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29 Mars 2016

Le Dalaï-Lama critique l’inaction de l’Administration Centrale Tibétaine concernant la situation sanitaire dans les camps de réfugiés tibétains

MCLEOD GANJ, Inde, le 24 Mars 2016

 Le chef spirituel tibétain le Dalaï Lama a déclaré avoir vu des situations sanitaires déplorables dans les camps tibétains, et a appelé à l’amélioration des soins et des services aux malades et démunis.

« Il y a beaucoup de Tibétains malades et démunis dans les colonies. Je vois qu’il n’y a pas d’installations pour prendre des précautions et pour assurer la prévention des maladies », a déclaré le Dalaï Lama, qui parlait à l’occasion du 100e anniversaire de Men-Tsee-Khang.

La négligence du ministère de la Santé de l’Administration centrale tibétaine est évidente dans les colonies, a t-il dit, ajoutant que des efforts doivent être faits pour améliorer la situation.

«Nous devons être très pratiques et ne pas nous contenter de donner seulement l’apparence et faire-semblant. Ce serait une piètre réussite. », a déclaré le Dalaï Lama.

«Nous vous avons soutenu jusqu’ici. Mais penser qu’il en sera toujours ainsi à l’avenir serait une erreur. Vous devez prendre vos responsabilités, être prudents et essayer d’améliorer ce qui ne va pas ».
Il a également déploré les valeurs morales en baisse parmi les Tibétains.

 « Nous parlons de bonne moralité et de comportement, mais en réalité, ceux-ci dégénèrent dans notre société. » (tibet.fr)


28 Mars 2016

Les Tibétains de l’exil aux urnes pour élire leur nouveau leader politique

Plus de 90.000 Tibétains en exil vivant dans des pays libres à travers le monde ont voté hier pour élire leur nouveau Premier Ministre (Sikyong), ainsi que les 45 membres de leur parlement, basé à Dharamshala dans l’Etat indien au nord de Himachal Pradesh. C’est la deuxième élection directe par les Tibétains exilés de leur chef politique et la 16ème élection de leur parlement. Le taux de participation des électeurs lors du scrutin préliminaire, tenue en octobre 2015, s’est élevé à 47,105%.

L’actuel Sikyong Lobsang Sangay et Penpa Tsering sont les seuls candidats présélectionnés par la commission électorale du Tibet pour l’élection du Sikyong suite aux résultats préliminaires du scrutin. Pour ce qui est de l’élection du parlement, 94 candidats se sont présentés. Le mandat des deux fonctions Sikyong et parlementaire sont de 5 ans chacun.

Pour l’élection du parlement, les Tibétains en Inde, au Népal et au Bhoutan vont voter pour les candidats qui représentent leurs provinces traditionnelles du Tibet, à savoir l’U-Tsang, le Kham et et l’Amdo. Chaque province dispose de 10 sièges au parlement. La communauté monastique elle doit voter dans un second temps pour élire deux membres chacun pour représenter les quatre grandes écoles du bouddhisme tibétain et le pré-bouddhiste tibétain au sein du parlement en exil.

Pour les cinq sièges restants, les Tibétains vivant en dehors de l’Inde, du Népal et du Bhoutan votent pour les candidats qui les représenteront sur la base de leur situation géographique actuelle, avec deux sièges chacun pour les Tibétains vivant en Europe et en Amérique du Nord et un siège pour un collectif de ceux vivant en Australasie et les pays asiatiques.

Les résultats des sondages locaux sont attendu dans l’après-midi du lundi 21 mars, bien que les derniers résultats définitif seront annoncés par la Commission électorale du Tibet à Dharamshala le 27 avril prochain. Les premiers résultats officieux qui circule sur internet annonce le Premier Ministre actuel Lobsang Sangay largement vainqueur de cette deuxième élection.

La population tibétaine en exil est estimé à environ 150 000 dont 100 000 vivant en Inde.

Le Dalai Lama dans un souci de démocratiser complètement le système politique tibétain a mis fin en 2011 au pouvoir détenu par le clergé depuis 1642. (tibet.fr)


28 Mars 2016

Le Sikyong (Premier Ministre) tibétain idéal pour Dicki Chhoyang

Suite à sa démission Dicki Chhoyang s’est adressée dans une lettre ouverte aux tibétains pour évoquer les raisons de son départ, et partager son avis sur les élections à venir :

« Ce 28 février 2016, j’ai démissionné de mon poste de Kalon de l’administration centrale tibétaine afin de pouvoir participer au débat sur les élections générales du 20 mars prochain. En effet ma position ultérieure au sein du gouvernement ne me permettait pas d’exprimer pleinement mes opinions personnelles. Mon renoncement au poste de Kalon n’est pas le fruit d’une pression externe ni celui d’être incluse ou non dans le prochain Kachag (gouvernement), et je reste entièrement dévouée à l’Administration Centrale et à la cause tibétaine.

Sa sainteté le Dalai Lama a 80 ans, et il a travaillé toute sa vie et travaille encore pour le bien des tibétains. Sa présence est une bénédiction en ce moment charnière de notre histoire. Dans l’avenir de grands défis nous attendent et le prochain Sikyong (Premier Ministre) y jouera un rôle clef. Cette fonction est le plus grand honneur offert par le peuple tibétain à un individu, et voici les traits de caractère que j’aimerai voir en lui :

  • Un Sikyong doit être une personne dont la motivation et le dévouement à l’intérêt collectif est indubitable.
  • Quelqu’un qui a une compréhension d’ensemble et une vision à long terme.
  • Quelqu’un d’honnête, qui dit la vérité et répond aux questions de manière directe et transparente.
  • Une personne ayant l’esprit d’équipe. Qui fait ressortir le meilleur de chacun à travers la collaboration, le support mutuel , les encouragements et les conseils.
  • Quelqu’un qui sait que les apparences sont trompeuses et que ce qui compte c’est se qui se trouve à l’intérieur.
  • Un individu respectueux des autres, qui reconnaît les mérites de ses collègues et de ses prédécesseurs.
  • Quelqu’un d’humble, qui reconnaît ses limites et n’hésite pas à consulter les autres et demander conseil.
  • Un individu confiant. Confiant en sa valeur et qui n’utilise pas les louanges de personnages respectés comme le Dalai Lama ou Samdhong Rinpoche comme moyen de gagner le respect et la confiance du public.
  • Quelqu’un qui peut s’élever au dessus du régionalisme, qui saura dépasser les sources traditionnelles de tensions dans la communauté telles que le régionalisme et qui ne les exploitera pas pour un gain personnel comme des voies électorales.

J’aimerais élaborer d’avantage sur ce dernier point. Bien que nous ayons fait de grands progrès la campagne électorale actuelle reste fortement marquée par le régionalisme : Ceci est contre productif.

Nous devons apprendre à nos enfants à se considérer comme des tibétains avant tout et exercer leur droit de vote non pas en fonction de leur identité régionale, mais des problèmes qu’ils souhaitent régler. Espérons que nous démontrerons une plus grande maturité collective en 2021 .

Durant cette campagne les problèmes débattus étaient désespérément éloignés de la situation actuelle au Tibet et de notre mouvement politique . Nous avons un devoir moral de traiter en priorité les problèmes qui affectent les 98% de tibétains qui vivent au Tibet. Les auto immolations au Tibet et les récent décès de Dorgee Tsering en Inde et de Kalsang Wangdu à Kardze en sont le funeste rappel.

Ce 20 mars 2016 les tibétains iront exercer leur droit au bureau de vote. Et je leur demande de ne pas prendre ce devoir à la légère et de faire un choix réfléchi, en pensant aux tibétains résidant au Tibet. Je suis confiante de notre capacité à affronter les défis à venir ensemble mais pour cela nous devons choisir le bon meneur. »

Et qui serait un bon meneur pour Dicki Choyang? Il semblerait que son candidat soit tout trouvé comme elle a pu le déclarer dans une interview pour Radio Free Asia :«Il est très clair pour moi que le 20 Mars, je voterais pour Penpa Tsering. La raison en est que, pendant quatre ans et demi à travailler avec les deux candidats, j’ai pu voir leur façon de travailler et de penser et cette expérience me fait pencher en faveur de Penpa Tsering ». (tibet.fr)

Sources : Tibetanreview.net et Radio Free Asia



28 Mars 2016

Le Centre Tibétain pour les Droits de l’Homme et la Démocratie (TCHRD) lance un nouveau site d’information sur les prisonniers politiques Tibétains.


Le Centre Tibétain pour les Droits de l’Homme et la Démocratie (tchrd.org dans sa version originale) a le plaisir de lancer aujourd’hui ses informations et données sur internet, à propos des prisonniers politiques au Tibet.

Le jour de lancement est important: le 14 Mars 2016 marque le 8ème anniversaire des protestations du 14 Mars 2008, qui ont amené le soulèvement de 2008 au Tibet. La répression qui a suivi avec ses détentions, disparitions, tortures, emprisonnements et assassinats par centaines de milliers de Tibétains, est toujours en cours. La répression policière, qui a causé le soulèvement de 2008, a été intensifiée et étendue, comme jamais auparavant, à toutes les régions Tibétaines; les Tibétains continuent d’être persécutés comme des criminels par la simple pratique de leurs droits fondamentaux, qu’ils pensent inhérents à une société libre et démocratique.

Les données fournies par le site du TCHRD offriront des informations actualisées, précises et fiables sur la situation des prisonniers politiques Tibétains. Dans la Base de Données des Prisonniers Politiques (PPDB en anglais) du site initial du TCHRD, nous présentons une brève vue d’ensemble des prisonniers politiques, avec les dernières statistiques, les profils de 29 détenus identifiés, morts en prison, ainsi que ceux qui se sont immolés en protestation.

