis que certains des membres du Parti faisaient des dons au Dalaï Lama, ce qui, selon eux, « sapait le combat du Parti contre le séparatisme. » (Global Times, 1er mai 2017). Le Global Times, un journal officiel, a en fait cherché à politiser une pratique tibétaine courante qui consiste à effectuer des offrandes religieuses aux représentants du Dalaï Lama quand un membre d’une famille meurt ou tombe malade par exemple. Le Global Times a ainsi rapporté les mots de Wang Yongjun, un membre de la Commission d’Inspection de Discipline du Parti : « certains officiels du Parti ont négligé des problèmes politiques importants et la lutte du pays contre les séparatistes » en pratiquant ces dons monétaires. Il a ajouté que « de tels comportements ont affecté la cohérence du PCC et son habilité à combattre le séparatisme. »

Le fait de rendre publique l’utilisation des détecteurs de mensonges semble être une stratégie pour faire comprendre aux Tibétains qu’ils pouvaient non seulement être punis pour leurs actes mais aussi pour le simple fait de penser au Dalaï Lama. Ceci a été souligné par le Secrétaire du Parti de la Région Autonome du Tibet (RAT) Chen Quanguo, qui avait dit en 2014 : « Ceux qui fantasment quant au Dalaï Lama et à sa clique, ceux qui suivent la clique du 14ème Dalaï Lama et ces cadres du Parti impliqués dans le soutien aux activités d’infiltration et sabotage des séparatistes seront strictement remis sur les rails et sévèrement punis en accord avec la loi. » [3]

Le rapport dans le média officiel de Kardze (dans la province administrative du Sichuan mais faisant partie de la région tibétaine du Kham) indique que depuis le 7 avril dans le cadre d’un « entraînement progressif des cadres les candidats ont le devoir de répondre à des questions en accord avec leurs véritables sentiments et idées » et qu’un détecteur de mensonges a été installé dans le but « de vérifier l’authenticité » des réponses. Jusqu’ici 168 cadres du Parti ont participé à l’évaluation cette année selon l’article qui rapporte aussi une visite par le Directeur du Département de l’Organisation du Parti Liu Jixiang.

Le climat politique dans le préfecture tibétaine autonome de Kardze a été particulièrement lourd, son histoire étant très liée à la résistance aux règles chinoises et à un lien très fort à l’identité culturelle bouddhiste tibétaine. Dans plusieurs rapports officiels, les autorités chinoises ont fait référence à la « lutte ardue pour maintenir l’ordre public et la stabilité » dans la province, ceci faisant référence au nombre élevé de protestations pacifiques et à la loyauté des habitants au Dalaï Lama qui ne faiblit pas.[4]

International Campaign for Tibet a observé une hausse des activités militaires et de la surveillance dans la préfecture de Kardze, particulièrement aux environs de l’Institut religieux de Larung Gar, depuis la démolition des habitations et les expulsions des moines et des nonnes, [actions répressives ] entamées depuis un an. Un observateur dans la région a évoqué le fait que des stations de police mobiles ont été déployées dans plusieurs villes du Sichuan. « Elles sont équipées de caméras vidéo, d’un arsenal particulier et de signaux lumineux ordonnant à la population de maintenir l’ordre et l’harmonie ainsi que de respecter les lois chinoises. Aucun véhicule transportant des passagers n’est autorisé à s’arrêter aux alentours des stations mobiles. Ces installations ont créé des tensions accrues et plus de pression sur la vie quotidienne des Tibétains, en particulier si l’on considère que la plupart de villes orientales du Tibet (Sichuan et Qinghai) ont vu augmenter la présence militaire et la construction de grandes installations militaires, y compris dans la région de Serthar ces dernières années. » [5]

En même temps que la nouvelle du recours aux détecteurs de mensonges, la presse officielle du Kardze a annoncé une autre conférence d’inspection impliquant un responsable qui a reconnu la nécessité d’une « amélioration » dans la « position politique des cadres du parti. »[6]

Signalant l’importance politique de ces développements, les autorités provinciales du Sichuan viennent d’annoncer un entraînement à grande échelle des cadres du Parti pendant les deux prochaines années. Un ordre émis le 25 avril 2017 a détaillé le plan pour entraîner des dizaines de milliers de personnes, il fait état du fait qu’il n’est pas seulement important pour le service au Parti mais aussi pour “renforcer le leadership” sur une base idéologique et politique, particulièrement dans la période précédent le 19ème Congrès du Parti cet automne où Xi Jinping cherchera à consolider son pouvoir.[7]

Les mesures « d’améliorations idéologiques » à travers le Tibet

Ailleurs au Tibet, on a aussi vu une concentration plus forte des autorités pour s’assurer de l’allégeance des officiels travaillant avec le PCC avec l’établissement d’un système « d’inspection » dans la RAT. Cette initiative a été imposée par Beijing et destiné à couvrir les « travaux de supervision internes »,[8] selon un rapport officiel. Le secrétaire du Parti au sein de la RAT Wu Yingjie a indiqué qu’il était nécessaire de développer « la supervision et l’inspection » au niveau les plus bas pour s’assurer d’une politique efficace du PCC. Au Qinghai aussi, des dizaines de milliers de cadres du parti basés dans les villages tibétains dans le cadre des mesures de contrôle intensifiées au niveau de la base ont commencé à subir une formation en mars, selon les médias d’État.[9]  L’article a déclaré que les cadres voyageraient en différents groupes dans différentes provinces chinoises pour une formation qui serait terminée d’ici la fin du mois de juin (2017). Un des principaux objectifs de cette « politique d’inspection » est de s’assurer que les tous les cadres du Parti ainsi que tous les membres du PCC soient unis dans le travail « anti-séparatiste » et le « maintien de la stabilité sociale », termes politiques visant à s’assurer de leur adhésion aux politiques du Parti ainsi qu’à éliminer la dissidence et la loyauté au Dalaï Lama.

L’inquiétude des autorités chinoises pour assurer la loyauté de la prochaine génération était évidente dans un autre rapport médiatique d’État de la province de Ngaba qui faisait état d’un système d’éducation policière dans lequel la police est installée dans les écoles afin de superviser l’éducation politique et la «gestion morale». Dans un article qui rappelle la Révolution culturelle, un article de Ngaba (chinois: Aba) Daily a déclaré que le comité du Parti et du département de l’éducation de Dzoege (chinois: Ruo’ergai) travaillait pour faire fleurir les fleurs «morales et juridiques» sur tous les campus scolaires et universitaires [10] L’article a déclaré que des agents de police avaient été nommés pour travailler avec des écoles dans la réalisation de travaux de sécurité afin de créer un environnement politique » harmonieux « .

Notes:

[1] Le détecteur de mensonge, aussi appelé test polygraphe, utilise des techniques d’interrogation ainsi qu’une technologie enregistrant des fonctions physiologiques pour démontrer la véracité ou non des réponses. La mesure la plus commune pour mesurer ces fonctions est le polygraphe. Bien que le média d’Etat ne le spécifie pas, c’est très certainement la mesure utilisée. Selon l’Académie des Sciences des Etats-Unis, un polygraphe peut distinguer la verité du mensonge avec une véracité assez elevée mais pas à la perfection. (The polygraph and lie detection. Washington, D.C: National Academies Press. 2003. ISBN 0-309-08436-9).

[2] Rapport officiel chinois du 6 avril 2017, extraits en anglais traduits par ICT

[3] Xinhua, 5 novembre 2014, en anglais

[4] Ganzi Daily, 4 janvier, 2008. Kardze, l’un des 18 comtés de la préfecture, a été le lieu dans lequel le plus de détentions politiques de tibétains ont eu lieu en dehors de la RAT.

[5] Rapport de ICT ‘Shadow of Dust Across the Sun’, 13 mars 2017

[6] Article dans la presse officielle chinoise, le 10 avril 2017, il se réfère à une conférence d’inspection menée par le Comité du Parti de la Province de Kardze le 6 avril 2017

[7] En chinois, site officiel du Sichuan le 2 mai 2017

[8] Presse officielle en chinois le 16 avril 2017

Vous pouvez consulter le rapport du 28 janvier 2015 de ICT en anglais


27 Mai 2017

L’UE se retire de la déclaration commerciale portant un coup au projet de « modernisation de la Route de la Soie » de la Chine.

Les États membres de l’Union Européenne sont très réservés sur la « Belt and Road initiative» [initiative de ceinture économique et de route de la Soie] du Président Xi Jinping, en l’absence de toute garantie de transparence, de soutenabilité et de processus d’appel d’offre.

L’UE a porté un coup à l’offre du Président chinois Xi Jinping de mener à bien une refonte révolutionnaire des infrastructures, après que ses membres aient refusé d’assumer une part de son plan de plusieurs milliards de dollars car celui-ci n’incluait aucun engagement quant à ses conséquences sociales et environnementales.

Xi a fait sa dernière offre d’un management mondial du projet lundi, en indiquant aux dirigeants concernés, dont le Président russe Vladimir Poutine et le Président turc Recep Tayyip Erdogan, que le monde devait rejeter le protectionnisme, embrasser la globalisation et avancer de concert comme un troupeau d’oies.

Les propositions de Xi sont arrivées le second et dernier jour d’un sommet de haut niveau à Pékin sur la Belt and Road initiative. Cette débauche d’investissements en infrastructures, de plusieurs milliards de dollars, est proclamée par la Chine comme étant le début d’une nouvelle ère de commerce et de développement. L’objectif final de ce programme – qui comprend la construction de pipelines et d’un port au Pakistan, de ponts au Bangladesh et d’un chemin de fer en Russie – est de créer ce que la Chine appelle « une Route de la Soie moderne ».

Cependant, selon [le journal anglais] « The Guardian », les 28 États membres de l’UE, ignorant le cri de ralliement à la coopération de Xi, ont décidé de ne pas soutenir la déclaration commerciale de clôture du sommet préparée par Pékin.

« Nous avons dit clairement que, pour l’Europe, la Belt and Road initiative ne peut réussir sans se fonder sur la transparence et une appropriation commune. » rapporte un diplomate de l’Union Européenne de haut niveau sous couvert d’anonymat. « L’UE a été unie à ce sujet, à la surprise des chinois semble-t-il.  »

La déclaration qui a été rejetée provenait d’une commission sur le commerce tenue pendant le sommet de Pékin à laquelle participaient les représentants de pays incluant la Belgique, l’Estonie, l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie et l’Espagne. La Chine avait espéré que tous les États membres de l’Union Européenne, ainsi que les autres nations participant à la conférence, soutiendraient ce texte qui est l’un des trois préparés en clôture de la convention ce lundi.

Pékin avait présenté ce forum comme son événement diplomatique le plus important de l’année et avait espéré qu’il donnerait une légitimité mondiale à cette initiative de politique étrangère signée par Xi. Des dirigeants africains, asiatiques et d’Amérique Latine ont volés jusqu’à Pékin pour apporter leur soutien.

Toutefois, les dirigeants de la plupart des grandes puissances occidentales, y compris Donald Trump, Angela Merkel et Theresa May, ont évité l’événement tandis que l’Inde a exprimé publiquement son opposition à ce qu’un journal a appelé « une entreprise coloniale ».

Le Gardian indique que les membres de l’Union Européenne ont décidé de ne pas soutenir la déclaration commerciale de la Chine car une série de points d’attention, qu’ils avaient soulevés auprès du gouvernement chinois, n’a pas été reprise dans le projet de texte.

Un relevé public de la position de l’UE sur la Belt and Road initiative, publié en préparation du forum, montre que les États membres voulaient des garanties quant à la soutenabilité économique et environnementale du projet et que celui-ci donne lieu à un processus d’appel d’offre équitable.

Un diplomate a confirmé anonymement à l’Agence France-Press que plusieurs états de l’UE avaient refusé d’approuver la déclaration de la Chine.

Un porte-parole du gouvernement britannique a déclaré que, puisque le Royaume-Uni n’avait pas participé à la commission sur le commerce à l’origine de la déclaration, il ne pouvait pas être attendu de leur part de souscrire aux conclusions de cette session.

« Le Royaume-Uni se félicite de la Belt and Road initiative, qui a le potentiel de favoriser et de stimuler la croissance économique » a déclaré le porte-parole en ajoutant que le chancelier Philip Hammond avait participé à une autre session sur les finances et que le Royaume-Uni avait souscrit aux principes définis à cette occasion.

Dimanche matin, Hammond a offert un soutien retentissant au «projet audacieux et visionnaire» de Xi disant à ses hôtes que la Grande-Bretagne était «un partenaire naturel» du projet.S’exprimant dimanche soir dans la grande salle du palais du peuple de Pékin, qui date de l’ère Mao, Xi a déclaré que son «projet du siècle ajouterait de la splendeur à la civilisation humaine» et contribuerait à créer une nouvelle ère d’harmonie et de commerce. Lundi, il a déclaré que son plan était «ouvert à tous les amis partageant le même esprit… Il n’exclut ni ne cible aucun participant».

Cependant, certains sceptiques voient le plan comme une ruse pour stimuler l’économie chinoise, en déversant son excès de capacité industrielle sur les pays moins développés, et pour attirer les pays les plus pauvres dans les griffes économiques de Pékin.

Les médias chinois ont répondu lundi aux critiques. « Certains pays semblent obsédés par l’idée d’endiguement ou de terrain de jeu [approches stratégiques visant à contenir une puissance économique et militaire] et semblent incapables de voir la vérité dans les brumes de l’histoire », selon un éditorial du « Beijing Youth Daily ».

Parlant dans le « China Daily », journal contrôlé par l’État, un universitaire chinois a rejeté l’insinuation selon laquelle Pékin serait coupable de «pratique néocolonialiste… en exploitant les ressources énergétiques … [et] en soutenant des régimes autoritaires». He Jingtong, un professeur de commerce à l’Université Nankai de Tianjin, a déclaré: « Je pense que cela ne tient pas la route. Si vous regardez l’histoire, dites-moi quand la Chine a-t-elle été une puissance coloniale? Si ce n’était pas le cas par le passé, pourquoi en serait-il autrement maintenant?  »


21 Mai 2017



Another Monk Self-immolates in Tibet
[Saturday, May 20, 2017 17:06]
By Tenzin Dharpo

DHARAMSHALA, MAY 20: A 22-year-old Tibetan monk has reportedly died after he self-immolated yesterday evening to protest against Chinese rule in Tibet.

Jamyang Losel set himself ablaze at around 5 a.m. on 19 May near the People’s Hospital in Kangtsa County in Tsojang Tibetan Autonomous Prefecture, Amdo (Ch. Qinghai) Province according to Radio Free Asia.


Twenty-two-year-old Lobsang Losel, who died from self-immolation
Twenty-two-year-old Lobsang Losel, who died from self-immolation


“Losel’s body was taken away by the police, and when his family members went to the police station to claim his remains, the police refused to comply with their request. He did not survive his protest,” RFA’s anonymous source said.

The monk hailed from Dong Gya village and belonged to Gyerteng Monastery in Nangra town situated at about 30 kilometers south of Kangtsa County.


Earlier this month, a -16-tear-old Tibetan youth, Chagdor Kyab, from Bora Township, in Gannan Tibetan Autonomous Prefecture, Amdo, set himself on fire near Bora Monastery shouting 'Tibet wants freedom' and 'Let His Holiness the Dalai Lama come back to Tibet'.

The self-immolation by Jamyang Losel takes the number of Tibetan self-immolators to 150.

The spate of self-immolation that began in 2009 has become an unprecedented act of resistance in Tibet under China. The overwhelming majority of the self-immolators demanded freedom for Tibet and return of the exiled spiritual leader His Holiness the Dalai Lama to his homeland.

Despite international outcry, China has resorted to using crude, and often brutal, measures against the fiery protests. The Chinese authorities have criminalizing self-immolation and subjected friends and family members of the self-immolators to heavy punishments, including imprisonment.

21 Mai 2017

Nouvelles routes de la soie : le projet titanesque de la Chine qui inquiète l’Europe

Chinese President Xi Jinping makes a toast at the beginning of the welcoming banquet
at the Great Hall of the People during the first day of the Belt and Road Forum in Beijing on May 14, 2017.
China touted on Sunday its new Silk Road as « a project of the century » at a summit
highlighting its growing leadership on globalisation, but a North Korean missile test threatened to overshadow the event.
/ AFP PHOTO / POOL / DAMIR SAGOLJ

La Chine a lancé un chantier pharaonique de 1.000 milliards d’euros pour relier l’Europe à l’Asie. Mais l’Union européenne est encore dubitative quant à l’intérêt du projet.

Il y a plus de 2.000 ans, la curiosité réciproque des Chinois et des Romains pour leurs lointaines civilisations respectives aboutissait à la création de la célèbre « route de la soie ». Un avant-goût de la mondialisation, où transitaient pierres précieuses, étoffes, épices, armes et matériaux, qui s’est progressivement éteinte au 15ème siècle à cause des trop nombreux dangers. Plus de 500 ans plus tard, le président chinois Xi Jinping rêve de redonner vie à ce corridor commercial à grands renfort de milliards d’investissements publics. Un projet titanesque qu’il a présenté dimanche et lundi lors d’un sommet à Pékin. Tandis que les États-Unis ont zappé, l’Europe veut faire entendre ses inquiétudes.Une route terrestre… C’est en 2013 que le projet de nouvelles routes de la soie fait surface. L’idée est simple : relier plus rapidement la Chine et l’Europe par le biais de deux routes. La première, ferroviaire, partirait du centre de la Chine et passerait pas le Kazakhstan, la Russie, la Pologne, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Une partie des rails nécessaires existe déjà, notamment en Europe de l’Ouest et il suffirait de les relier à de nouvelles lignes. En sus des chemins de fer, un réseau routier tentaculaire doit venir en complément.