La PPDB, publiée par le TCHRD dans son rapport annuel, est accessible dès à présent sur le site; les visiteurs peuvent exporter l’entière base de données sous formats EXCEL, PDF et CSV.

Une autre section contient d’autres résumés de plus de 90 prisonniers politiques: des condamnés à mort, ceux dont l’exécution est suspendue, des prisonniers à vie, à 5 ou 10 ans.

D’autres ressources utiles apportent les dispositifs juridiques, en Chine et à l’international, visant les droits des détenus et les réglementations liées à la protection des droits de l’homme.

M. Tenzin Namdak, chercheur associé au TCHRD, explique: « Cette ressource en ligne sur les prisonniers politiques Tibétains est le point de départ d’un programme général. En 2016, nous mettrons l’accent sur la professionnalisation et l’amélioration de notre PPDB, délivrerons des mises à jour régulières sur les prisonniers politiques, et saisirons toutes les occasions servant la cause des prisonniers politiques Tibétains. »

En Novembre 2015, d’après son 5ème compte-rendu au Comité Contre la Torture (CCT) de l’ONU, la République Populaire de Chine s’est targuée de n’avoir aucun prisonnier politique et a prétendu que les allégations de tortures et mauvais traitements sur les Tibétains étaient « infondées ».

Le TCHRD croit que le lancement de son site d’information sur les prisonniers politiques contribuera beaucoup à reconnaître, et honorer, ceux qui sont réduits au silence derrière les barreaux pour avoir exercé pacifiquement leurs droits humains.

Chaque histoire d’un prisonnier politique Tibétain démonte l’affirmation par la RPC, que ceux qui sont emprisonnés pour avoir usé de leurs droits fondamentaux, sont des « criminels » et non des « prisonniers politiques ».

Pour accéder aux ressources en ligne, cliquez ici

 


28 Mars 2016

Le 10 mars commémoré dans le monde entier

(TibetanReview.net, le 12 mars 2016) – Les Tibétains libres à travers le monde, rejoints par leurs partisans, ont marqué le 10 mars le 57ème anniversaire de leur soulèvement contre l’occupation chinoise de leur patrie par des protestations, en faisant flotter des drapeaux tibétains devant des bâtiments publics importants et des maisons privées, et en faisant des discours. Ils ont condamné la politique continue de la répression violente du peuple tibétain et ont appelé la Chine pour résoudre des problèmes politiques vieux de plusieurs décennies par le dialogue. La journée a également été marquée comme la Journée des Martyrs tibétain, pour plus de 1,2 million de Tibétains qui sont morts depuis que la Chine a commencé son invasion du Tibet en 1949, en particulier les plus de 400 tibétains qui se sont immolés depuis février 2009.

A Dharamshala en Inde, le leader de l’administration en exil, Sikyong Lobsang Sangay et le président du parlement tibétain en exil Penpa Tsering, se sont adressés à des milliers de personnes dans la cour du Tsuglakhang, remémorant les 57 ans d’horreur endurées par les Tibétains sous le joug chinois. Ils ont souligné que la résolution du problème par le dialogue et l’octroi d’une autonomie de territoire tibétain ethniquement contiguë sous souveraineté chinoise serait mutuellement bénéfique.

Le rassemblement a été organisé conjointement par le Parti national démocratique du Tibet, Tibetan Youth Congress (le Congrès des Jeunes Tibétains), Students for a Free Tibet (Les étudiants pour le Tibet Libre), Le Mouvement Goutchoussoum et l’Association des femmes tibétaines.
D’autres événements commémoratifs ont eu lieu, organisés par des Tibétains et leur soutien dans plusieurs villes à travers le monde.

Dans la capitale de l’Inde New Delhi, des dizaines d’activistes du congrès de la jeunesse tibétaine ont été arrêtés après avoir manifesté devant l’ambassade de Chine. Beaucoup avaient peints sur leur visage le drapeau tibétain, qu’ils tenaient également dans leurs mains, et étaient vêtus de noir. Ils ont crié des slogans tels que  » la Chine sort » (du Tibet) et « Soutenez-nous s’il vous plaît » avant d’être maitrisés et emmenés dans des bus de la police, a rapporté laprensasa.com le 10 mars.

Un plus grand rassemblement a eu lieu à Jantar Mantar, près de Connaught Place, avec la participation d’un grand nombre de partisans indiens.

Dans le centre de Bangaluru IT an sud de l’Inde, environ 600 Tibétains ont effectué une marche pour la paix la veille de la commémoration du soulèvement, a déclaré le rapport de laprensasa.com. La commémoration et les manifestations ont également eu lieu dans de nombreuses autres villes de l’Inde, à la fois par les Tibétains et des sympathisants indiens.

ÉTATS-UNIS

Plusieurs rapports sur internet ont également évoqué la commémoration et les protestations organisées dans plusieurs villes américaines. Le leader démocrate Nancy Pelosi et le représentant Jim McGovern ont publié un article dans le USA Today le 10 mars. Décrivant leur expériences au Tibet lors de leur visite en tant que membres de la délégation du congrès américain en novembre 2015, ils ont appelé les autorités chinoises à engager le dialogue avec le Dalaï Lama dans le cadre de ce qu’ils décrivent comme une opportunité « étroite mais réelle » pour le gouvernement chinois de réévaluer sa politique envers le Tibet.
Dans le centre-ville de Santa Fé, au Nouveau Mexique, des dizaines de Tibétains ont défilé du centre de Santa Fe à l’état Capitol sur le Paseo de Peralta où une commémoration a eu lieu, suivie d’un rassemblement dans les rues.

La presse a également rapporté des faits similaires dans l’Utah, au centre ville de Minneapolis (plus de 400 personnes), Ithaca et nombreuses autres villes.

CANADA

Au Canada, des dizaines de personnes se sont rassemblées devant l’hôtel de ville de Calgary le 10 mars pour commémorer le jour du soulèvement national tibétain. Agitant le drapeau tibétain et brandissant des pancartes avec des slogans tels que « droits de l’homme au Tibet », « Autoriser les médias au Tibet » et « Arrêtez la torture au Tibet», le groupe a terminé sa marche devant le Consulat général de la République populaire de Chine.

Australie

En Australie, à Sydney, de nombreux Tibétains se sont rasés la tête pour rendre hommage à Kalsang Wangdu (18 ans) et Dorje Tsering (16 ans), qui se sont immolés la semaine précédente au Tibet et en Inde.

Belgique

A Bruxelles, plus de 250 Tibétains et partisans européens se sont rassemblés sur le Square Schuman près de la Commission et du Conseil européens pour la commémoration. M. Thomas Mann, un membre allemand du Parlement européen et président du groupe d’intérêt du Tibet, a fait une déclaration. La foule a ensuite marché vers l’ambassade de Chine, en criant des slogans.

Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, les manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade chinoise de Londres et ont ensuite marché dans le centre de Londres jusqu’à la cathédrale de Westminster, où plus tard dans la soirée un événement culturel tibétain était organisé. Tibet Society, a appelé le premier ministre David Cameron à rencontrer le Dalaï Lama et les gouvernements a travaillé ensemble afin de résoudre la crise au Tibet.

France

En France, le maire du 2nd arrondissement de Paris, M. Jacques Boutault, a levé le drapeau tibétain devant la mairie lors de la commémoration où plus de 400 Tibétains et soutiens étaient présents. Le sénateur André Gattolin, vice président du groupe Tibet du Sénat français, était parmi ceux qui se sont adressés à la foule. Elle s’est ensuite rendu devant l’ambassade de Chine en criant des slogans.

République Tchèque

A Prague, sur une proposition du ministre de la culture m. Daniel Herman (chrétien démocrate, KDU_CSL), la chambre des députés a observé une minute de silence en hommage aux victimes de l’invasion et de l’occupation chinoise au Tibet. Plus tard dans la journée, la foule d’environ 150 personnes est allée jusqu’à l’Ambassade chinoise accompagnée de musique tibétaine.

Pays baltes

Les membres du parlement des trois états baltes, Estonie, Lettonie et Lituanie ont rejoint les soutiens au Tibet en publiant une déclaration commune, déplorant la situation actuelle au Tibet et demandant à la Chine de commencer immédiatement un dialogue avec le Dalaï Lama et l’administration tibétaine en exil, soulignant qu’ils cherchent seulement l’autonomie du Tibet vis à vis de la République Populaire de Chine.

Japon

Au Japon, près de 80 Tibétains et soutiens japonais se sont rassemblés le 6 mars au parc Shibuya Miyashita pour commémorer le jour du soulèvement. La marche s’est rendue à l’intersection en face de la gare de Shibuya (le carrefour le plus célèbre du Japon) une déclaration sur la situation actuelle au Tibet et un appel pour une intervention a été lu plusieurs fois. M. Makino Sensei, ancien premier ministre et soutien au Tibet était parmi ceux qui se sont adressés à la foule. (tibet.fr)


28 Mars 2016

Pour en finir avec le dalaï-lama

Le chef spirituel des Tibétains veut mettre fin à une institution de quatre siècles

Tenzin Gyatso, le XIVe dalaï-lama, recevait vendredi matin dans sa suite d’un grand hôtel genevois une poignée de représentants des médias – dont Le Temps. «Je suis heureux de vous voir, a-t-il commencé par dire. Dans un monde libre, les journalistes jouent un rôle très important.» Simple formule de politesse? Oui et non. Oui, car c’est un homme affable (de compassion, corrigeront les bouddhistes), donc prévenant envers tout public. Et non, car le chef spirituel des Tibétains sait à quel point son aura dans le monde tient à son image médiatique.