Nouvelles routes de la soie

… et une route maritime. L’autre route, maritime, partirait des ports européens (France, Grèce, Pays-Bas), traverserait la Méditerranée, le canal de Suez, la mer Rouge, l’Océan Indien jusqu’au Sri Lanka, descendrait jusqu’à Singapour puis remonterait vers Shanghai. Serait ainsi créée une ceinture commerciale (en anglais, le projet est nommé « One Belt, One Road ») visant à mieux intégrer économiquement l’Eurasie.

Un projet à 1.000 milliards d’euros. Sans faire de bruit, le gouvernement chinois a lancé ces deux dernières années les premiers travaux de ce chantier pharaonique. En 2015, la Banque de développement de Chine avait prévu, à elle seule, de débloquer plus de 800 milliards d’euros d’investissements sur 900 projets. Lors du sommet sur les nouvelles routes de la soie qui s’est tenu dimanche et lundi à Pékin, Xi Jinping a ajouté 113 milliards supplémentaires. Et il faut compter les contributions plus modestes d’une vingtaine d’autres pays d’Asie au « Fonds de la route de la soie ». Une manne financière (l’équivalent du PIB de l’Indonésie, 16ème puissance mondiale) destinée à financer des milliers de kilomètres d’autoroutes, des ports, des chemins de fer, des gazoducs, etc. En retour, la Chine entend récupérer de la croissance, au moment où son marché intérieur arrive à saturation.

Autre gouvernance mondiale. « Ce qui nouveau, c’est que le sens des routes de la soie s’est inversé », analyse Jean-François Di Meglio, président du think tank Asia Centre, interrogé par Europe1.fr. « La première route de la soie marchait avant tout dans l’intérêt de l’Occident. Cette fois, c’est la Chine qui prend l’initiative et compte en profiter. » Lors du sommet, Xi Jinping a ainsi vanté les mérites de son projet devant une trentaine de responsables étrangers, parmi lesquels Vladimir Poutine, Recep Erdogan, Alexis Tsipras ou encore la présidente du FMI Christine Lagarde et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. « Cela ressemblait à un G20 réapproprié », souligne Jean-François Di Meglio, présent à Pékin. « C’est d’ailleurs l’idée sous-jacente de ce projet : montrer qu’une gouvernance mondiale alternative est possible. » Xi Jinping a ainsi réitéré son discours de Davos, en janvier, présentant la Chine comme le moteur d’une nouvelle mondialisation.

L’Europe émet des doutes. Les nouvelles routes de la soie ont beau englober une soixantaine de pays et 4,4 milliards d’habitants, les ambitions de Xi Jinping ne plaisent pas à tout le monde. Donald Trump n’a pas fait le déplacement à Pékin. « Les États-Unis ignorent complètement les nouvelles routes de la soie », assure Jean-François Di Meglio. A l’exception de l’Italien Paolo Gentiloni, aucun dirigeant du G7 n’a participé au sommet (la France a envoyé Jean-Pierre Raffarin), donnant l’impression que les Occidentaux craignent que la Chine ne cherche avant tout à tirer à elle la couverture du commerce international.

L’Inde s’inquiète. Autre pays soucieux : l’Inde. L’autre géant émergent n’a même pas envoyé de délégation à Pékin et critique vertement les nouvelles routes de la soie, un projet qui risque de créer un « fardeau de la dette insoutenable » et qui compromet sa « souveraineté ». En effet, l’une des liaisons passe par le Cachemire, contrôlé par le Pakistan mais revendiqué par New Delhi. « L’Inde se sent cernée de toutes parts avec ce projet », précise Jean-François Di Meglio.

« Une vision de coopération ». D’autres pays, en revanche, ont salué la volonté de la Chine d’ouvrir le projet des routes de la soie à des acteurs nouveaux comme le Chili et l’Argentine. « En ces temps où la tentation est grande de répondre à la crise de la mondialisation par l’isolement et par les murs, cette initiative offre une vision de connectivité, de coopération et de dialogue », s’est félicité le chef du gouvernement grec, Alexis Tsipras. Il est particulièrement concerné puisque le port du Pirée, cédé à des capitaux chinois doit devenir « un pont entre l’Asie et l’Europe ».

Quoi qu’il en soit, la Chine compte mettre en place son rêve de route de la soie moderne. Mais pour l’instant, le géant asiatique est un peu seul dès qu’il s’agit de parler financement. « La présence de pays investisseurs tiers aiderait vraiment la Chine. En réalité, les nouvelles routes de la soie ne pourront se faire dans le concours des États-Unis et de l’Europe. L’UE ne doit pas se braquer et analyser finement le projet car il y a de belles opportunités à saisir. Il faut simplement faire attention au risque de subordination », avertit Jean-François Di Meglio.

 

21 Mai 2017

PEKIN / LYON : Forum culturel franco-chinois, Raffarin de retour et voilà la Route de la soie qui passe par Lyon …bien sûr !

La route de la soie se devait de faire étape à Lyon.

Bien que l’ Europe soit dubitative … Messieurs Raffarin, Collomb et tant d’autres persistent et signent !!

Forum culturel franco-chinois

« La Route culturelle de la soie, chemin vers l’autre : culture et attractivité des territoires »

La nouvelle route de la soie, celle du XXIème siècle, basée sur la culture, l’art et le savoir-faire technologique reste encore à dessiner. Parce que les artistes, les designers et les industriels français comme chinois seront les nouveaux nomades de cette nouvelle route de la soie, le Forum culturel sera un levier d’influence favorisant les coopérations culturelles, industrielles et financières.
Appelé à se tenir alternativement en France et en Chine, le Forum « la route culturelle de la soie » a pour objectif de favoriser le dialogue entre les personnes et les institutions du monde culturel français et chinois. Le second Forum Culturel franco-chinois se tiendra à Lyon du 26 au 28 septembre 2017. La première rencontre s’était tenue à Pékin en Mai 2016. Un ouvrage en a été tiré.
Sorte de Davos de la culture, ce forum placé sous le patronage du Président de la République française et du Président de la République populaire de Chine, s’inscrit dans la continuité du programme 50ans/50 personnes démarré en 2014 à l’occasion du cinquantième anniversaire des relations franco-chinoises. Le Forum Culturel mettra en présence intellectuels, artistes, responsables politiques et administratifs ainsi qu’entrepreneurs afin de mieux appréhender les apports culturels réciproques, la place de la culture dans l’attraction des territoires.
 
 
 
Une présidence franco-chinoise
Le Forum est organisé du côté français par la Fondation Prospective et Innovation et le Centre de Recherche sino-français sur l’art et la culture (Yishu ainsi que l’Institut franco-chinois de Lyon avec l’aide précieuse de la Municipalité de Lyon, du côté chinois par la Fondation des étudiants chinois ayant fait leurs études à l’étranger (WRCA) et par le China Philanthropy Research Institute.
Les présidents du Forum:
  • Jean-Pierre RAFFARIN, Ancien Premier ministre, Président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces Armées du Sénat, Président de la Fondation Prospective et Innovation
  • CHEN Zhu, Vice-Président du Comité permanent de l’Assemblée Populaire nationale et de  l’Association des anciens étudiants à l’étranger.
  • Gérard COLLOMB, sénateur-maire de Lyon, accueillera cette année le Forum, après avoir participé à la première édition.
Programme du Forum
 
 
Mardi 26 septembre 2017
Ouverture officielle du Forum
Table Ronde 1: Dialogue culturel sur le cinéma
Table Ronde 2 : Dialogues en parallèle :
  • Dialogue 1 : Education artistique, création et diffusion
  • Dialogue 2 : Le rôle des musées dans l’attractivité d’un territoire
  • Dialogue 3 : Management des musées : gérer et financer les activités.
 
 
 
Mercredi 27 septembre 2017
Conférences en parallèle :
  • Les échanges universitaires : pour une excellence partagée
  • Les échanges économiques : de la fabrication à la création
  • La Chine : le choix de la France dans un nouveau contexte géopolitique
Dialogue en parallèle :
  • Dialogue 1: Art de vivre et gastronomie.
  • Dialogue 2: Le Design et la marque
 Clôture officielle.
Pour plus d’information, veuillez contacter la Fondation.
 

21 Mai 2017

RASSEMBLEMENT pour la Liberté du Panchen Lama…

Depuis quelques mois … l’ Ambassade de Chine est discrètement installée rue Monsieur, loin des porte voix…!! Ah Ah !

C’ était donc  Place Tardieu, autorisée pour ce Rassemblement, qu’ont pu être installées les bannières rendant hommage au Panchen Lama et demandant sa libération, ce mercredi 17 mai 2017.

Organisateurs tibétains et les défenseurs des Droits des Tibétains attiraient l’attention sur le cas de cette autorité tibétaine, seconde personnalité après le Dalaï Lama révérée dans la tradition du Bouddhisme Tibétain.

Son arrestation, dès sa reconnaissance par le Dalaï Lam est une preuve,  s’il en fallait encore une, des craintes qu’ il suscite à  Pékin.



 
Images : Tenam et autres supporters.

 

21 Mai 2017

PARIS / PEKIN : Jean-Pierre Raffarin porteur d’une lettre d’Emmanuel Macron au président Xi Jinping

J’ai rencontré ce matin le Président XI Jinping et je lui ai remis un message du Président Macron : Amitie, Respect et Indépendance

L’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, représentant de la France au sommet international sur les « nouvelles routes de la soie » de Pékin (Chine), est porteur d’une lettre personnelle signée d’Emmanuel Macron et destinée au président chinois Xi Jinping.
 
 
 
Des relations « apaisées » et de « confiance »
Le nouveau chef de l’État y précise le sens qu’il veut donner à la relation franco-chinoise. Il se dit conscient de son importance et affirme vouloir s’inscrire dans la continuité du Général de Gaulle (le premier chef d’État à avoir reconnu la République populaire de Chine). Le locataire de l’Élysée écrit vouloir développer les échanges économiques et culturels tout en insistant sur notre indépendance nationale. Pour résumer, « c’est un message qui indique le grand intérêt qu’a la France à avoir des relations apaisées et de confiance avec la Chine », affirme Jean-Pierre Raffarin lundi 15 mai, à franceinfo.
 
 
 
La lettre remise au président chinois lundi
La lettre sera remise lundi matin à Xi Jinping. Le premier sommet international sur les « nouvelles routes de la soie », voulu par le président chinois, rassemble une trentaine de dirigeants étrangers depuis dimanche et jusqu’à lundi, à Pékin. Il vise à ressusciter l’antique route commerciale qui assurait les échanges entre l’Europe et l’Extrême-Orient.

 

21 Mai 2017

BORA ( TIBET) : Chagdor Kyab, étudiant tibétain de 16 ans s’est récemment enflammé en criant : « Le Tibet veut la liberté. Laissez Sa Sainteté le Dalaï-lama revenir au Tibet. »

 
Dans un nouvel acte d’auto-immolation au Tibet, un étudiant de 16 ans s’est récemment enflammé en
criant : « Le Tibet veut la liberté. Laissez Sa Sainteté le Dalaï-lama revenir au Tibet.«  Des sources ont
déclaré à Radio Free Asia que l’incident avait eu lieu le 2 mai dans la province de Gansu, dans le
nord-centre de la Chine. Le fait de savoir si l’adolescent avait survécu n’était pas connu, ont ajouté les
sources, signalant une sécurité accrue dans la région à la suite de l’incident.
Une source a déclaré à la station de radio que l’étudiant adolescent était identifié comme étant
Chagdor Kyab de la municipalité de Bora dans la préfecture autonome tibétaine de Gannan. Le
garçon s’est enflammé près du monastère de Bora dans le canton et a été vu courant vers les
bureaux du gouvernement chinois, mais il est tombé avant de les atteindre. La police et l’armée
chinoises sont immédiatement arrivées sur les lieux et ont éteint les flammes. Ils ont retiré le corps et
ont quadrillé la région.
La source a ajouté que le garçon appartenait à une famille de fermiers et que ses parents étaient
identifiés comme Dolma Tso – la mère, et Zoepa – le père. Ce dernier incident d’auto-immolation pour
protester contre la domination chinoise au Tibet a été précédé de deux incidents similaires au cours
des dernières semaines – l’un en mars, lorsqu’un agriculteur tibétain âgé de 24 ans, identifié comme
étant Pema Gyaltsen s’est immolé et l’autre en avril quand un moine tibétain non identifié s’est
également immolé dans une rue animée de Chine occidentale.
Une vidéo des autorités chinoises éteignant les flammes sur le moine est devenue virale et a incité les
autorités à imposer une sécurité plus étroite dans la région.
Selon les rapports des médias locaux, citant des sources du Tibet, 149 personnes ont franchi cette
étape extrême depuis 2009 pour faire pression sur l’administration de Pékin pour libérer le Tibet et
permettre le retour de leur renommé chef spirituel, le Dalai Lama, qui vit en Inde en Exil. 125 de ces
personnes sont mortes, alors que le sort de beaucoup d’autres est encore inconnu
Par Ananya Roy- 8 mai 2017 – International Business Times –
 
 
 

21 Mai 2017

PEKIN : Coup d’envoi de la Route de la soie du 21ème siècle, l’ambitieux projet de Xi Jinping

Le président chinois Xi Jinping a invité 29 chefs d’État et de gouvernement, dimanche, pour lancer officiellement le forum international des Routes de la soie. Un gigantesque projet commercial et géostratégique 

La Chine a ouvert, dimanche 14 mai, le forum international des Routes de la soie, son grand rendez-vous diplomatique de l’année.

29 chefs d’État et de gouvernement, invités par Pékin, vont lancer officiellement le projet Obor, « One Belt and One Road » (« Une ceinture, une route »), censé relier la Chine à l’Europeen matière de commerce et de géostratégie. C’est l’un des grands projets du président chinois Xi Jinping.

1 000 milliards de dollars d’investissements

Dimanche, Xi Jinping a évoqué l’esprit de Marco Polo qui a parcouru l’ancienne route commerciale. Il y a 2 000 ans, l’antique Route de la soie acheminait à dos de chameau des produits de l’empire du Milieu vers l’Europe à travers l’Asie centrale. Le projet de Xi est beaucoup plus ambitieux. Pour Xinhua, l’agence de presse officielle chinoise, il s’agit de revenir « au centre de la scène mondiale ».

Pour cette Routes de soie des temps modernes, il va falloir construire des ports, des routes, des aéroports. Un gigantesque programme d’investissements en infrastructures de « 5 trillards de dollars » (soit 1 000 milliards de dollars) sur 5 ans, explique Alexandre Chieng, le vice-président de la chambre de commerce et d’industrie française en Chine.

Deux Routes, 63 pays

Il y a, en réalité, deux Routes de la soie. « ‘La »silkroad’ va du Kazakhstan à l’Iran en passant par la Turquie et remonte vers la Russie pour terminer vers l’Allemagne et la Hollande. La route du sud, qui est essentiellement une route maritime, passe par le Viêt Nam, la Malaisie, l’Indonésie, l’Inde, le Sri Lanka et rejoint le continent est-africain pour remonter vers la Grèce et l’Italie », décrit Alexandre Chieng qui rappelle que ces routes englobent plus de 63 pays et parle d’une « véritable vision » du président Xi.

Les sinoseptiques s’inquiètent de ce projet tentaculaires. La plupart des dirigeants occidentaux sont absents. La France, elle, est representée par Jean-Pierre Raffarin, le très sinophile ancien Premier ministre et actuel président de la commission des Affaires étrangères du Sénat.

Dominique André / Radio France

Mis à jour le
publié le

 

13 Mai 2017

DHARAMSHALA : Avec Nancy Pelosi, Présidente de la Chambre démocrate, une délégation de haut rang du Congrès américain rencontre Sa Sainteté le Dalai Lama

 

Une délégation bipartite du Congrès américain menée par la Présidente de la hambre démocrate Nancy Pelosi est arrivée aujourd’hui à Dharamshala, siège de l’Administration centrale tibétaine (CTA), pour une visite officielle de deux jours les 9 et 10 mai.

La visite fait partie du déplacement de la délégation en Inde, au Népal, en Allemagne et en Belgique, et se penche sur la sûreté nationale, la mondialisation, les relations bilatérales et multilatérales, et les droits de l’homme.

A son arrivée à l’aéroport de Dharamshala, la délégation a été reçue par M. Topgyal Tsering, Secrétaire du Kashag, M. Sonam Norbu Dagpo et Mme Tenzin Dhardon Sharling du Département de l’information et des relations internationales (DIIR), et M. Kaydor Aukatsang, directeur général de la résilience de la CTA.

La délégation de huit membres a ensuite rencontré le chef spirituel tibétain, Sa Sainteté le Dalai Lama, en audience privée à sa résidence. Elle a également été reçue par le Président de l’Administration centrale tibétaine, le Dr Lobsang Sangay, au secrétariat du Kashag à Gangchen Kyishong.

 

« L’Administration centrale tibétaine est honorée d’accueillir la seconde visite en neuf ans d’une délégation bipartite de haut niveau du Congrès américain menée par Nancy Pelosi à Dharamshala « a dit le Président de la CTA, le Dr Lobsang Sangay.
Nancy Pelosi s’était rendue à Dharamshala peu de temps après le soulèvement de 2008 en tant que Présidente de la chambre des Représentants, à la tête d’une délégation bipartite de dix membres du Congrès, pour exprimer sa solidarité avec le peuple tibétain.La délégation doit aussi rencontrer les dirigeantes de l’association des femmes tibétaines au Secrétariat du cabinet, et se rendre au Tibetan Institute of Performing Arts.