Depuis des décennies, le dalaï-lama fait figure de pop-star: c’est le rire le plus célèbre du monde, il est cool, sa religion est tendance, son discours simple (simpliste, pensent certains), et le Tibet fait un peu figure de paradis perdu. Sans parler de sa cause, celle d’un peuple dominé par une Chine qui paraît de plus en plus menaçante. C’est l’histoire de David contre Goliath, du sage contre le tyran, de la foi contre la force…

«A quoi bon prier si…»

Mais qui est vraiment Tenzin Gyatso? «Vous me connaissez comme le dalaï-lama, mais je ne suis qu’un être parmi sept milliards d’humains, nous explique-t-il. Et nous devons réfléchir ensemble à la façon de créer un monde heureux. Ce n’est pas une plaisanterie. Je suis très sérieux!»

Révéré, le dalaï-lama est loin d’être toujours compris. Et quand il dit qu’il est sérieux, c’est qu’on ne l’écoute pas toujours sérieusement. N’y a-t-il pas un hiatus formidable entre l’homme de foi qui hypnotise les foules de croyants et non croyants et l’homme qui fait preuve d’une insolente liberté d’esprit que beaucoup peinent à suivre? Dépositaire d’une tradition, Tenzin Gyatso n’en est pas moins un iconoclaste. Chef spirituel, le dalaï-lama ne parle presque plus que de science ou d’éducation et affiche volontiers son scepticisme à l’égard des pratiques religieuses – «A quoi bon prier, parler du Ciel, il faut être dans l’action pour la paix», dit-il.

Calculs politiques

Des belles paroles? Il y a quatre ans, Tenzin Gyatso mettait un terme à une fonction vieille de quatre siècles: celle de chef du pouvoir temporel du dalaï-lama. Alors que les printemps arabes étaient en marche, il faisait sa révolution, dans son coin, depuis son refuge indien de Dharamsala. C’était la fin de la théocratie tibétaine. Aujourd’hui, il est prêt à renoncer à son pouvoir spirituel, c’est-à-dire à supprimer purement et simplement le dalaï-lama et son cycle de réincarnation. «Dans le monde extérieur, on pense que l’institution du dalaï-lama est très importante pour le bouddhisme tibétain. C’est faux! La tradition bouddhiste au Tibet remonte au 8e siècle. L’institution du dalaï-lama a été créée au 16e siècle, une époque féodale. On peut aujourd’hui s’en passer. Nous vivons dans l’ère de la démocratie. Il faut changer de mentalité.»

Vous avez bien lu. Tenzin Gyatso est prêt à abolir le dalaï-lama. Si cela ne tenait qu’à lui, sans doute aurait-il déjà annoncé qu’il en finirait avec cette histoire de réincarnation. «Cela préoccupe beaucoup de monde, sauf moi», glisse-t-il en évoquant sa mort… D’ici un an ou deux – il aura bientôt 81 ans – il réunira un cercle d’experts pour trancher. Dans son entourage, on insiste sur l’enjeu politique de cette décision. Dans le monde du bouddhisme lamaïste (Himalaya, Mongolie, Russie), des émissaires lui rappellent l’importance de son rôle religieux. Comble de l’ironie, c’est aujourd’hui le parti communiste chinois qui est plus que tout autre soucieux de préserver l’institution du dalaï-lama. Cela tient d’une simple logique: une fois Tenzin Gyatso décédé, Pékin désignera un XV e dalaï-lama de son cru, le plus sûr moyen de prendre le contrôle d’un peuple tibétain toujours rebelle à sa tutelle. Si Tenzin Gyatso parle de supprimer sa fonction, ce serait donc par simple opportunisme politique.

Le démocrate

Ce serait faire insulte à l’intelligence du dalaï-lama que de nier cette part de calcul. Ce serait plus encore faire insulte à sa bonne foi que de penser qu’il ne s’agit que de cela. Tenzin Gyatso s’est converti à la pensée démocratique il y a cinquante ans. Il dit «admirer l’esprit de l’Union européenne». Il dit aussi que «la censure est immorale» car elle tue le savoir, donc la voie de la compassion, donc permet au «système totalitaire en Chine» de se maintenir. Non, lorsqu’il nous a reçus dans sa suite en parlant de la liberté de la presse, Tenzin Gyatso n’utilisait pas qu’une formule de politesse. L’essentiel était dit.

Frédéric Koller Publié mardi 15 mars 2016


28 Mars 2016

« Un drapeau pour le Tibet » forte mobilisation en République Tchèque et en Allemagne

Le 10 mars 1959 marque l’anniversaire du soulèvement tibétain contre le pouvoir chinois et l’exil de son Gouvernement…57 ans se sont écoulés depuis le soulèvement tibétain et les manifestations pour l’indépendance. Comme chaque année, le 10 mars a un écho particulièrement important sur la scène internationale. La République Tchèque et l’Allemagne ont rejoint, à cette occasion, une campagne internationale intitulée « Un drapeau pour le Tibet » qui a débuté en 1996.

Cette année on compte plus de 740 municipalités à travers la République Tchèque qui ont manifesté leur soutien et leur solidarité avec le peuple tibétain, en hissant leur drapeau devant les mairies, aux fenêtres et balcons des immeubles particuliers, des écoles, des cinémas (…) Un rapport de praguemonitor.com a noté que le nombre de municipalités participant en 2016 a été le plus important depuis l’événement annuel qui a débuté en 1996. Il est également ajouté, que certains conseils auraient l’intention d’enlever les drapeaux tibétains pour la visite de Xi Jinping en République Tchèque, fin mars. Ce sera la première visite officielle d’un Président chinois depuis la partition de la Tchécoslovaquie. De quoi relancer le débat sur cette polémique… Ce rapport indique que de nombreux Tchèques se sentent touchés et concernés par cette lutte en raison« des similitudes dans leur histoire et aux souffrances que les pays d’Europe orientale ont pu rencontrer : victime de la domination de l’ancienne Union soviétique russe. »

Quant à l’Allemagne, le Tibet Initiative Deutschland (TID) a organisé dans une vingtaine de villes, des manifestations en soutien pour le Tibet. Egalement, des centaines de villes, municipalités, bâtiments administratifs dans tout le pays ont manifesté leur solidarité. A Berlin, dans la capitale allemande, TID et l’Association des Tibétains en Allemagne ont organisé aussi une manifestation devant l’Ambassade de Chine.

Ce drapeau…devenu un symbole « envoie un signal fort de solidarité au peuple tibétain, en insistant sur le caractère urgent d’un soutien politique pour mettre fin à la violence et à l’oppression chinoises », déclare Nadine Baumann, directeur exécutif de TID. (tibet.fr)


28 Mars 2016

Le groupe « anti-Dalaï Lama » se dissout après des investigations de Reuters sur le rôle de la Chine.

Le groupe bouddhiste qui menait une campagne mondiale de harcèlement contre le Dalai Lama a annulé ses démonstrations et s’est dissout, selon une déclaration sur son site web.

L’annonce est survenue après que des investigations de Reuters ont révélé en Décembre que les dirigeants du Parti Communiste Chinois sont derrière la secte religieuse bouddhiste et derrière les  manifestations qui ont affronté le Dalaï Lama dans presque chaque pays qu’il visite. Reuters a trouvé que la secte est devenue un  instrument clef de la campagne chinoise pour discréditer le dirigeant spirituel tibétain.

Les directeurs de la communauté  Internationale Shugden  (ISC) ont decidé d’“arrêter complètement d’organiser des  manifestations contre le Dalai Lama,” a dit la déclaration sur le site web du groupe Buddhiste. Depuis le 10 Mars, l’ISC et ses sites web se dissoudraient, a ajouté la déclaration, sans donner aucune explication.

Le message non daté était de  Len Foley, un porte-parole de l’ ISC. Le numéro de téléphone de Foley listé antérieurement sur du matériel publicitaire est maintenant déconnecté.

 

 

Nicholas Pitts, un porte-parole de l’ISC basé à Hong Kong n’a pas répondu à une demande de commentaire.

 

 

Le Dalai Lama a dit qu’il était conscient de la  décision de l’ISC de se dissoudre. “Je ne sais pas,” a-t-il dit, quand on lui a demandé qui était derrière cette annonce du groupe.
“Votre article était quelque chose de complet, une sorte de présentation globale, il a été très utile,” a-t-il ajouté, se référant aux investigations de Reuters.

Le chef spirituel tibétain a parlé à un reporter de Reuters en marge d’un briefing avec les médias aujourd’hui à Genève. *

Plus de cinq décennies après qu’il se soit enfui en exil en Inde, suite à l’échec d’un soulèvement contre la règle chinoise, le Dalaï Lama exerce encore  une autorité religieuse considérable sur la plupart des 6 millions de Tibétains vivant à l’intérieur des frontières chinoises. Cela rend Pékin furieux, qui le dénonce systématiquement comme séparatiste, l’accusant de vouloir séparer le Tibet de la Chine.