L’Administration centrale tibétaine organise des félicitations publiques en l’honneur de la délégation du Congrès en visite à Dharamshala et Sa Sainteté le Dalai Lama bénira l’évènement, qui sera retransmis en direct sur Tibet TV demain 10 mai à partir de 9h, au temple de Tsuglagkhang.

 

Les autres membres de la délégation sont les Représentants Jim Sensenbrenner (Republicain,Wisconsin), Eliot Engel (Démocrate, New York), Jim McGovern (Démocrate, Massachusetts), Betty McCollum (Démocrate, Minnesota), Judy Chu (Démocrate, California), Joyce Beatty (Démocrate, Ohio) et Pramila Jayapal (Démocrate, Washington). 

Photo :

1. La Présidente de la chambre démocrate Nancy Pelosi rencontre le chef spirituel tibétain, Sa Sainteté le Dalai Lama, à la résidence de Sa Sainteté le Dalai Lama à Dharamshala le 9 mai 2017

2. Sa Sainteté le Dalai Lama et la délégation du Congrès menée par la présidente de la chambre démocrate Nancy Pelosi, à la résidence de Sa Sainteté le Dalai Lama à Dharamshala le 9 mai 2017.

3. Sa Sainteté le Dalai Lama et la délégation du Congrès menée par la présidente de la chambre démocrate Nancy Pelosi, à la résidence de Sa Sainteté le Dalai Lama à Dharamshala le 9 mai 2017.

 

13 Mai 2017

Le silence chinois sur la disparition du Panchen Lama

Gedhun Choekyi Nyima, le 11ème Panchen Lama du Tibet

 

Le silence chinois sur la disparition du Panchen Lama alors que le Centre Tibétain pour les Droits Humains et la Démocratie (CTDHD) dénonce les 22 ans d’emprisonnement du Panchen Lama avec un nouveau rapport sur les prisonniers de conscience au Tibet.

Le 25 avril 2017 le Panchen Lama a eu 28 ans : Gedhun Choeky Nyima, a été, porté disparu avec ses parents il y a 22 ans après qu’ils aient été détenus par les autorités chinoises au Tibet. Le cas du Panchen Lama est devenu l’une des disparitions forcées les plus longues du monde et l’un des secret d’État les plus importants pour le gouvernement chinois.

La dernière information dont nous disposons à propos du Panchen Lama remonte au 6 septembre 2015 quand Norby Dhondup, un fonctionnaire du United Front Work Department de la Région Autonome du Tibet (RAT), a répondu aux questions des médias concernant le maître spirituel en disant qu’il « vivait une vie normale et heureuse », qu’il recevait « une bonne éducation culturelle » et qu’il « ne voulait pas être dérangé. » Cette courte et vague réponse était similaire aux communiqués précédents des leaders chinois. Le fait est qu’aucune preuve n’existe pour corroborer cette information qui n’existe que pour détourner les questions de la communauté internationale quant à la disparition d’un des plus important leader spirituel du Tibet.

La détention secrète et continue du Panchen Lama est un acte de disparition forcée : un crime sérieux qui viole de multiples droits humains et libertés fondamentales inscrites dans la Déclaration Universelle des Droits Humains. Dans le cadre d’une disparition forcée, la personne disparue est potentiellement sujette à des arrestations arbitraires, des détentions extra-judiciaires, des tortures et autres traitements inhumains pouvant aller jusqu’à l’exécution illégale. À partir du moment où elle est détenue, la victime est gardée au secret pendant des jours, des semaines ou même des années, sans aucun contact ou communication avec les membres de sa famille ou ses proches. Le fait qu’elle soit complètement isolée du monde extérieur et détenue en dehors du système judiciaire pendant tout le temps de sa « disparition » caractérise l’acte et le processus de la disparition forcée comme un crime selon les lois internationales. L’article 34 de la Constitution Chinoise garantit les droits humains fondamentaux incluant le droit de vote et de représentation aux élections à tous les citoyens de plus de 18 ans. Le Panchen Lama a maintenant 28 ans et n’a pas besoin de la protection chinoise pour vivre une vie normale.

La détention du Panchen Lama fait partie de la politique minutieusement mise en place par le Parti Communiste Chinois pour contrôler et gérer la religion tibétaine à des fins politiques favorables au gouvernement chinois. Depuis les « mesures de gestion sur la réincarnation des Bouddhas Vivants dans le bouddhisme tibétain » de 2007 jusqu’à l’esquisse de « régulations des affaires religieuses » de 2016, la Chine a systématiquement contrôlé le système de réincarnation tibétain en interférant directement dans les affaires religieuses tibétaines, ce qui est une violation du droit collectif des tibétains à la culture et à la religion. En janvier 2016, la Chine a rendu publique le « Système d’Enregistrement des Bouddhas Vivants », une base de données des lamas réincarnés approuvés par le gouvernement chinois avec leurs numéros de certification et leurs biographies. Ces lamas doivent porter une identification délivrée et strictement contrôlée par le gouvernement. Le but étant pour la Chine de surveiller et de contrôler les personnalités religieuses tibétaines importantes et influentes  dans l’idée de transformer les institutions religieuses tibétaines en lieux d’éducation politique chinoise et ainsi imposer de grandes restrictions à la liberté religieuse des tibétains.

Le CTDHD appelle le gouvernement chinois à mettre fin à la disparition forcée du Panchen Lama et de lui permettre de vivre comme un être humain « normal » disposant de ses droits fondamentaux. Cette déclaration s’étend à tous les prisonniers politiques tibétains incarcérés dans de nombreux camps de détentions chinois officiels ou non. Tous les prisonniers de conscience libérés doivent être autorisés à quitter le pays afin de recevoir des traitements médicaux, pour continuer leur éducation et leurs carrières, sans que ne leur soit enlevé leurs droits fondamentaux au nom de la « privation de droits politiques. »

Rapport spécial sur les prisonniers de conscience

Considérant l’augmentation du nombre de prisonniers de conscience au Tibet, le CTDHD a compilé un rapport spécial qui peut être lu comme une mise à jour du rapport de 2006. Lus ensemble ils peuvent donner un aperçu de la crise des prisonniers politiques au Tibet depuis l’occupation chinoise.

Ce rapport se concentre sur les mauvais traitements des prisonniers politiques au Tibet. La RPC maintient qu’elle n’a jamais arrêté de prisonniers politiques mais a seulement arrêté des criminels. Le CTDHD rejette l’étiquette de criminel pour définir les tibétains arrêtés pour avoir exercé leur liberté de conscience. Basé sur les raisons données pour les arrestations, on pourrait décrire plus précisément les prisonniers comme des prisonniers politiques ou des défenseurs des droits humains. Un défenseur des droits humains peut être un individu ou un groupe d’individus, oeuvrant pacifiquement pour promouvoir les droits humains dans leurs communautés, pays, à l’international et partout dans le monde. Le spectre de ces défenseurs des droits fondamentaux s’étend de l’individu isolé aux ONG internationales et aux organisations gouvernementales. Les défenseurs des droits humains ont été privés de leur liberté à travers la détention pour avoir simplement manifesté leur croyance ou avoir oeuvré pacifiquement pour leurs droits et leurs libertés garantis par le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques (PIDCP). Pour faire simple, un prisonnier politique est un défenseur des droits humains incarcéré. Les prisonniers arrêtés pour avoir seulement exprimé leurs droits humains peuvent être groupés dans une sous-catégorie des prisonniers politiques : les prisonniers de conscience. Ils sont dans le viseur de beaucoup d’ONG et sont la catégorie de prisonniers pour laquelle de nombreuses organisations réclament la liberté sans condition. L’arrêt de ces personnes et leur détention violent le droit international.

Les tibétains sont détenus pour de nombreuses raisons. Les plus communes sont : manifester leur gratitude ou posséder des images du Dalai Lama, posséder un drapeau tibétain ou des dessins de celui-ci, émettre des avis sur les problèmes environnementaux, suspicion d’incitation à l’homicide, suspicion de planification d’une auto-immolation, violation de secrets d’État et défense des droits des autres tibétains. Les raisons de détention sont très souvent politiques et visent à oppresser les tibétains, elles incluent la participation aux manifestations et la distribution de brochures ou d’affiches critiquant le gouvernement.

Contexte

Le 14 mai 1995, Sa Sainteté le Dalai Lama a annoncé que Gedhun Choekyi Nyima avait été reconnu comme la réincarnation du précédent Panchen Lama. Le 15 mai, le gouvernement chinois a édité une déclaration rejetant l’avis du Dalai Lama suivi le 17 mai par l’enlèvement du Panchen Lama et de ses parents dans le conté de Lhari. Personne ne les a vu ou entendu depuis. Le 29 novembre, stimulé par des motifs politiques, le gouvernement chinois a nommé Gyaltsen Norbu, en tant que 11ème Panchen Lama.