Aux États-Unis, l’ISC est enregistrée comme une association caritative en Californie. Depuis 2014, ses porte-parole ont dit qu’ils sont responsables de l’organisation des manifestations mais ont nié tout lien avec Pékin ou le Parti Communiste Chinois ( PCC).
Les manifestants sont membres d’une secte qui rend un culte à Dorje Shugden, une déité du bouddhisme tibétain. Le Dalaï Lama dissuade de pratiquer ce culte, mettant en garde ses disciples du fait que cette déité est un esprit nuisible. Les adeptes de Dorje Shugden accusent le Prix Nobel de la Paix âgé de 80 ans de les persécuter et de diviser le bouddhisme tibétain. « J’ai moi aussi pratiqué ce culte » a dit le Dalaï Lama, se référant à cette déité, « par ignorance ». Mais il a fini par réaliser que cette déité était « très négative, très nuisible » trécisait-il.

Des manifestants occidentaux
Cela fut longtemps  une dispute religieuse obscure, interne, mais elle a été exportée en occident.
Les manifestants ont suivi le Dalaï Lama le long de sa tournée de conférences dans les villes d’Amérique du nord, d’Europe et d’Australie.
La plupart des manifestants ont été des recrues occidentales. Ils se sont ligués avec un plus petit groupe d’adeptes tibétains et ont chanté des slogans en battant du tambour, et ont parfois interrompu les discours et les enseignements du Dalaï Lama. Ils accusent le Dalaï Lama d’être un fanatique et un imposteur.
Les plus récents engagements du Dalaï Lama se sont déroulés en grande partie sans manifestations. Il y a eu une petite démonstration plus tôt cette semaine pendant sa visite à Madison, Wisconsin, selon des témoignages donnés  dans  l’ entourage du chef spirituel tibétain.
Pendant que plusieurs centaines [ de membres de la Communauté tibétaine et des supporters  de la cause du Tibet ] se rassemblaient aujourd’hui avec des tambours et des drapeaux tibétains en face du bâtiment des Nations Unies à Genève, pour écouter le Dalaï Lama, il n’y avait aucun signe de manifestations à l’encontre du  chef spirituel tibétain.
Sonam Rinchen, un Tibétain basé aux États Unis, qui avait été porte-parole pour l’ISC pendant les manifestations  l’année dernière, a dit qu’il n’était pas au courant des raisons que le groupe avairnt de renoncer à ses démonstrations.
Rinchen, qui nie avoir des liens avec la Chine, a dit qu’il était indécis quant au fait de savoir s’il allait continuer à manifester. Lui et quelques adeptes de Shugden prétendent que l’appel du Dalaï Lama pour ne pas vouer un culte à la déité a entraîné de l’ostracisme contre les adeptes et leurs familles au Tibet et à l’étranger. Reuters n’a pas pu confirmer cette affirmation.
« Les gens qui souffrent vraiment sont des réfugiés tibétains et les Tibétains de l’intérieur du Tibet » a dit Rinchen.
Le Dalaï Lama a dit à Genève qu’il était de son devoir d’expliquer pourquoi il a arrêté de vouer un culte à la déité Dordje Shugden.  » Que les gens m’écoutent ou non, libre à eux  » a-t-il ajouté.
Lutte contre la é clique du Dalaï .
 
 
En décembre, Reuters a rapporté qu’un document interne du Parti Communiste distribué aux officiels chinois en 2014 décrivait la question Shugden comme  » une importante couverture dans notre lutte contre la clique du Dalaï « .
Un moine, ancien membre du mouvement Shugden qui fut basé en Inde et au Népal, Lama Tseta, déclarait à Reuters que le puissant United Front Work Department dirigeait la campagne contre le Dalaï Lama.
Tseta, qui vit maintenant aux USA  précisait que la Chine le payait, ainsi que d’autres moines Shugden, pour planifier et coordonner ces activités. Il n’a pas fourni de pièces justificatives du financement chinois de ces manifestations.
L’investigation de Reuters a aussi révélé le contenu d’un document d’informations interne  constatant, suite aux manifestations devenues si virulentes que les États Unis, les Indiens et d’autres services de renseignements avaient alerté le Dalaï Lama au sujet de la menace qu’elles représentaient pour sa sécurité.
L’évaluation de la sûreté a été préparée pour le représentant officiel du Dalaï Lama au Royaume Uni avant les deux voyages du chef spirituel tibétain là-bas l’an passé.
En réponse aux questions de Reuters au sujet du soutien du Parti Communiste Chinois à la secte Dorje Shugden, le Ministre des Affaires étrangères chinois répondait que le Dalaï Lama pratiquait une « tyrannie religieuse ».

Photo : REUTERS/JONATHAN ERNST/FILES

Des membres de International Shugden Community manifestent  contre le Dalai Lama, qu’ils  accusent d’intolérance religieuse  au travers d’une rue, sur le site du National Prayer Breakfast au Hilton  Washington Hilton, en février 2015.

Traduction Tibet Normandie .
REUTERS/JONATHAN ERNST/FILES

 

 

16/03 : Le groupe Anti-Dalai Lama se dissout après l’exposition du rôle de la Chine.
(Central Tibetan Administration)

Reuters, 12 March 2016

  • * Le Dalaï Lama se trouvait à Genève ces 11 et 2 mars 2016

28 Mars 2016

La Chine intègre une 2ème ligne ferroviaire vers le Tibet dans les projets de son nouveau plan quinquennal

Après en avoir parlé durant des années, la Chine a inclus, de manière formelle dans son nouveau plan sur 5 ans, la construction d’une deuxième voie de chemin de fer reliant le Tibet à la Chine.

L’agence de presse officielle Xinhua a relaté le 5 mars dernier:  » Cette ligne ferroviaire sera créée entre Lhassa, la capitale de la Région Autonome du Tibet, et Chengdu, la capitale de la province du Sichuan, selon l’avant-projet du 13ème Plan Quinquennal (2016-2020) de développement économique et social, sous le contrôle des organes législatifs. »

Le Tibet est déjà relié à la Chine par la ligne ferroviaire Qinghai-Tibet. Longue de 1956 km, elle est entrée en service en Juillet 2006.

Xinhua ajoute:   » La nouvelle voie de chemin de fer aura une longueur de 1629 km, ce qui permettra de voyager entre Lhassa et Chengdu en seulement 15 heures.  »

La Chine va accélérer la construction de lignes ferroviaires dans les régions frontalières ainsi que des voies transfrontalières, toujours d’après les objectifs du Plan.

Xinhua a rapporté le 3 mars que la Chine va réaliser des centaines de programmes et projets scientifiques, économiques et politiques de grande importance, dans les 5 prochaines années.

Cela comprend, parmi une soixantaine d’entre-eux, ce projet ferroviaire Sichuan-Tibet, des réserves écologiques au Tibet et dans d’autres régions, la remise en état du Plateau du Qinghai-Tibet et d’autres écosystèmes importants.

S’y ajoutent les projets suivants : 30 000 km de voies rapides, la mise en service de nouveaux barrages d’une puissance totale de 60 000 MW, l’élargissement du stockage de matériaux radioactifs et pétroliers, le détournement des cours d’eau, la domestication de 244 rivières et fleuves, la création de cités technologiques pouvant absorber des centaines de millions de personnes, dans le cadre de l’urbanisation de la Chine Centrale et Occidentale, la création de 5 millions de km de routes de campagne etc..

Tout cela s’appliquant spécialement au Tibet. (tibet.fr)


28 Mars 2016

Une Tibétaine a été arrêtée à Ngaba pour avoir manifesté

La police du Sichuan a arrêté une jeune femme tibétaine cette semaine après qu’elle ait manifesté seule, s’opposant aux règles chinoises qui ont cours dans les aires tibétaines en Chine, rapporte une source tibétaine.

Mangga, 33 ans, a été arrêtée peu après midi le 1er mars à Ngaba (chin. Aba) dans la préfecture autonome du Qiang, a témoigné un tibétain en exil au service tibétain de RFA.

« Elle tenait une photo du (leader spirituel en exil) Dalaï Lama et criait des slogans contre les politiques chinoises, » a rapporté le moine basé en Inde Kanyak Tsering, citant des sources locales.

« Des officiers de la sécurité chinoise sont apparus rapidement et l’ont amenée, » ajoute Tsering, « aucune information n’est disponible concernant son lieu de détention ».

Mangga a une fille de 14 ans prénommée Gangga Lhamo, qui a été laissé seule à la maison quand Mangga est allée manifester, rapporte Tsering.

« Son père s’appelle Tsepe et sa mère Pema Kyi, » ajoute t-il.

Récidive

Mangga a déjà eu des problèmes auparavant avec les autorités locales, rapportent Tsering.

Quand, en 2008, les autorités chinoises avaient ordonné aux habitants de Ngaba de hisser le drapeau chinois, Mangga avait refusé, « pour cela elle a été détenue pendant 8 mois », ajoute Tsering.

« Elle était détenue en tant que prisonnier politique et a été torturée, » témoigne t-il.

« Maintenant, la présence des forces de sécurité (à Ngaba) a été renforcée, et l’accès à Internet est toujours bloqué, malgré la demande des commerces locaux pour la levée de ce blocage. » rapporte Tsering.

La commune de Meruma a été la scène de plusieurs manifestations par le passé, et la police chinoise a arrêté deux Tibétaines, Woekar Kyi et Dorje Dolma, en août dernier après leur protestation solitaire pour la liberté du Tibet, témoignent des sources dans des rapports récents.

En décembre, deux autres habitants de Meruma ont également été arrêtés – un étudiant et un moine – ils sont soupçonnés d’être impliqués dans des activités dissidentes.

Des manifestations sporadiques défiant la politique chinoise continuent dans les zones peuplées de Tibétains depuis les émeutes de 2008, avec 145 immolations. (tibet.fr)


28 Mars 2016

Un film tibétain sur l’auto immolation est nominé pour le Palm Beach International Film Festival.