La nomination chinoise d’un Panchen Lama rival afin d’annuler le choix du Dalai Lama a suscité un ressentiment profond et répandu parmi les tibétains qui continuent à protester et appellent à la libération de Gedhun Choekyi Nyima. La pression soutenue de la communauté internationale a conduit le gouvernement chinois à admettre le 14 mai 1996 qu’il tenait Gedhun Choekyi Nyima, pour assurer la sécurité du « garçon ordinaire contre les tentatives suspectes de groupes séparatistes de l’enlever. » De nombreux membres de la communauté internationale ont demandé au gouvernement chinois de rendre compte de la disparition forcée du Panchen Lama et de ses parents. Jusqu’à présent, le gouvernement chinois n’a fourni aucune preuve quant à la sécurité et le bien-être du Panchen Lama et de ses parents.

Le système tibétain de réincarnation n’est pas défini par des nominations politiques, des élections populaires, un nom ou un statut politique. Il est déterminé par la nécessité spirituelle de continuer la lignée spécifique afin de mener à bien les enseignements de l’ancien porteur du lignage. La reconnaissance de la réincarnation à travers le système tibétain traditionnel implique des manifestations de signes particuliers, des prophéties et des tests qui suivent des principes et des rituels religieux complexes. Le système de réincarnation politisé de la Chine a supprimé effectivement le rôle des pratiques religieuses tibétaines traditionnelles et menace la survie de l’identité tibétaine en détruisant sa religion, sa culture, ses coutumes et ses traditions. Malgré la propagande de la Chine selon laquelle le Tibet possède la liberté religieuse, on assiste a une démolition et une expulsion forcée des praticiens religieux à l’institut bouddhiste de Larung Gar qui a commencé au début de l’année 2016. Larung Gar est un exemple de la politique de la Chine d’anéantir les milliers d’années de religions tibétaines et les moeurs culturelles. Que Larung Gar soit autorisé à exister, bien que privé de la liberté de pratiquer de véritables enseignements religieux, révèle la nécessité du Parti d’utiliser l’autorité religieuse pour contrôler et subjuguer les masses tibétaines.

Le rapport spécial sur les prisonniers politiques tibétains peut être télécharger (en anglais) : ici.

L’article original traduit pour France Tibet est disponible ici.

 

13 Mai 2017

TCHRD publie un rapport sur la politique de l’éducation bilingue au Tibet

Le rapport intitulé : « Politique d’éducation bilingue au Tibet : le remplacement systématique de la langue tibétaine par le mandarin » a été rendu public le 7 avril 2017 dernier lors d’une discussion organisée par le Centre tibétain pour les droits de l’Homme et la démocratie (TCHRD) et le centre PEN des écrivains tibétains à l’étranger.

Le rapport étudie en profondeur la question de la politique de la langue en Chine et particulièrement dans son rapport avec les langues maternelles des soi-disant minorités nationales comme les Tibétains ou les Ouïghours ; analyse des dispositions légales chinoises et internationales concernant les droits linguistiques ; et fournir des recommandations pour la mise en œuvre d’une politique d’une véritable éducation bilingue qui donnerait à la langue tibétaine la priorité en tant que langue d’instruction dans les écoles publiques et assurer sa protection et sa promotion aux côtés de la langue chinoise dominante.

Depuis la fin des années 1990, la promotion du mandarin a été un point très important de la politique chinoise résultant de la toujours plus grande marginalisation de la langue tibétaine. Une des raisons avancées par le gouvernement chinois pour justifier cette décision est que le pouvoir économique du pays augmentera en même temps que le nombre de personnes parlant mandarin. Cependant, comme la prédominance de locuteurs mandarins augmentent, les locuteurs de langue des dites minorités se voient de plus en plus refuser les opportunités politiques et socioéconomiques dans leurs langues.

La politique actuelle de promotion du mandarin comme langue commune nationale est due à la politique d’assimilation linguistique de la République Populaire de Chine. Cette politique a pour but d’intégrer les cultures et les identités des minorités dans la majorité dominante chinoise en promettant en retour, le progrès et l’opportunité « d’une unité nationale et d’une société harmonieuse ». La combinaison de ces politiques et de ces pratiques a provoqué « une assimilation culturelle, une perte linguistique et identitaire ainsi qu’un déracinement social », comme une série de manifestations pour la préservation de la langue tibétaine a mis en évidence en 2010.



13 Mai 2017

Tsedrup Kyi, Tibétaine de 32 ans, libérée après 4 ans de prison dans un état de santé déplorable et… obligée de rembourser l’ équivalent de 4000 € pour soins …

Tsedrup Kyi,  tibétaine emprisonnée depuis quatre ans dans la province du Sichuan pour avoir empêché la police de saisir les restes d’un manifestant qui s’était auto-immolé a été libérée dans un état de santé déplorable après avoir purgé sa peine complète.

Tsedrup Kyi, âgée de 32 ans et mère d’un enfant, a été libérée le 5 avril dernier et a retrouvésa famille dans le Comté de Ngaba vers 11 heures ce soir-là.
D’après une source de RFA, plus de 200 Tibétains, y compris les membres de sa famille – son père et ses 8 frères et soeurs – ainsi que ses proches,étaient présents pour l’accueillir.

La santé de Kyi a été mauvaise tout au long de sa détention et elle a dû rester à l’hôpital de la prison pendant environ un an. Au moment de sa libération, on lui a demandé de rembourser 30 000 yuans (4 000 euros) que les autorités avaient consacrés à la traiter.

La nouvelle de la libération de Kyi a été retardée en raison du black-out médiatique imposé par les autorités chinoises dans la région.

Kyi avait été condamné pour sa participation à la manifestation du 3 décembre 2012 lors de laquelle s’était immolé un habitant  de Sele Thang âgé de 29 ans, Lobsang Gendun.
Tsedrup Kyi avait gardé son corps, prié pour lui et appelé à la liberté pour le Tibet et le retour du Dalaï Lama.

Lutte pour la dépouille

Lobsang Gendun aurait marché environ 300 pas avec ses mains jointes en prière et criant des slogans avant de s’effondrer.

Les agents de police étaient ensuite arrivés sur les lieux et avaient tenté de se saisir de son corps cependant que les Tibétains locaux aient réussi à arracher sa dépouille aux Chinois et l’ aient transportée un monastère.

Traduit par Maxime Belhache pour France Tibet
Source:Radio Free Asia

 

13 Mai 2017

PEKIN / PARIS : Le président chinois Xi Jinping félicite Macron

Le président chinois Xi Jinping a adressé lundi un message de félicitations à Emmanuel Macron pour sa victoire à l’élection présidentielle française, assurant que Paris et Pékin partageaient « une responsabilité importante envers la paix et le développement dans le monde ».

« La Chine se tient prête à travailler avec la France afin de faire progresser le partenariat stratégique franco-chinois à un niveau supérieur », a déclaré M. Xi dans ce message rapporté par le ministère chinois des Affaires étrangères. « La Chine et la France, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, (…) partagent une responsabilité particulière et importante envers la paix et le développement dans le monde », a estimé le numéro un chinois, tout en rappelant que la France fut en 1964 la première puissance occidentale à établir des relations diplomatiques avec la Chine communiste. Dans un éditorial, le quotidien chinois Global Times a salué la victoire du candidat d’En marche!, estimant qu’il avait su « vaincre le populisme » après l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis. « Il est peut-être trop tôt pour conclure que le pic du populisme commence à s’évanouir de la politique internationale », a observé le journal. Mais « dans plusieurs années, quand nous regarderons cette élection, nous nous rendrons peut-être compte que la France a fait un choix sage pour la civilisation humaine en l’aidant à continuer à avancer à un moment crucial plutôt qu’en la renvoyant en arrière », a estimé le Global Times. Paris et Pékin ont entretenu de bonnes relations sous le mandat de François Hollande par rapport au quinquennat précédent de Nicolas Sarkozy, qui avait suscité la colère du régime chinois en rencontrant le dalaï lama. En début d’année, François Hollande avait loué la position du président Xi sur le libre-échange, l’opposant en filigrane au protectionnisme prôné par Donald Trump. (Belga)

Agence Belga , publié le 08 mai 2017 à 06h03   |

 

13 Mai 2017

Le Dalaï Lama félicite le nouveau Président français Emmanuel Macron

Le chef spirituel tibétain, le Dalaï Lama, a félicité Emmanuel Macron pour sa victoire convaincante face à Marine le Pen.

Dans sa lettre, le Dalaï Lama a rappelé sa rencontre avec Emmanuel Macron lors de sa visite en France en septembre dernier et a déclaré : «C’était un honneur de vous rencontrer à Paris».