Un film inspiré de la vie de Jampei Yeshi, qui s’immola par le feu en mars 2012, est nominé dans la catégorie « Meilleur Long-Métrage » au prestigieux Palm Beach International Film Festival (PBIFF).

Le film s’intitule Pawo qui signifie martyr en tibétain et possède sa propre histoire : entre un budget très restreint et un tournage éreintant, ce qui permit à l’équipe de tournage de mener à bien le film furent  « une passion et un amour inconditionnels ».


https://www.youtube.com/watch?v=u9okEUKYjys


« Je suis enchanté que Pawo soit nominé pour le Meilleur Long-Métrage à un prestigieux festival international. Ce fut une aventure passionnante et qu’elle reçoive un tel accueil la rend encore plus exceptionnelle. Ce sera une grande opportunité pour nous de rencontrer d’autres réalisateurs, acteurs et artistes », Sonam Tseten co-réalisateur de Pawo.

Tseten nous raconte que son investissement dans le film était profondément personnel pour lui, pour le co-réalisateur allemand Marvin Litwak ainsi que pour le reste de l’équipe.

« Le projet vit le jour lorsque Marvin et moi nous sommes rencontrés en 2012 après que la communauté tibétaine ait été témoin de l’auto immolation de Jamphel Yeshi à Delhi. Le film mit près de trois ans à aboutir » continue Tseten.

Le film suit le parcours d’un Tibétain, qui passe par l’exil pour se terminer par son immolation. Shavo Dorjee qui joue le premier rôle nous confie que son interprétation du personnage s’est inspirée de la réalité des Tibétains qui mêle exil, déracinement et perte d’identité. »

« J’étais présent lorsque Jampel Yeshi s’immola par le feu à un rassemblement à Jantar Mantar à Delhi. Tout comme lui je suis venu du Tibet, tout comme lui j’ai traversé l’Himalaya et tout comme lui j’ai connu l’exil et la perte d’identité »

Le film tente de retranscrire l’auto-immolation comme ce qu’il est : un acte de protestation non violente contre la domination chinoise du Tibet. Aujourd’hui, le nombre d’auto immolations par le feu approche les 150, dont deux ayant eu lieu lundi dernier *de part et d’autre de l’Himalaya.

En ce moment, l’équipe essaie de collecter les fonds nécessaires pour permettre à l’équipe de tournage d’assister à la première au Palm Beach International Film Festival via le crowdfunding.

Le site officiel du film pawomovie.com

 

 


28 Mars 2016

10 mars : Déclaration du Premier Ministre à l’occasion du 57ème anniversaire du soulèvement national tibétain

Nous commémorons aujourd’hui le 57ème anniversaire du soulèvement pacifique de 1959 contre l’invasion chinoise et l’occupation du Tibet. En cette occasion, mes collègues du gouvernement et moi-même voudrions rendre hommage et prier pour tous ces braves hommes et femmes qui ont donné leur vie pour la juste cause du Tibet. Nous voulons exprimer notre solidarité à tous ceux qui continuent à souffrir de la répression sous le régime chinois.

Cela dure depuis maintenant des décennies et le Tibet est toujours sous contrôle chinois. Les Tibétains ont réussi à maintenir leur identité et leurs valeurs culturelles en dépit de conditions de vie extrêmement difficiles. Les nouvelles générations, s’inspirant des sacrifices accomplis par leurs aînés, ont pris la responsabilité de se battre pour la cause tibétaine. Le courage et la conviction de nos frères au Tibet méritent nos louanges et notre admiration.

Le gouvernement chinois répète indéfiniment que le bonheur et la prospérité règnent dans ce nouveau Tibet mais la vérité est toute autre. Dans tous les lieux habités par des Tibétains, ceux-ci sont privés de droits fondamentaux et sont maintenus sous stricte surveillance. Ceci est encore plus probant si l’on prend en compte les interdictions de voyage et de déplacements imposés aux Tibétains.

Je me tiens devant vous afin de vous informer que la situation au Tibet est sinistre. Le peuple tibétain continue d’être privé de ses droits fondamentaux et quiconque fait référence à la liberté de culte est souvent condamné sous prétexte politique et puni de façon très dure. La possession même d’une image de Sa Sainteté le Dalaï-Lama est passible d’arrestation et de peine de prison. Les dépositaires de la culture bouddhiste sont étroitement surveillés, moines et nonnes risquent l’expulsion de leur monastère pour « non-dénonciation » de leur chef spirituel. En ce moment, les Tibétains vivants dans la « Région Autonome du Tibet » ainsi que ceux des autres régions sont soumis à un durcissement de la situation. Cette réalité est corroborée par les organisations humanitaires. Le rapport de la « Freedom House » en 2016 a inscrit le Tibet comme le second pays du monde en matière de privation de liberté. Quant à Human Rights Watch, il rapporte qu’un programme d’intense surveillance est appliqué à tous les villages au Tibet. Le Parlement européen, dans son rapport sur les relations UE-Chine de décembre 2015, a clairement exprimé son inquiétude quant au manque de liberté de culte et de liberté de déplacement au Tibet. Le peuple tibétain dans son ensemble vit donc dans la peur et l’insécurité.

Ces derniers temps, le traitement des minorités nationales par les autorités chinoises, y compris le peuple tibétain, souffrent de désintérêt et d’aliénation. L’action des Chinois en ce qui concerne la possession et la direction de l’hôtel de Rebkong (ch Tongren) dans la Province du Quinghai rencontre une forte opposition et des protestations quand il bannit les employés qui parlent tibétain. Le 22 décembre 2015, un dirigeant ethnique reconnu a exprimé son inquiétude quant à la prédominance de la discrimination lors d’un meeting durant lequel il a fait référence au fait que certaines personnes aux racines ethniques souffraient de discrimination et même de rejet dans certains services. Il a rapporté que ces problèmes en généraient d’autres, sociaux ceux-là, ainsi que de fortes réactions politiques dans les régions « ethniques ». Comme la politique du gouvernement chinois en général, les remarques de certains dirigeants, notamment comme ceux qui ont qualifié un groupe ethnique dans son ensemble de « séparatistes », ont les mêmes effets. De telles remarques ont soulevé de vives réactions de la part d’universitaires et d’intellectuels qui y ont répondu par des écrits virulents.

Les environnementalistes et les scientifiques ont reconnu l’importance du plateau tibétain comme le troisième réservoir de glace et la source de dix des fleuves qui alimentent les pays environnants. Il faut répéter que le prélèvement forcené des ressources naturelles du Tibet, sa déforestation implacable, la construction de barrages, le retrait des glaciers etc ont sans aucun doute causé des dommages irréparables à son environnement qui, à son tour, affecte tout l’environnement du continent asiatique. Constatant l’impérieuse nécessité de protéger l’environnement du Tibet, nous avons constamment soulevé ce problème lors de conférences internationales sur les changements climatiques. L’année dernière, l’Administration Centrale Tibétaine a présenté, lors de la COP21 à Paris, un réquisitoire accompagné d’un plan en 10 points, expliquant en quoi le plateau tibétain concernait le monde entier et appelé le gouvernement chinois et la communauté internationale à prendre des mesures immédiates afin de le protéger.

Nous, le Kashag (cabinet des ministres) de l’Administration Centrale Tibétaine, pensons que le long conflit au Tibet et sa résolution ne peuvent être obtenus que dans un face-à-face entre les représentants de Sa Sainteté le Dalaï-lama et le gouvernement chinois. Nous confirmons être toujours en accord total avec la Voie Médiane qui demande une réelle autonomie pour le peuple tibétain. Cette Voie Médiane ne demande en aucun cas la séparation du Tibet d’avec la Chine. En fait, notre position est claire et connue des autorités chinoises concernées. Espérons que les dirigeants à Pékin reconnaîtront cette approche au lieu de la déformer et qu’ils feront un pas pour engager le dialogue avec les représentants de Sa Sainteté le Dalaï Lama.

À ce sujet, le Président Barak Obama, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Président Xi Jinping à Rose Garden le 25 Septembre 2015, a dit : « Nous continuons d’encourager les autorités chinoises à préserver l’identité culturelle et religieuse du peuple tibétain et à entrer en relation avec le Dalaï Lama ou ses représentants. La préoccupation et le soutien du gouvernement Américain ont été amplement démontrés par les visites à la communauté tibétaine en Inde de Mme Sarah Sewall, coordinatrice spéciale pour les questions tibétaines et sous-secrétaire à la sécurité civile, à la démocratie et aux Droits de l’Homme du Département d’État. Le Kashag remercie profondément les États-Unis de son soutien et de sa solidarité car il apporte espoir et courage au peuple tibétain.

La Chine revendique le droit d’identifier la réincarnation du chef spirituel tibétain. C’est un mensonge flagrant car elle est basée sur une histoire falsifiée. Le pouvoir et l’autorité aptes à décider de la réincarnation du Bouddha de Compassion, protecteur du Tibet et sauveur incarné dans un corps humain est l’apanage du seul Dalaï-lama. Personne d’autre que lui n’en a le droit. Concernant la reconnaissance de la réincarnation, Sa Sainteté le Dalaï-lama a clairement indiqué la marche à suivre dans sa déclaration du 24 Septembre 2011 : « Quand j’atteindrai 90 ans, je consulterai des grands lamas (maîtres) de la tradition bouddhiste tibétaine, le peuple tibétain et d’autres personnes concernées qui suivent la voie du bouddhisme tibétain. Nous déciderons alors si l’institution des Dalaï-lamas doit continuer ou pas sur ces bases. S’il est décidé que la réincarnation du Dalaï-lama doit continuer et qu’un XVèmeDalaï Lama est nécessaire, la responsabilité en incombera au personnel du Dalaï Lama de la fondation Gaden Phodrang. Ils devront consulter les chefs de la tradition bouddhiste tibétaine ainsi que les protecteurs du Dharma qui ont prêté serment et sont inséparables de la lignée des Dalaï Lamas. Ils devront chercher conseil auprès de ces derniers et mener les procédures de recherche et de reconnaissance en accord avec la tradition passée. Je laisserai des instructions claires à ce sujet. Gardez à l’esprit que, hormis la réincarnation reconnue par cette démarche légitime, aucune réincarnation ou acceptation ne doit être donnée à un candidat choisi pour des raisons politiques par qui que ce soit, y compris la RPC ».