«J’apprécie beaucoup les sentiments que vous avez exprimés à ce moment-là. Au cours de mes visites dans votre pays au cours des années, j’ai été touché par l’affection et l’amitié que m’ont montrés les gens de tous horizons.

«Comme vous le savez, je suis un admirateur enthousiaste de l’esprit de l’Union européenne et de ce qui met l’intérêt commun à long terme devant les préoccupations nationalistes. J’espère que l’Union européenne se développera dans cette idée et qu’elle sera un modèle pour les autres continents dans les temps à venir.

« Étant donné que la France est l’un des piliers de l’Union européenne, je suis convaincu que vous pourrez jouer un rôle actif dans la réussite de relever les défis qui nous attendent ».

Le Premier Ministre, Lobsang Sangay, a présenté lui ses félicitations en disant: «Votre victoire décisive aux élections françaises reflète la foi profondément déployée par le peuple français dans l’esprit de réconciliation et d’intégration que vous avez préconisé dans votre mouvement En Marche. »

« C’est un témoignage de la force et de la résonance des trois principes fondateurs de la France – Liberté, Fraternité et Égalité – dans ces temps divisés.

« La France est aussi l’un des soutiens les plus solides du Tibet dans l’Union européenne. En effet, Paris, la capitale de la France, a accordé une citoyenneté d’honneur à Sa Sainteté le Dalaï Lama dans une expression de soutien et de solidarité solides avec le Tibet et le mouvement tibétain en 2008.  »

Vue de l’étranger l’élection d’Emmanuel Macron a été considérée comme une victoire importante pour la survie d’une Union européenne unifiée après les déceptions du vote du Brexit et l’élection du président américain Donald Trump.

 

13 Mai 2017

MURA ( TIBET) : Khedup, médecin tibétain emprisonné une seconde fois pour des écrits dénonçant le non respect des droits fondamentaux ……

 Khedup, Amchi – médecin tibétain- et moine du Monastère et hôpital de Mura au Tibet est détenu pour la seconde fois par la police chinoise police dans le Comté de  Machu  de la province tibétaine Amdo, depuis le 27 février selon les révélations du Centre Tibétain pour les Droits de l’ Homme et la Démocratie, le TCHRD  .

Ce Centre, TCHRD annonce que Khedup, âgé de 50ans a été accusé d’avoir “ adressé des enseignements de Sa Sainteté le Dalaï Lama  à des media sociaux, d’avoir aussi exprimé dans des blogs sa solidarité avec les moines et les nonnes déplacés de Larung Gar, le manque de liberté religieuse et le non respect du droit à ma protection de la culture tibétaine. Il est aussi tenu pour responsable de la diffusion d’autres écrits similaires dont les auteurs seraient d’autres  Tiéetains”.

Ce Tibétain moine sénior qui est aussi à la tête de l’ Hôpital du Monastère de  Mura a été détenu par le Bureau de la Sécurité Publique du Comté (PSB) lorsqu’il a été appelé à venir récupérer ses affaires personnes confisquées lors de sa première arrestation.

Après environ deux mois de détention, les autorités chinoises n’ont toujours pas donné d’informations quant à sa condition et aux lieux d’enfermement. Ces nouvelles de sa détention sont d’ailleurs parvenues très tardivement aux associations en exil en raison de la politique d’ intense restriction sur les communications exercée dans la  région par les autorités.

Le Centre TCHRD basé à Dharamsalainforme aussi que  Khedup avait été détenu une première fois en décembre 2016 par le Front Uni  du département du Travail  (UFWD),l ‘ Agence du Parti Communiste spécialement chargée des Affaires Tibétaines. Relaâché en janvier  il est à nouveau victime de l’ oppression chinois moins d’un mois après.

The skilled veterinary doctor had been on the radar of the Chinese authorities ever since he came back from India and Nepal where he visited twice in 2012 and 2014 for pilgrimage.

 

7 Mai 2017

PRESIDENTIELLES : Droits de l’ Homme et Tibet…?

Quel sera le sort réservé à des discussions approfondies avec la Chine, face à la soi disant autorité de Xi Xiping sur le plan mondial  et aux  échanges commerciaux…?

Au sujet de l’article suivant, il est honnête de préciser que Monsieur Dupont Aignan avait lui aussi transmis  une de demande d’audience auprès du Dalaî Lama. Une question de timing est évoquée …

L’association Tibet-Libre évalue le second tour de l’élection présidentielle de 2017

Faisant le point sur une campagne auprès des candidats et analysant leurs positions sur la question tibétaine, nous appelons les électeurs à voter pour exprimer leurs opinions pour la démocratie et l’Europe.

Nous avons adressé une Lettre aux candidats à l’élection présidentielle sur la question tibétaine dès le 9 mars 2017. Trois candidats nous ont répondu : Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan et Philippe Poutou (voir http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-association-tibet-libre-191879 ).

 

Nous n’avons jusqu’à présent de réponse ni de Marine Le Pen ni d’Emmanuel Macron. Nous évaluons cependant leurs positions respectives sur la question du Tibet.

Concernant Marine Le Pen, vers la fin d’une interview retransmise sur TF1 le 28 mars 2017, dans une discussion abordant les droits de l’homme dans le monde, David Pujadas lui posa une question à propos de la Chine : « Est-ce que vous recevriez le Dalaï-lama ? ». Marine Le Pen lui répondit qu’elle pourrait le recevoir. De plus, son Premier ministre potentiel, Nicolas Dupont-Aignan avait répondu à notre lettre et se déclarait favorable à soulever la question devant l’ONU et son Conseil des droits de l’homme ajoutant qu’il ne verra aucune difficulté à rencontrer le Dalaï-lama lors d’une visite officielle. Pour autant, nous remarquons que ni Nicolas Dupont-Aignan ni Marine Le Pen n’ont jamais rencontré le Dalaï-lama.

Emmanuel Macron a, lui, rencontré le Dalaï-lama lors de sa dernière visite en France en septembre 2016. Cela peut laisser supposer que s’il était élu Président, Emmanuel Macron le rencontrera lors d’une visite en France. De plus, François Bayrou, lui aussi un Premier ministre potentiel, déclarait en 2002 à une lettre aux candidats à l’élection présidentielle sur la question tibétaine : « Après cinquante-deux ans d’occupation, des milliers de victimes, et l’exil du Dalaï Lama en Inde depuis 1959 accompagné de 100 000 Tibétains, la communauté internationale a aujourd’hui le devoir de trouver une solution à la question tibétaine », ajoutant « je suis persuadé que seul un dialogue avec le chef spirituel et temporel du Tibet, le Dalaï Lama, pourra mettre un terme à ce conflit. »

Sur la photo en illustration de cet article, on voit le Panchen-lama et le Dalaï-lama votant la Constitution de la République populaire de Chine en 1954. Le Panchen-lama est resté au Tibet et fut emprisonné pendant 14 ans à Pékin. En 1959, alors que le Dalaï-lama risquait d’être arrêté, les Tibétains de Lhassa se sont soulevés. Le Dalaï-lama s’est exilé en Inde où, favorable à la démocratie, il l’a progressivement mis en place, jusqu’à sa démission en faveur d’un Premier ministre tibétain élu des Tibétains en exil en 2011. Admirateur de l’Union Européenne, il la considère notamment comme un modèle politique possible pour la Chine et le Tibet.

À la différence de la Chine qui n’a pas encore un accès développé à la démocratie, nous avons le droit de vote. Nous devons donc l’utiliser en votant pour l’un des deux candidats de façon à exprimer nos opinions, sans avoir recours à un vote blanc inutile puisque non reconnu.

 

7 Mai 2017

La Chambre de Commerce tibétaine en exil vise à établir des liens avec les entreprises au Tibet

DHARAMSHALA, le 24 avril : La Chambre de Commerce tibétaine (TCC) a exprimé sa volonté d’établir des liens commerciaux et de s’associer avec des hommes d’affaires tibétains à l’intérieur du Tibet, lors de sa 12e Réunion générale annuelle, à Norbu House à Mcleod Ganj, dansle nord de l’ Inde.

« Le Gouvernement chinois est moins interférant s’il ne s’agit que d’une association commerciale. Par conséquent, cela nous donne l’opportunité d’atteindre nos partenaires d’affaires tibétains à l’intérieur du Tibet « , a déclaré Tsering Dorjee, un membre du CCT, ajoutant que l’Association s’efforce également de trouver des moyens juridiques de faire des affaires.

Il a par ailleurs ajouté qu’ils travaillent avec un ancien membre de l’association qui vit actuellement au Tibet, pour réaliser cette ambition.

Le Premier mMnistre tibétain – Sikyong -, Lobsang Sangay, reconnaissant la pratique éthique suivie par les membres de la CCT, les a exhortés à poursuivre leurs efforts afin de mettre en œuvre son slogan «Business with Ethics» dans leurs engagements commerciaux.

« Vous devez vous en tenir à ce que vous avez approuvé, c’est à dire le « Business with Ethics ». Il serait inacceptable que des pratiques commerciales non éthiques se produisent. Cela discréditerait les Tibétains dans leur ensemble, y compris Sa Sainteté et l’Administration Centrale Tibétaine « , a déclaré le Premier ministre lors de l’événement auquel ont assisté les Présidents Khenpo Sonam Tenphel et Ram Swaroop, le conseiller de l’Association d’Amitié Indo-Tibétaine.

Le leader politique diplômé de Harvard a encouragé les membres à prendre exemple dans l’éthique des affaires qu’avaient les vendeurs de pulls tibétains, en faisant affaire avec un grossiste en textiles indiens depuis plus de 40 ans, dans des relations basées sur la confiance.

Plus tôt dans la journée, les membres de la CCT avaient une audience privée avec le chef spirituel tibétain Sa Sainteté le Dalaï Lama qui, selon Tsering Dorjee, a mis l’accent sur l’importance de l’économie dans le monde d’aujourd’hui.

« Sa Sainteté nous a dit que de nos jours, l’économie est liée à tous les aspects de la vie, y compris l’éducation, la culture et la religion. Pour lui, les Tibétains faisant des affaires devraient suivre des pratiques commerciales éthiques et ne pas seulement penser aux gains personnels. Il nous a demandé d’avoir une vision holistique et de penser à la Communauté et à l’ Environnement », a déclaré M. Dorjee.

Dans sa déclaration au Gouvernement tibétain en exil, Lobsang Ngodup, le président de l’Association forte de 142 membres, a proposé de célébrer officiellement le 27 juin, comme Journée des Entreprises Tibétaines (Tibetan Enterprise Day) afin d’ honorer  les micros, petites et moyennes entreprises.

Au cours de la réunion de deux jours, les membres éliront aussi les nouveaux membres du Conseil d’administration. Le deuxième jour comportera un atelier de réflexion TPS (Taxe sur les Produits et Services) , qui présentera la prochaine loi fiscale de Sathya Kumar, CA.

 

2 Mai 2017

5 tibétains détenus suite à une nouvelle auto-immolation à Kardze

La police de la province du Sichuan, dans l’ouest de la Chine, a incarcéré cinq tibétains après l’auto-immolation le 15 avril dernier de Wangchuk Tseten un père de quatre enfants âgé de 39 ans.

Trois détenus ont été identifiés comme étant Konchok Gyaltsen, Nyima Tsering et Gyatso Tsering .D’après une source locale de RFA ils ont été arrêtés car ils étaient en possession du téléphone portable de Wangchuk Tseten. Avant de s’immoler il les aurait appelés pour leur dire où se trouvait son téléphone.

Les trois ont été passés à tabac lors des interrogatoires.

Deux d’entre eux ont été relâchés, mais le troisième est toujours détenu. La police a retiré le téléphone avant qu’ils aient pu découvrir les informations qu’il contenait.

Les deux autres tibétains arrêtés sont soupçonnés d’avoir filmé le geste de protestation de Tseten.

Englouti dans les flammes

Tseten, originaire du comté de Nyagrong (en chinois, Xinlong) dans la préfecture autonome tibétaine de Kardze (Ganzi) au Sichuan, s’est immolé vers 7 heures du matin sur une place publique de la capitale du comté.

Une source locale raconte la scène:

« Il semble qu’il ai bu une grande quantité de kérosène et l’a également renversé sur son corps avant de s’enflammer. Alors qu’il brûlait Tseten a appelé à la longue vie du chef spirituel en exil, le Dalai Lama. Il a été complètement englouti dans les flammes, il y a peu de chance qu’il ait survécu. Son corps a été emmené par la police »

Les forces de police ont rapidement été envoyées pour interroger les proches de Tseten, augmentant les tensions dans sa ville natale.

La protestation de Tseten monte à 148 le nombre d’auto-immolations de tibétains vivant en Chine depuis le début de vague manifestations commencée en 2009. Sur ces 148, 125 sont décédés.

La précédente avait eu lieu le 18 mars, lorsque Pema Gyaltsen un agriculteur tibétain de 24 ans également de Nyagrong, s’était immolé à Kardze. Son avenir reste incertain.

La plupart des manifestations exigent l’indépendance tibétaine et le retour du dalaï-lama, en exil en Inde depuis l’échec du soulèvement national de 1959.

 

2 Mai 2017

Libération d’un moine contestataire après trois ans d’incarcération

Le moine tibétain Lobsang Gyatso après sa libération le 19 avril 2017

Un moine tibétain emprisonné il y a de cela trois ans dans le Sichuan pour son engagement dans la résistance à la domination chinoise dans les provinces tibétaines vient d’être libéré après avoir accompli la totalité de sa peine si l’on en croit des informations fournies par une source vivant sur place.

Un habitant de la région se confiant au département Tibet de Radio Free Asia sous condition d’anonymat a en effet rapporté que Lobsang Gyatso, un moine du monastère de Kirti situé dans la préfecture autonome tibétaine de Ngaba (Aba en chinois) du district de Ngaba a été libéré le 19 avril et est retourné vivre dans sa famille.

Gyatso, âgé d’environ 23 ans avait engagé, seul, une action de protestation le 02 avril 2014 sur la grand-route du siège districal dont l’informateur précisait en ces termes la nature : « Il était porteur d’un drapeau tibétain et en appelait à la liberté pour le Tibet tout en louant le leader spirituel en exil, sa sainteté le Dalai Lama. « Il a échappé à l’arrestation et est retourné dans son monastère après son action, mais le 15 avril la police investissait ses quartiers au sein du monastère et procédait à son arrestation ».

Au bout de sept mois de détention, Gyatso a été reconnu coupable de subversion et condamné à trois ans d’emprisonnement par le Tribunal Populaire Intermédiaire du territoire de Bathan également situé dans la préfecture de Ngaba. L’informateur a ajouté que « son état de santé actuel est inconnu ».

Des témoignages ont rapporté par ailleurs  que l’action de Gyatso du mois d’avril 2014 fut suivie un peu plus tard d’un autre geste de protestation d’un moine de Kirti âgé de 19 ans nommé Lobsang Tenpa qui fut frappé et détenu par la police après avoir lui aussi revendiqué publiquement la liberté pour le Tibet. Il fut libéré le 05 mai 2016 après avoir purgé deux ans de prison.

Le monastère de Kirti et la localité principale de la préfecture de Ngaba ont été le théâtre répété d’auto-immolations et d’autres actions de protestation au cours de ces dernières années de la part de moines, d’anciens moines, de nones et de tibétains luttant contre la domination chinoise.

Rapporté par Lhuboom pour le département Tibet de RFA. Traduit par Karme Dorjee. Ecrit en anglais par Richard Finney.



2 Mai 2017

Nouvelle querelle entre l’Inde et la Chine suite à des territoires rebaptisés

Une guerre des mots, couvant entre l’Inde et la Chine, s’est refroidie après que certains territoires de l’Arunachal Pradesh aient été rebaptisés par la Chine, dans son annonce de revendication sur la région.

L’Inde a réagi en expliquant que débaptiser ou inventer des noms de villes frontalières ne rendent pas légitimes les revendications territoriales de Pékin. Le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Gopal Baglay a déclaré : « Attribuer des noms inventés de villes frontalières ne rend pas légales des revendications territoriales illégitimes. L’Arunachal Pradesh fait et fera toujours partie intégrante de l’Inde ».

Pourtant, dimanche dernier, Pékin avait rejeté la réponse de l’Inde, se targuant de son « droit légitime » depuis que la région du  » Tibet du Sud «  appartient  » historiquement «  à la Chine. Le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Chinois Lu Kang a affirmé que la position de la Chine sur la partie orientale de la frontière indo-chinoise est claire et cohérente.

 » Les noms en question ont été utilisés par l’ethnie Momba et des Tibétains chinois qui y ont vécu pendant des générations. Voilà un fait immuable. L’uniformisation et la publication de ces noms de lieux représentent une mesure légitime fondée sur notre droit licite  » a-t-il ajouté.

Le 13 avril, la Chine avait renommé 6 lieux de la région revendiquée comme Tibet du Sud. Les 6 noms officiels, selon leur promulgation par le Ministre des Affaires civiles, sont Wo’gyainling, Mila Ri, Qoidêngarbo Ri, Mainquka, Bümo La et Namkapub Ri.

Selon certains experts, la plupart des lieux rebaptisés ont un lien avec le chef spirituel tibétain en exil, Sa Sainteté le Dalai Lama, en incluant Urgyenling, le lieu de naissance du 6ème Dalai Lama, Tsangyang Gyatso.

Des 18 pourparlers en cours sur les frontières entre les deux pays, cette région disputée demeure le principal point de litige.

APACT  
 




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