Nous avons vraiment été transportés de joie de voir le profond respect, la révérence et l’enthousiasme avec lesquels les Tibétains de l’intérieur et de l’extérieur du Tibet, les amis et sympathisants dans le monde entier ont célébré les 80 ans de Sa Sainteté le Dalaï Lama. Le plus récent et le plus important des événements à eu lieu à Delhi en présence de l’ancien Premier Ministre, le Dr. Manmohan Singh, l’ancien député Premier Ministre Shri L. J. Advani, les anciens ministres Dr. Karan Singh, Dr. P. Chidambaram et d’autres éminentes personnalités représentants le peuple indien. À cette occasion, le Dr. Manmohan Singh a fait référence au Dalaï Lama en l’appelant avec révérence « le don de Dieu au monde ».

Les actions multiples ou les réalisations de Sa Sainteté le grand XIVème Dalaï Lama ne sont pas mentionnées car elles sont connues du monde entier. Cependant, à une période où le bouddhisme traverse une période difficile, les fidèles soutiens et les pratiquants du bouddhisme devraient être pleins de reconnaissance pour la précieuse occasion qui leur est donnée de recevoir l’enseignement des 18 grandes étapes du chemin vers l’éveil (lamrim), enseignement prodigué de façon méticuleuse et efficace par Sa Sainteté le Dalaï Lama ces dernières années. Un tel exploit est sans précédent dans toute l’histoire du Tibet et qui doit y être gravé en lettres d’or. Nous sommes heureux de partager avec vous l’excellente nouvelle du retour prochain de Sa Sainteté le Dalaï Lama à Dharamsala après avoir suivi un traitement médical avec succès aux États-Unis.

Après la transmission du pouvoir politique et administrative aux élus, le 14ème Kashag, dirigé par moi-même, arrive à son terme. Des efforts concrets ont été formulés afin d’accroître la sensibilisation internationale et soutien pour le Tibet, d’apporter des améliorations dans l’éducation des enfants tibétains et à la stabilité des camps de réfugiés, entre autres. La décision de décerner le « Geshema Degree » aux nonnes est une décision historique. Nous avons assisté à une réaction extraordinaire lors de notre appel pour aider les victimes du séisme au Népal, qui mérite la reconnaissance et l’appréciation. Le Kashag voudrait remercier et exprimer sa profonde reconnaissance à Sa Sainteté le Dalaï Lama pour ses inestimables paroles de sagesse et ses conseils avisés. Nous remercions également de tout notre cœur le peuple tibétain de l’intérieur et de l’extérieur du Tibet qui, à de nombreuses reprises nous a exprimé son soutien.

Le peuple tibétain en exil suit le chemin de la démocratie et a montré un intérêt constant et activement participé à la procédure électorale. Bientôt se tiendra le dernier tour de l’élection du Sikyong ainsi que des membres du Parlement tibétain en exil. Les électeurs sont donc encouragés à participer à cette élection de façon à exercer leurs droits démocratiques, comme spécifié dans la « charte des Tibétains en exil ».

Le Kashag voudrait à cette occasion pour rappeler la bonté des dirigeants des diverses nations qui chérissent la justice, les parlementaires, les intellectuels, les universitaires, les organisations des Droits de l’Homme et les groupes de soutiens au Tibet, qui sont restés fermes dans leur soutien au peuple tibétain. Nous nous souviendrons notamment toujours de la bonté et du soutien incessants du peuple et du gouvernement de la République de l’Inde et les gouvernements d’Etats qui nous ont aidés à préserver et promouvoir notre religion et notre culture, tout en se préoccupant du bien-être de notre peuple en exil. Nous offrons notre profonde gratitude à tous ceux-là.

Finalement, nous prions pour la longue vie et la santé de notre estimé dirigeant Sa Sainteté le Dalaï Lama. Puissent tous ses vœux être exaucés. Puissions-nous parvenir à une immédiate résolution du problème tibétain et surtout, puissent les Tibétains à l’intérieur du Tibet et en dehors se réunir rapidement.


28 Mars 2016

« Il existe d’autres manières de servir son pays », affirme, éplorée, la mère de Dorjee Tsering.

Dharamshala, le 5 mars – La dépouille de l’adolescent tibétain qui s’est immolé le 29 février, avant de décéder le 3 mars, est arrivée en début de matinée à Dharamshala, lieu considéré par beaucoup comme la capitale de la diaspora tibétaine en exil.

L’ambulance transportant la dépouille mortelle a rejoint McLeod Ganj au milieu d’une foule immense de Tibétains,  venus exprimer leur chagrin et leur solidarité avec la famille du garçon, et honorer son sacrifice. Le Congrès des Jeunes Tibétains – TYC -a pris en charge la logistique et le transfert du corps de Dorjee Tsering à sa sortie de l’hôpital Safdurjung dans la capitale indienne hier.

La famille de l’adolescent de seize ans est apparue visiblement dévastée par la mort de son plus jeune membre. Sa mère, Nyima Yangkyi, a indiqué : « Je veux dire à chacun d’entre vous que, même si Dorjee considérait l’auto-immolation comme un dernier recours, j’insiste auprès de tous les jeunes pour dire qu’il existe d’autres manières de servir le Tibet, comme l’éducation et l’engagement  pour le Tibet. J’exhorte les étudiants à ne pas s’immoler mais à apporter leur contribution par d’autres moyens. Je les  incite à répondre aux  vœux de Sa Sainteté le Dalaï Lama et à être porteurs de bonnes intentions. Je ne suis qu’une simple mère de famille et je ne sais pas grand-chose, mis à part cela. »

Le père de Dorjee Tsering, Thupten Tashi, accablé par le poids de la perte de son fils , a relaté en détail la terrible journée. Il raconte :  » Ce jour-là, j’ai voulu lui donner mes derniers conseils avant son retour à l’école (Tibetan Homes Foundation), mais je ne l’ai pas trouvé à l’intérieur de la maison. Puis j’ai vu quelqu’un enveloppé par les flammes et j’ai entendu ma fille aînée crier : « C’est Dorjee. Faites quelque chose. Sa mère l’a traîné jusque sous le robinet et a éteint les flammes. Nous avons trouvé une voiture, et nous l’avons emmené à l’hôpital Leman (Herbertpur Christian Hospital) où ils nous ont renvoyé vers un hôpital plus grand, invoquant le manque d’installations adéquates pour soigner le garçon. Une fois à l’hôpital Shri Mahant Indiresh, à Dehradun, il a été soigné pendant deux à trois heures. Le personnel nous a conseillé de nous rendre à Safdurjung, à Delhi, où il recevrait le meilleur traitement possible. »

Dans les vidéos de lui que tout le monde a dû voir, on l’entend clairement dire qu’il a commis cet acte pour l’indépendance du Tibet, et pour attirer l’attention du monde entier sur le Tibet.  Plus tard, à l’hôpital, je lui ai dit que son sacrifice n’était pas passé inaperçu. Je lui ai dit que Sa Sainteté le Dalaï Lama et le Karmapa avaient connaissance de son acte, et que beaucoup de gens importants, des étudiants et des personnes ordinaires étaient venus pour le rencontrer. Mes paroles ont semblé lui faire plaisir, » a ajouté le père, effondré.

Il a remercié les responsables de la colonie de Delhi, le TYC (Tibetan Youth Congress), la TWA (Tibetan Women’s Association), et toutes les personnes qui leur ont rendu visite et sont venus en aide à la famille au cours de cette épreuve.

« Il nous a fallu presqu’une heure pour trouver une voiture. Il frissonnait et nous a demandé de l’eau. Il a aussi demandé qu’on lui mette une couverture. La peau de mon fils se détachait en lambeaux de son corps, mais pas une fois il n’a hurlé de douleur. Il a répété qu’il l’avait fait pour le Tibet. Je lui ai dit qu’on lui donnerait des calmants pour le soulager, mais il m’a répondu : « Tu sais combien je suis fort, non ? Ça va, ne me regarde pas, c’est tout. » Il ne voulait pas que je le vois dans cet état, » a raconté sa mère.

Pour le Président du TYC, Tenzing Jigme, « La mort de Kalsang Wangdue et celle de Dorjee Tsering sont des sacrifices incommensurables.  Il est très difficile de dire aux gens ce qu’ils doivent faire ou ne pas faire, particulièrement aux Tibétains du Tibet, eux qui subissent la répression au quotidien. Malgré tout, je demande aux jeunes de réfléchir à d’autres façons de contribuer à la cause, au travers de l’éducation. Leur vie est précieuse. Même s’il nous faut reconnaître que le sacrifice des deux jeunes Tibétains, avec toute la vie devant eux, est parfaitement louable.

La dépouille de l’adolescent de seize ans sera conduite à Lhagyalri pour une cérémonie et des prières demain matin. Il sera incinéré demain conformément à l’interprétation des derniers rites, selon l’astrologie tibétaine. (tibet.fr)


28 Mars 2016

La Chine contraint la famille du jeune moine tibétain, qui s’est immolé, à changer le motif de sa mort.

Le 29 février à Nyagrong (Xinlong) dans la région de Karze (Ganzi), la Chine a mis sous pression la famille du jeune moine qui s’était alors immolé lors d’une protestation. Ainsi, les faits indiquent que ce jeune garçon est mort lors d’un incendie domestique, selon le Service tibétain de Radio Free Asia, le 3 mars à Washington. Cependant, d’autres témoignages ont rapporté que Kalsang Wangdu, moine de 18 ans du monastère de Maretsokha Aryaling, avait bien manifesté pour « une indépendance complète du Tibet » et qu’il s’était immolé par la suite, aux alentours de 16h, près de son monastère.

En s’immolant, ce moine « criait pour l’indépendance complète du Tibet » selon une source locale, parlant sous couvert d’anonymat.

Le rapport a plus loin rapporté que « la police chinoise a commencé immédiatement à intimider la famille du moine, lui ordonnant de dire que Kalsang Wangdu avait été brûlé lors d’ un incendie domestique. »

La source a ajouté que les mouvements de Tibétains locaux avaient été fermement limités après l’immolation du moine.

Plus loin, le rapport  citait une autre source locale: «Les autorités  locales font toutes des efforts pour empêcher des contacts extérieurs d’obtenir des informations concernant cet incident », en donnant comme explication que le moine avait mis en scène sa protestation (et son immolation), pour s’opposer aux politiques et à l’autorité du gouvernement chinois sur la terre tibétaine.

« Ils bloquent tout accès à la famille, par les populations locales et même leurs proches » a ajouté la source. (tibet.fr)


28 Mars 2016

Le Karmapa appelle les Tibétains à mettre fin à cette série d’immolations.

(TibetanReview.net, 6 mars 2016) – Les Tibétains ont pleuré et prié pour les deux jeunes Tibétains qui sont morts, suite à leur immolation, le 29 février, dont le but est de protester contre la domination chinoise. Le 17ème Karmapa Orgyen Trinley Dorje, chef de la lignée Karma Kagyu du bouddhisme tibétain, appelle les Tibétains à mettre fin à ce type de protestation .

Notant que « deux jeunes enfants tibétains, originaires pour l’un d’entre eux du Tibet et quant à l’autre de l’Inde, » s’étaient eux-mêmes brûlé à mort au cours de la semaine. Karmapa Ogyen Trinley Dorje a déclaré q à quel point il est profondément peiné à l’annonce de ces événements. «Je ne pouvais pas supporter de penser à cela quand j’ai entendu les nouvelles, et pour cette raison je veux faire une demande à mes compatriotes tibétains, ici et à l’étranger, »selon rfa.org, le 4 mars.

Il faisait allusion à l’auto-immolation de Dorje Tsering, écolier âgé de 16 ans habitant dans le nord de l’Inde et du moine Kalsang Wangdu, âgé de 18 ans, du monastère Maretsokha Aryaling à Nyagrong (chinois: Xinlong) Comté de la préfecture de Karze (chinois: Ganzi) dans la province du Sichuan.

Le Karmapa a noté que, malgré les auto-immolations de près de 150 Tibétains au Tibet et à l’étranger pour protester contre la domination chinoise et a appeler à l’indépendance du Tibet, personne dans la communauté internationale ne réagit pour aider la cause tibétaine.

Et d’ ajouter: «Il est important d’examiner profondément la douleur physique de ceux qui se sont immolés par le feu et  la souffrance mentale des parents qu’ils laissent derrière eux. Ainsi que les conséquences, à savoir si cela va aider le Tibet ou nuire à court, moyen ou long terme. »

Il déclarait également : «De plus, la plupart de ceux qui se sont immolés sont des jeunes. … Ils sont notre espoir et notre force vitale pour l’avenir. Ces pertes sont une tragédie pour le Tibet dans son ensemble. »

Le 5 mars dernier, le département de la Religion et de la Culture de l’Administration Centrale Tibétaine – TCA -a organisé un service de prières pour les auto-immolés tibétains, ainsi que pour les 49 ans du musicien tibétain Dubey, décédé le 27 février é016, des suites de maladie. (tibet.fr)


28 Mars 2016

Démission du gouvernement, Dicki Chhoyang part avec le cœur gros

Avec les élections pour la plus haute fonction au sein du gouvernement tibétain en exil dans quelques semaines, l’actuel Kashag dirigé par Lobsang Sangay a subi un revers aujourd’hui quand une de ses ministre a démissionné.

La ministre(kalon) de l’Information et des relations internationales de l’Administration centrale tibétaine Dicki Chhoyang a présenté sa démission à effet immédiat dimanche dernier. Le Secrétaire du Kashag, les deux secrétaires de son ministère et l’Institut de politique du Tibet ont tous reçu une copie de sa lettre de démission.

Abordée par les médias face à la bibliothèque d’archives tibétaine de Gangchen Kyishong, Dicki Chhoyang a déclaré avoir officiellement remis sa démission au premier ministre (sikyong) Lobsang Sangay :
« Ma décision a été prise après mûre réflexion, en tenant compte de notre intérêt collectif et des défis importants qui nous attendent. Ce fut un immense honneur de servir le peuple tibétain en tant que kalon » a ajouté la quinquagénaire avant de conclure :
«Que les souhaits du Dalai Lama ainsi que l’aspiration de nos frères et soeurs au Tibet deviennent réalité »

Elle n’a cependant pas dévoilé la raison de sa démission avant la fin de son mandat. «J’expliquerais prochainement mes raisons »
Les réactions au sujet de ce récent développement sur différents groupes de discussion comme WeChat sont mitigées.

Tenzin Tsering, 52 ans, un résident de Doeguling ,colonie tibétaine de Mungod, a manifesté: «La ministre doit fournir les motifs de sa démission avant l’élection finale pour disperser les rumeurs qui planent, y compris celle que sa démission peut être reliée à la campagne électorale de Penpa Tsering , le seul adversaire de Sangay. »

« Je suis partagé entre les deux candidats. Il serait formidable que l’honorable ministre donne un éclairage au plus vite pour que nous ayons plus de temps de réflexion pour faire bon usage de nos précieux votes », a témoigné Tenzing Rigdol, un artiste tibétain.

Dans une autre conférence de presse , Le sikyong Lobsang Sangay a exposé que sa ministre de l’information a démissionné afin de prendre part aux activités électorales, les règles de la commission électorale ne permettant pas aux kalons d’y être impliqué. Sangay se chargera de reprendre les affaires en cours de la ministre sortante.

La ministre sortante, qui a été pendant plus de 4 ans kalon, a signifié qu’elle ne comptait pas s’arrêter là et qu’elle était déterminée à continuer de servir la communauté tibétaine.

Dicki Chhoyang, qui faisait partie du premier gouvernement démocratiquement élu après que sa sainteté le Dalaï Lama ai renoncé à ses pouvoirs politiques en 2011, a terminé sa lettre de démission par une prière pour la longue vie du Dalaï Lama. (tibet.fr)


28 Mars 2016

L’adolescent tibétain qui s’était immolé en Inde a succombé à ses brûlures

Dorjee Tsering, âgé de 16 ans, a succombé à ses brûlures jeudi soir à l’hôpital Safdarjung de New Delhi.
Il s’était immolé lundi et était brûlé à 95%.

Selon une source, une foule de Tibétains s’est réunie dans les locaux de l’hôpital pour rendre un dernier hommage à l’adolescent décédé. La cérémonie pour déposer des Khatas (écharpe tibétaine cérémonielle blanche) sur le corps commencera autour de 14 heures aujourd’hui. Les Tibétains du monde entier ont également exprimé des messages de solidarité sur les réseaux sociaux.

« La raison pour laquelle j’ai décidé de m’immoler comme un chomedey (lampe à beurre) tient au fait que le Tibet a été occupé par la Chine depuis 1959 et que j’ai toujours senti que je devais faire quelque chose pour la cause tibétaine. Hier, j’ai ressenti que la seule action qu’il me restait à faire était de m’immoler »  déclarait Dorjee dans son dernier témoignage vidéo, immédiatement après avoir atteint l’hôpital. (tibet.fr)


4 Mars 2016

Immolations : Un moine tibétain est décédé en Chine alors qu’un adolescent tibétain a, lui, survécu à son immolation en Inde

Photo JOHANNES EISELE. AFP

deux immo

Immolation : deux Tibétains mettent feu à leur corps pour protester contre l’emprise de Pékin Par AFP — 2 mars 2016 à 15:11

Un moine tibétain est décédé en Chine alors qu’un adolescent tibétain a lui survécu à son immolation en Inde le 29 février 2016Deux Tibétains -un moine en Chine et un adolescent en Inde- ont mis feu à leur corps en signe de protestation contre l’emprise de Pékin sur la région himalayenne, selon une ONG et un média étrangers.

Kalsang Wangdu s’est immolé lundi devant son monastère dans une zone tibétaine de la province du Sichuan (sud-ouest), a annoncé Radio Free Asia (RFA), financée par le gouvernement américain.

L’ONG Free Tibet, basée à Londres, a confirmé sa mort.

Le geste désespéré du moine était le premier du genre en Chine en 2016, et porte le nombre total des Tibétains qui ont tenté ou réussi leur immolation par le feu dans le pays à 144, selon RFA.

Tandis qu’il brûlait, le moine « a appelé à la complète indépendance du Tibet », selon une source anonyme citée par la radio.

La police du comté de Xinlong, où les faits ont eu lieu, n’a pas pu être jointe mercredi pour commenter l’incident.

Lundi également, Dorje Tsering, un garçon de 16 ans, a tenté de s’immoler par le feu dans la ville indienne de Dehradun (nord), selon RFA et Free Tibet.

Malgré des brûlures sur 95% de son corps, il a survécu à ses blessures et été hospitalisé à Delhi.

«J’étais profondément déterminé à faire quelque chose pour le Tibet depuis mon enfance», a-t-il déclaré dans une vidéo le présentant sur son lit d’hôpital, ses propos étant traduits par Free Tibet.

«Je pensais qu’il n’y avait rien d’autre à faire que de m’immoler par le feu, parce qu’une immolation par le feu permet de choquer les gens», a poursuivi l’adolescent, visage enflé et contraint de s’exprimer à travers un masque à oxygène.

Il s’agit du huitième Tibétain à mener une telle action à l’extérieur de la Chine, selon Free Tibet.

Pékin déclare que son armée a procédé à la «libération pacifique» du Tibet en 1951 après la guerre civile chinoise, et souligne avoir apporté le développement économique à la région et la liberté aux anciens serfs autrefois soumis au clergé.

Mais de nombreux Tibétains accusent le gouvernement central de répression religieuse et culturelle, dénonçant la mainmise des autorités chinoises sur les ressources naturelles locales. (tibet.fr)


4 Mars 2016

« La Chine parmi les pires pays », selon le rapport 2015 d’Amnesty international qui vient de paraître.

(TibetanReview.net 26 février 2016) – La Chine figure parmi les 10 pays où des attaques concernant tout autant les droits humains individuels que les institutions destinées à les protéger – selon le dernier  Rapport annuel 2015 sur les droits humains, établi par Amesty International . « Les droits humains dans le monde 2015/16 » rapport  publié le 24 février, constate que l’année passée, les droits de l’homme dans le monde sont de moins en moins respectés et que les systèmes internationaux ne sont plus en mesure d’ assurer une vigilance correcte.

Concernant la Chine, l’étude rapporte : « Une énorme répression nationale contre des avocats des droits de l’homme  et de nouvelles lois de sécurité nationale soulignent de graves dangers pour les droits de l’homme ;  le contrôle constant d’ Internet, des médias et des universités par les autotrités ; les  » confessions  » de détenus à la télévision  ; une liberté religieuse systématiquement étouffée ; d’importants contrôles sur les monastères bouddhistes, au Tibet,maintenus par le Gouvernement . »

Les neuf autres pays épinglés sont l’Egypte, la Hongrie – pour son attitude envers les réfugiés et les Roms -, Israël, la Gambie, le Kenya, le Pakistan, la Russie, l’Arabie Saoudite et la Syrie.

Salil Shetty, le secrétaire d’Amnesty International, déclare : « Les Gouvernements doivent stopper leurs attaques sur nos droits et renforcer les défenses que le monde a mis en place pour les protéger. Les droits de l’homme sont  nécessité, et non accessoires ; l’enjeu pour l’humanité n’a jamais été aussi important. » (tibet.fr)


2 Mars 2016

Nouvelle immolation au Tibet

Un moine tibétain s’est immolé et est décédé lundi dans la province du Sichuan pour protester contre les lois de Pékin, c’est la première immolation de l’année au Tibet.

Kalsang Wangdu, un moine de 18 ans du monastère de Retsokha Aryaling, s’est immolé autour de 16h00 lundi 29 février près de son monastère de Kardze (en chinois, Ganzi) indique la source de RFA parlant sous couvert d’anonymat.

« Alors qu’il brûlait vivant, il a appelé pour l’indépendance complète du Tibet » précise la source indiquant que des témoins de la protestation de Wangdu sont intervenus pour le sauver et l’emmener rapidement à Chengdu (capitale provinciale du Sichuan) pour qu’il soit pris en charge. «Il est mort sur le chemin avant d’atteindre Chengdu ».

L’immolation de Wangdu n’a pas pu être confirmée immédiatement et les autorités ont refusé de commenter. Son acte porterait à 144 le nombre total de personnes qui ont trouvé la mort en s’immolant depuis la grande vague de protestations appelant à la liberté du Tibet en 2009.

Les Tibétains de Kardze sont connus pour leur fort sentiment d’identité nationale tibétaine et manifeste régulièrement seuls ou en groupe pour défier Pékin, la dernière en date Jamyang Dorje 41 ans arrêté le 14 février.

Pendant ce temps, un jeune étudiant tibétain vivant en Inde s’est lui aussi immolé lundi il est actuellement hospitalisé (lire l’article) (tibet.fr)


2 Mars 2016

Auto-immolation d’un jeune adolescent tibétain à Dehradun (Inde)

Dharamshala, 1er mars,

Nouveau drame d’auto-immolation, un garçon tibétain de 15 ans s’est immolé à Herbertpur, une ville près de Dehradun, s’écriant à plusieurs reprises « le Tibet est un pays libre», tandis qu’il était la proie des flammes.

Dorjee Tsering s’est immolé vers 8h 30 hier (29 février) dans une maison pour personnes âgées de l’organisation tibétaine Doegu- Yugyalling à Herbertpur. Il est actuellement en cours de traitement, dans un état critique, au service de soins intensifs de l’hôpital Safdarjung à New Delhi.

Dans une vidéo qui circule sur différents sites sociaux, le garçon à peine conscient et souffrant de très graves brûlures parle de ses intentions. « La raison pour laquelle j’ai décidé de me faire brûler comme un chomedey (lampe à beurre) tient au fait que le Tibet a été occupé par la Chine depuis 1959 et que j’ai toujours senti que je devais faire quelque chose pour la cause tibétaine. Hier, j’ai ressenti que la seule action qu’il me restait à faire était de m’immoler  » a dit Dorjee.

« Cet acte je pense provoquera un choc pour quiconque en entendra parler. Ceci va sensibiliser les gens qui vont découvrir qu’un garçon s’immole pour son pays. Des pays comme l’Angleterre, l’Amérique et l’Afrique (pays africains) entendront ainsi parler du Tibet, nous soutiendront et nous renforceront. Vive le Tibet Libre et je prie que Sa Sainteté vive plusieurs milliers d’années.  »

En parlant aux médias, la mère du garçon a dit qu’elle a vu son fils courir et crier alors qu’il était la proie des flammes, et qu’elle l’a traîné sous le robinet pour éteindre les flammes.

Cette dernière, Bod-Kyi-Bus-Bab a rapporté (selon Tibet Times) : « En septembre dernier, en parlant au téléphone, il m’a demandé si je serai fière de lui s’il embrassait la cause tibétaine ? Je lui ai demandé d’abandonner de telles pensées. Je lui ai dit qu’il y avait beaucoup d’autres façons de servir le Tibet. Je l’ai même menacé d’abandonner de telles pensées ou bien que je me tuerais avant. Plus tard, il a présenté ses excuses et m’a assuré qu’il ne ferait pas une chose pareille. Il avait ensuite demandé à son père la même chose. Nous n’avons jamais imaginé qu’un garçon si jeune pourrait effectivement passer aux actes, nous avons pensé que ce n’étaient que des mots et n’avons pas pris cela au sérieux.  »

« A l’hôpital, il m’a demandé de ne pas regarder son visage », a déclaré la mère endeuillée encore fière de Dorjee.

La famille de Dorjee Tsering est originaire de Manali et il est actuellement étudiant en classe de dixième (selon les standards indiens) au Tibetan Homes Foundation dans la ville de Mussoorie.

Il est le plus jeune parmi ses cinq frères et sœurs.

Dorjee est dans un état critique, brûlé à 95%. (tibet.fr)


2 Mars 2016

Dubey, Tibétain célèbre par ses chansons inspirées, vient de mourir à Chengdu.

C’est avec une grande tristesse que nous apprenons la mort du grand chanteur tibétain Dubey. Nous connaissions son état de santé critique depuis plusieurs années. Il a succombé à un problème hépatique après un traitement prolongé à l’ Hôpital de Chengdu, dans le Sichuan.

Le célèbre chanteur tibétain des années 80 était hospitalisé depuis plusieurs semaines pour un problème de foie, auquel il a succombé hier vers 10h30. Sa famille et ses proches ont demandé que son corps puisse être pris en charge par le monastère de Nyima Lhadang, pour recevoir les derniers rites.

Dubey est l’un des chanteurs tibétains les plus connus de son époque et il est surtout connu pour avoir introduit la mandoline dans l’industrie musicale tibétaine. Ses chansons étaient empreintes de tradition et se détachaient de la culture pop tibétaine actuelle.

Après avoir appris son hospitalisation les Tibétains du monde entiers ont posté des messages de soutien et des prières à travers les réseaux sociaux. Des musiciens du Tibet et d’autres personnes à travers le monde ont contribué à soutenir le coût de son traitement à l’hôpital.

L’une de ses chansons les plus célèbres « Faraway Friend » est un hommage à Sa Sainteté le Dalai Lama en exil.

La nouvelle de sa mort a bouleversé le coeur des Tibétains. Les chansons mélodieuses de Dubey contribuaient à relier les Tibétains comme faisant tous partie d’une mère-patrie en particulier les Tibétains qui ont fui le Tibet.

Les Tibétains lui rendent aujourd’hui hommage en répandant ses chansons et des prières sur les réseaux sociaux.

Ce départ de Dubey  est une grande perte pour la musique moderne tibétaine. (tibet.fr)

https://www.youtube.com/watch?v=_CdqK_oyKFA

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